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Guerre en Ukraine en direct : après les explosions visant les gazoducs Nord Stream 1 et 2, la Russie demande une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU

Cette image satellite publiée le 27 septembre 2022 par Planet Labs PBC montre la fuite de gaz sur le gazoduc Nord Stream 2 au large de l’île baltique danoise de Bornholm, dans la mer Baltique.

Live en cours

Moscou parle de « provocations concernant les gazoducs » après les fuites signalées en mer Baltique. Le Danemark pense qu’elles sont dues à des « actes délibérés » et « pas à un accident ».

Ce qu’il faut savoir en ce 217ᵉ jour de guerre en Ukraine

  • Les quatre régions où ont été organisées des consultations – Louhansk, Donetsk, Zaporijia et Kherson – ont rapporté des votes favorables au rattachement à la Russie de l’ordre de 87 % à 99 %. Des résultats rejetés par la communauté internationale.
  • Dans une vidéo postée sur Telegram, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré que l’Ukraine « agira pour défendre son peuple ». En visite à Kiev, la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna, a affirmé sur BFM-TV ne voir « aucune sincérité » dans cette consultation organisée par Moscou : « Il s’agit d’une mascarade.  » « Ils n’ont aucune légitimité, aucune valeur. Nous ne les reconnaîtrons pas (…), l’Union européenne est en train de mener des consultations pour un huitième train de sanctions », a ajouté Mme Colonna.
  • Les pays du G7 ont juré de ne « jamais reconnaître » les résultats des votes d’annexion qui se tenaient jusqu’à mardi 27 septembre dans les régions occupées de l’Est) et du Sud. De son côté, Washington a promis une réplique « rapide et sévère » à ces annexions, qui suivent le schéma de celle de la Crimée, qui a été rendue officielle en mars 2014. La Chine, partenaire le plus proche de Moscou, a appelé à respecter « l’intégrité territoriale de tous les pays ».
  • Explosions visant les gazoducs Nord Stream 1 et 2 : la piste du sabotage est privilégiée. Au moins deux explosions ont touché ces pipelines de la mer Baltique, lundi, provoquant de spectaculaires fuites de gaz. La thèse d’un accident est a priori écartée et de nombreux experts s’interrogent sur une possible implication de la Russie, qui dément.
  • « La situation dans la région de Donetsk est particulièrement difficile », a affirmé Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne. « Nous faisons tout notre possible pour maîtriser l’activité ennemie. [La région] est notre objectif numéro un, puisque c’est également celui de l’occupant. »
  • Les Etats-Unis ont demandé publiquement, et par des canaux privés, à la Russie de mettre fin à son discours qui agite la menace nucléaire dans la guerre en Ukraine. l’utilisation de l’arme nucléaire aurait, selon Washington, des conséquences « catastrophiques » pour Moscou.

Tout le live

La Russie demande la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU

Dans une série de messages publiés sur Telegram cet après-midi, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, a d’abord accusé les Etats-Unis d’avoir « mis à exécution leur menace », en référence à une déclaration de M. Biden début février qui affirmait que Washington « mettrait fin » au gazoduc Nord Stream 2, dans la mer Baltique, si Moscou intervenait militairement en Ukraine.
Mme Zakharova a ensuite annoncé que « la Russie a l’intention de convoquer une réunion officielle du Conseil de sécurité de l’ONU dans le cadre des provocations concernant les gazoducs Nord Stream 1 et 2 ».

Et d’ajouter dans un troisième message, s’adressant cette fois aux Européens : « Cherchez-vous toujours une réponse à la question de savoir qui est derrière tout le scénario sanglant ukrainien, la destruction de la coopération paneuropéenne et la crise mondiale ? (...)
Quand Bruxelles se réveillera-t-elle ? »

« L’Allemagne ne reconnaîtra jamais les résultats » des référendums d’annexion en Ukraine

Lors d’une conversation téléphonique avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a fait savoir que « l’Allemagne ne reconnaîtra[it] jamais les résultats » des référendums d’annexion organisés par Moscou en Ukraine. « L’Allemagne continuera à soutenir l’Ukraine politiquement, financièrement, de manière humanitaire, ainsi que dans la défense de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, y compris par des livraisons d’armes », a insisté le chancelier, selon un communiqué du gouvernement allemand.

Une région russe frontalière de la Géorgie restreint l’entrée des véhicules en provenance de Russie

La région russe d’Ossétie du Nord-Alanie, frontalière de la Géorgie, où se sont formées des files d’attente géantes de Russes fuyant la mobilisation, a annoncé mercredi qu’elle allait limiter l’accès aux véhicules sur son territoire. Selon la chaîne officielle du gouvernement local sur Telegram, le dirigeant de cette région, Sergueï Méniaïlo, a signé un décret « restreignant l’entrée des véhicules passagers », hormis aux résidents et aux touristes. Selon ce décret, seront exemptées les personnes se rendant dans des camps de vacances et autres structures de tourisme au sein de cette république.

Un état d’alerte est aussi décrété dans plusieurs districts, y compris dans la capitale régionale, Vladikavkaz. Une telle décision rendra plus difficile le trajet entre Vladikavkaz et Tbilissi, la capitale géorgienne, située à 200 kilomètres au sud, où de nombreux Russes ont trouvé refuge depuis le début de l’intervention militaire russe en Ukraine.

Depuis l’annonce d’une mobilisation « partielle » pour l’offensive en Ukraine par Vladimir Poutine la semaine dernière, des dizaines de milliers de Russes se sont exilés dans les pays voisins, notamment en Géorgie, au Kazakhstan et en Mongolie. L’exode est tel que les services de sécurité russes ont installé, mardi, un bureau de mobilisation « mobile » à la frontière avec la Géorgie, pour intercepter ceux qui chercheraient à échapper à l’armée. Selon le ministère de l’intérieur géorgien, près de dix mille Russes franchissent la frontière chaque jour.

Nord Stream 1 et 2 : la presse britannique spécule sur le modus operandi 

« Il ne sera peut-être jamais possible de déterminer de manière définitive si les explosions sous-marines de lundi aux deux gazoducs Nord Stream étaient l’œuvre d’un sabotage russe », constate le Guardian. « En soi, leur destruction ne mérite pas une réponse militaire des Occidentaux, car Nord Stream 1 est détenu à 51 % par la société russe Gazprom et Nord Stream 2 est détenu par une société suisse filiale de Gazprom. » Le quotidien ajoute que ces explosions ressemblent à la série d’attaques contre des pétroliers en mer d’Oman, en 2019 : « calibrés pour faire peur, pas pour causer des dégâts irréversibles ».

Sans avoir de certitudes, le Telegraph spécule pour sa part sur le modus operandi : plongeurs russes, sous-marins russes, drones sous-marins. « Un sous-marin ou un navire de surface auraient probablement été repérés, compte tenu de la densité du trafic dans la région », note le quotidien. Surtout depuis le début de la guerre. Ce qui ne l’empêche pas de proposer une explication : « Mais des appareils pourraient avoir été largués, il y a déjà plusieurs mois, par un sous-marin, un navire de pêche immatriculé à Saint-Pétersbourg ou le yacht d’un oligarque de passage. » Personne ne saura.

Le Telegraph note que la mise hors service des gazoducs intervient au moment où la Pologne, la Norvège et le Danemark ont inauguré le Baltic Pipe, le gazoduc stratégique qui permettra aux Polonais et aux Européens de se rendre à terme moins dépendants des livraisons… russes. Et relève que la Vladimir Poutine qui n’a eu aucun problème à brûler 4,3 millions de mètres cubes de gaz, fin août, peut avoir fait un calcul simple : « la flambée des prix du gaz et la crise du coût de sur un continent qui dépend de l’énergie russe tourneront la situation à son avantage ».

Le Financial Times relève lui aussi que ces « fuites surviennent alors que l’Europe s’efforce de trouver suffisamment de gaz pour remplacer les sources russes avant un hiver qui s’annonce difficile pour le continent ». Simone Tagliapietra du think tank Bruegel, explique au quotidien financier que : « Cela montre un nouveau niveau de jeu. Nous ne devons pas minimiser le risque de voir des attaques hybrides sur nos propres infrastructures énergétiques, qu’il s’agisse d’attaques physiques ou de cyberattaques… Nous devons apprendre et nous adapter très rapidement. »

L’Arménie, refuge instable des Russes

Depuis l’annonce de la « mobilisation partielle », les Russes affluent dans cette ancienne république soviétique elle-même en conflit, souvent aidés par ceux qui ont fui dès le début de l’invasion de l’Ukraine.

Vassili, 23 ans, arrive de Russie à l’aéroport de Zvartnots, en banlieue d’Erevan, le 26 septembre 2022. Sofia Ivanova, Russe de 23 ans, dans la maison-refuge qu’elle a créée, à Erevan, le 26 septembre 2022. Quartier de Nork-Marach, à Erevan, le 26 septembre. Sur le ventre de Sacha, un tatouage qu’elle a fait en Russie et qui dit, en ukrainien, « Libre et indépendante ». A Erevan, le 27 septembre 2022. Evgueni, assis au bar du Tuf Club, dans le centre d’Erevan, le 27 septembre 2022. Devant l’entrée du Tuf Club, à Erevan, le 27 septembre 2022.

Engager l’armée biélorusse contre l’Ukraine serait un « suicide politique », avertit l’opposante Svetlana Tsikhanovskaïa

Dans un entretien à l’Agence France-Presse, l’opposante biélorusse en exil Svetlana Tsikhanovskaïa a averti, mercredi, le président Alexandre Loukachenko qu’engager son armée en soutien de la Russie en Ukraine reviendrait à un « suicide politique ». Selon elle, même si M. Loukachenko décidait d’envoyer des troupes, « les Biélorusses feraient défection ou fuiraient », car ils sentent « une proximité » avec l’Ukraine.

Par ailleurs, Mme Tsikhanovskaïa a qualifié les « référendums » d’annexion organisés par Moscou dans quatre régions ukrainiennes occupées de « simulacres » visant à présenter aux Russes « une victoire » alors que « le blitzkrieg [guerre éclair] du Kremlin a échoué ». « Même ceux qui soutiennent le régime et les alliés de Loukachenko s’opposent à la guerre en Ukraine », a-t-elle estimé. « Tout le monde a vu que l’armée du Kremlin n’était pas aussi puissante qu’on le disait, le roi est nu, aucun pays normal ne reconnaîtra ces votes », a-t-elle estimé en marge du congrès du Parti travailliste britannique, à Liverpool, dans le nord-ouest de l’Angleterre.

Les responsables des quatre régions d’Ukraine contrôlées par Moscou et les forces séparatistes prorusses ont annoncé une victoire écrasante du oui aux référendums sur le rattachement à la Russie. Voici où ces régions se situent :

La CIA avait prévenu l’Allemagne, selon « Der Spiegel »

Selon Der Spiegel, la CIA aurait averti il ​​y a quelques semaines le gouvernement fédéral de possibles attaques contre des gazoducs en mer Baltique. « Notre imagination la plus débridée ne permet plus d’envisager un scénario qui ne soit pas une attaque ciblée, tout indique qu’il ne s’agit pas d’une coïncidence », a déclaré lundi au Tagesspiegel une personne au sein du gouvernement fédéral.

Roderich Kiesewetter, député de la CDU et expert sur les questions de défense, estime quant à lui que les fuites sont dues à un acte de sabotage de la Russie. « D’après ce que nous savons, les fuites dans les pipelines Nord Stream 1 et 2 ne peuvent presque être qu’un acte ciblé de sabotage induit par un Etat », a expliqué l’élu au groupe de presse régional RND. Par le passé, la Russie a déjà montré que les gazoducs Nord Stream pouvaient être utilisés comme un outil et l’énergie comme une arme contre l’Allemagne, ajoute l’élu. « Par conséquent, un tel acte de sabotage cadrerait également avec l’approche hybride de la Russie, qui se caractérise par le terrorisme d’Etat. »

La présidente de la commission de la défense du Bundestag, Marie-Agnes Strack-Zimmermann (Parti libéral-démocrate), soupçonne aussi Moscou : « La situation actuelle nous montre à quel point nous et nos infrastructures sommes vulnérables. » Elle ajoute : « Nous devons nous libérer de notre dépendance aux matières premières russes le plus rapidement possible. »

Joe Biden doit dire si les Etats-Unis sont responsables des fuites des gazoducs Nord Stream, exige la Russie

« Le président américain est obligé de répondre à la question de savoir si les Etats-Unis ont mis à exécution leur menace », a lancé sur Telegram la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, en référence à une déclaration de M. Biden début février qui affirmait que Washington « mettrait fin » au gazoduc Nord Stream 2, dans la mer Baltique, si Moscou intervenait militairement en Ukraine.

Pour un chroniqueur de Bloomberg, les explosions des gazoducs Nord Stream 1 et 2 sont dignes d’un scénario à la James Bond

« Une fois, c’est un hasard. Deux fois, c’est une coïncidence. La troisième fois, c’est une action ennemie » : Javier Blas, chroniqueur de Bloomberg couvrant l’énergie et les matières premières, n’hésite pas à convoquer le roman Goldfinger de Ian Fleming pour expliquer les explosions visant les gazoducs Nord Stream 1 et 2.

Pour lui, ces fuites sont un message : « La Russie ouvre un nouveau front dans sa guerre énergétique contre l’Europe. Elle a d’abord militarisé l’approvisionnement en gaz, stoppant les expéditions via le gazoduc Nord Stream. Maintenant, elle s’attaque à l’infrastructure énergétique qu’elle utilisait pour expédier cette source d’énergie. » Il remarque que sur les réseaux sociaux, nombre de commentateurs ont rappelé que le président américain Joe Biden avait promis de « fermer » Nord Stream en cas d’invasion de l’Ukraine. Si les tenants de la théorie du complot voient dans les explosions un coup de la CIA, c’est un non-sens, estime Javier Blas, pour qui la mise hors service des gazoducs profite à Vladimir Poutine.

Il rappelle que Kristoffer Böttzauw, le chef de l’Agence danoise de l’énergie, a réagi dans un communiqué : « Les ruptures de gazoducs sont extrêmement rares. » Et d’ajouter : « Nous voulons assurer une surveillance approfondie des infrastructures critiques du Danemark afin de renforcer la sécurité de l’approvisionnement à l’avenir. » Les voisins du Danemark devraient emboîter le pas et mettre leur infrastructure énergétique en état d’alerte maximale, ajoute Javier Blas. Il souligne que « l’Europe est sillonnée par un réseau de milliers de kilomètres de gazoducs et d’oléoducs, et même de lignes électriques aériennes (…). Frappez-en un, soit par cyberattaque, soit par sabotage physique, et l’impact se répercuterait sur tout le continent ». Le chroniqueur rappelle qu’en 2021 les oléoducs Colonial Pipeline avaient été paralysés après une cyberattaque menée par des pirates informatiques installés en Russie.

La Russie ne délivrera plus de passeports aux personnes mobilisées

Au moment où des dizaines de milliers de ses citoyens ont déjà fui à l’étranger, la Russie ne délivrera plus de passeports à ceux qui sont mobilisés par l’armée, a annoncé mercredi le portail d’information du gouvernement. « Si un citoyen a déjà été appelé pour effectuer son service militaire ou s’il a reçu une convocation [pour la mobilisation ou la conscription], le passeport international lui sera refusé », peut-on lire sur ce portail.

Système de paiement Mir : le Kremlin dénonce « la pression sans précédent » des Etats-Unis sur la Turquie

Ankara va renoncer au système russe de paiement Mir, utilisé dans une poignée de pays dans le monde, par crainte de fortes représailles américaines. « Cette décision, bien sûr, a été prise sous la pression sans précédent » de Washington, a fustigé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui juge « la situation complexe » pour les banques turques qui utilisaient jusque-là les cartes Mir et qui sont désormais « menacées de sanctions » économiques américaines.

Un prêtre orthodoxe dirige un service pour les réservistes appelés, lors d’une cérémonie à Sébastopol, en Crimée, le 27 septembre 2022.

Les dirigeants prorusses de Louhansk et Kherson demandent à Poutine l’annexion de ces régions ukrainiennes

Au lendemain de scrutins largement condamnés par la communauté internationale, les autorités prorusses des territoires ukrainiens occupés de Louhansk et Kherson ont annoncé mercredi demander leur rattachement à la Russie au président Vladimir Poutine. « Cher Vladimir Vladimirovitch (…), je vous demande d’examiner la question de l’adhésion de la “république populaire de Louhansk” à la Russie en tant que sujet de la Fédération de Russie », a déclaré le chef séparatiste prorusse de Louhansk, Leonid Passetchnik, dans un texte publié sur Telegram. Une lettre similaire a été envoyée par Vladimir Saldo, qui dirige l’administration d’occupation de Kherson.

Fuites sur Nord Stream : il est « stupide et absurde » de suspecter la Russie, selon Moscou

Alors que les Européens dénoncent un « sabotage », le Kremlin a déclaré mercredi qu’il était « stupide et absurde » de suspecter la Russie d’être derrière les fuites massives détectées après les explosions qui ont touché les deux gazoducs Nord Stream. « Il était assez prévisible » que certains mettent la Russie en cause, a regretté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, affirmant que les fuites touchant Nord Stream 1 et 2 étaient « problématiques » pour Moscou, car le gaz russe qui s’en échappe « coûte très cher ».

« Une ou deux semaines » avant de pouvoir inspecter les gazoducs endommagés de Nord Stream, selon le Danemark

L’inspection des deux gazoducs Nord Stream, endommagés par des explosions sous-marines au large d’une île danoise dans la Baltique, ne pourra se faire avant une à deux semaines, a affirmé mercredi le ministre de la défense danois, Morten Bodskov.

En raison des vastes bouillonnements provoqués par les trois fuites de gaz, « cela peut facilement prendre une semaine ou deux avant que la zone soit suffisamment calme pour simplement voir ce qui s’est passé », a expliqué M. Bodskov aux médias danois en marge d’une rencontre avec le secrétaire général de l’OTAN à Bruxelles.

Des frappes russes provoquent une importante panne d’électricité à Kharkiv

Plusieurs frappes russes ont provoqué dans la nuit de mardi à mercredi une importante panne d’électricité à Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, a annoncé dans la matinée le gouverneur de la région, Oleh Synehoubov. Selon lui, l’armée russe a fait usage de « missiles S-300 », un système d’arme sol-air régulièrement utilisé par les troupes de Moscou pour viser des infrastructures ukrainiennes, sans grande précision.

Les services de secours de la région de Kharkiv ont, de leur côté, rapporté que les frappes avaient détruit un transformateur électrique et touché un entrepôt. A la suite des frappes russes, qui n’ont fait aucun blessé, 18 500 habitants de trois quartiers de Kharkiv étaient plongés dans le noir mardi soir, sans électricité. Le courant n’était toujours pas rétabli mercredi matin.

Kharkiv a été visée par les Russes à de nombreuses reprises depuis le début de leur offensive, le 24 février, tour à tour s’approchant de la deuxième plus grande ville ukrainienne, ou se faisant repousser comme ces dernières semaines.

Visite de Catherine Colonna en Ukraine

Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des affaires étrangères française, s’est rendue à Kiev le 27 septembre 2022, pour la troisième fois depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

La ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna, s’entretient avec des soldats à l’aéroport d’Hostomel, le 27 septembre 2022. L’Antonov An-225 détruit par des frappes russes au début de l’invasion russe, à Hostomel, le 27 septembre 2022. Visite de la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna, à l’aéroport d’Hostomel, le 27 septembre 2022.

Votes d’annexion en Ukraine : l’UE dénonce des scrutins « illégaux » aux résultats « manipulés »

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a dénoncé mercredi les « référendums » d’annexion organisés par Moscou dans certaines régions ukrainiennes, les qualifiant de scrutins « illégaux » aux résultats « manipulés ». « Il s’agit d’une nouvelle violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, dans un contexte de violations systématiques des droits de l’homme », a-t-il écrit sur Twitter, ajoutant :

Nous saluons le courage des Ukrainiens, qui continuent à s’opposer et à résister à l’invasion russe.

« Référendums fictifs. Résultats fictifs. Nous ne les reconnaissons pas », a réagi de son côté dans la nuit Charles Michel, le président du Conseil européen, qui représente les vingt-sept Etats membres de l’UE.

L’Ukraine réclame une hausse « significative » de l’aide militaire occidentale, après les votes d’annexion

Au lendemain de votes d’annexion à la Russie organisés par Moscou dans quatre régions ukrainiennes en partie occupées – scrutins largement dénoncés par la communauté internationale – la diplomatie ukrainienne a appelé mercredi à une hausse significative de l’aide militaire occidentale.

« L’Ukraine appelle l’UE, l’OTAN et le G7 à augmenter immédiatement et significativement la pression sur la Russie, notamment en imposant de nouvelles sanctions dures et en augmentant significativement l’aide militaire à l’Ukraine », a dit le ministère des affaires étrangères, en demandant « des chars, des avions de combat, de l’artillerie à longue portée, des systèmes de défense antiaérienne et antimissiles ». Le ministère a également appelé « tous les Etats et les organisations internationales à condamner les actions illégales du Kremlin dans les territoires temporairement occupés d’Ukraine ».

Les autorités prorusses installées par l’occupant dans les régions ukrainiennes de Zaporijia, Kherson, Louhansk et Donetsk ont revendiqué mardi la victoire du « oui » en faveur d’une annexion par la Russie, lors de ces « référendums ». La prochaine étape revient au Parlement russe, censé voter dans les jours qui viennent un traité formalisant l’intégration des quatre régions au territoire russe.

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Russie et alliés

Crimée, annexée depuis 2014

Territoire où se trouve l'armée russe

Où l'armée russe mène des opérations

Mouvements russes

Contre-attaque ukrainienne

Ville tenue par les Ukrainiens

Ville conquise par les Russes

Ville au statut disputé

Centrales nucléaires en service

Le contexte

Live animé par Anna Villechenon et Pierre Bouvier

Image de couverture : Cette image satellite publiée le 27 septembre 2022 par Planet Labs PBC montre la fuite de gaz sur le gazoduc Nord Stream 2 au large de l’île baltique danoise de Bornholm, dans la mer Baltique. HANDOUT / AFP

  • La Russie ne délivrera plus de passeports aux personnes mobilisées. Des dizaines de milliers de ses citoyens russes ont déjà fui à l’étranger. « Si un citoyen a déjà été appelé pour effectuer son service militaire ou s’il a reçu une convocation [pour la mobilisation ou la conscription], le passeport international lui sera refusé », peut-on lire sur le portail d’information du gouvernement.
  • Les quatre régions où ont été organisées des consultations – Louhansk, Donetsk, Zaporijia et Kherson – ont rapporté des votes favorables au rattachement à la Russie de l’ordre de 87 % à 99 %. Les dirigeants prorusses de Louhansk et Kherson ont demandé dans la foulée à Vladimir Poutine l’annexion de ces régions ukrainiennes.
  • Les pays du G7 ont juré de ne « jamais reconnaître » les résultats des votes d’annexion qui se tenaient jusqu’au mardi 27 septembre dans les régions occupées de l’Est et du Sud. De son côté, Washington a promis une réplique « rapide et sévère » à ces annexions, qui suivent le schéma de celle de la Crimée, qui a été rendue officielle en mars 2014. La Chine, partenaire le plus proche de Moscou, a appelé à respecter « l’intégrité territoriale de tous les pays ». En visite à Kiev, la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna, a affirmé sur BFM-TV ne voir « aucune sincérité » dans cette consultation organisée par Moscou.
  • Explosions visant les gazoducs Nord Stream 1 et 2 : la piste du sabotage est privilégiée. Au moins deux explosions ont touché ces pipelines de la mer Baltique, lundi, provoquant de spectaculaires fuites de gaz. La thèse d’un accident est a priori écartée et de nombreux experts s’interrogent sur une possible implication de la Russie, qui dément.

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