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Guerre en Ukraine en direct : après les fuites sur les gazoducs Nord Stream, la Russie ouvre une enquête pour « acte de terrorisme international » et la Finlande soupçonne « un acteur gouvernemental »

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Une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU aura lieu vendredi. La Russie a accusé les Etats-Unis, qui ont jugé l’insinuation « ridicule ». Plus de la moitié du gaz contenu dans les deux gazoducs a déjà fui, selon le Danemark.

Ce qu’il faut savoir en ce 217ᵉ jour de guerre en Ukraine

  • Les quatre régions où ont été organisées des consultations – Louhansk, Donetsk, Zaporijia et Kherson – ont rapporté des votes favorables au rattachement à la Russie de l’ordre de 87 % à 99 %. Des résultats rejetés par la communauté internationale.
  • Dans une vidéo postée sur Telegram, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré que l’Ukraine « agira pour défendre son peuple ». En visite à Kiev, la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna, a affirmé sur BFM-TV ne voir « aucune sincérité » dans cette consultation organisée par Moscou : « Il s’agit d’une mascarade.  » « Ils n’ont aucune légitimité, aucune valeur. Nous ne les reconnaîtrons pas (…), l’Union européenne est en train de mener des consultations pour un huitième train de sanctions », a ajouté Mme Colonna.
  • Les pays du G7 ont juré de ne « jamais reconnaître » les résultats des votes d’annexion qui se tenaient jusqu’à mardi 27 septembre dans les régions occupées de l’Est) et du Sud. De son côté, Washington a promis une réplique « rapide et sévère » à ces annexions, qui suivent le schéma de celle de la Crimée, qui a été rendue officielle en mars 2014. La Chine, partenaire le plus proche de Moscou, a appelé à respecter « l’intégrité territoriale de tous les pays ».
  • Explosions visant les gazoducs Nord Stream 1 et 2 : la piste du sabotage est privilégiée. Au moins deux explosions ont touché ces pipelines de la mer Baltique, lundi, provoquant de spectaculaires fuites de gaz. La thèse d’un accident est a priori écartée et de nombreux experts s’interrogent sur une possible implication de la Russie, qui dément.
  • « La situation dans la région de Donetsk est particulièrement difficile », a affirmé Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne. « Nous faisons tout notre possible pour maîtriser l’activité ennemie. [La région] est notre objectif numéro un, puisque c’est également celui de l’occupant. »
  • Les Etats-Unis ont demandé publiquement, et par des canaux privés, à la Russie de mettre fin à son discours qui agite la menace nucléaire dans la guerre en Ukraine. l’utilisation de l’arme nucléaire aurait, selon Washington, des conséquences « catastrophiques » pour Moscou.

Tout le live

L’Allemagne accroît sa vigilance sur ses infrastructures critiques après le sabotage présumé des gazoducs de la Baltique

L’Allemagne va renforcer sa vigilance sur la protection de ses infrastructures critiques, a annoncé ce soir la ministre de l’intérieur allemande Nancy Faeser. « Nous devons nous préparer à des scénarios qui étaient encore inconcevables il y a peu, a-t-elle affirmé dans un communiqué. Cela demande des autorités de sécurité fortes avec les moyens et les compétences nécessaires ».
La « protection de nos infrastructures critiques », qui recouvrent notamment la production d’électricité, le transport du gaz et matières premières ou à la distribution, « a la plus haute priorité », a-t-elle ajouté.

Pour la ministre de la défense, Christine Lambrecht, les « actes de sabotage présumés des pipelines dans la mer Baltique » montrent « de façon pressante à quel point nos infrastructures critiques sont vulnérables et doivent être protégées, y compris sous l’eau ».

Il s’agit actuellement d’un point aveugle de la surveillance, mais complexe à mettre en oeuvre. La police fédérale patrouille en effet déjà 24 heures sur 24 et 7 jours par semaine en surface, dans la mer du Nord et Baltique.

Sabotage présumé des gazoducs en mer Baltique : la Russie ouvre une enquête pour « acte de terrorisme international »

Le parquet général russe a annoncé, mercredi soir, que, « sur la base d’éléments [qu’il a] envoyés [à] l’organe d’investigation du FSB [les services de sécurité russes], [ce dernier] avait ouvert une enquête criminelle [pour] “acte de terrorisme international” » à propos du sabotage présumé des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique.

« La Fédération de Russie a subi un grave préjudice économique du fait de ces actes », ajoute le parquet.

Le département d’Etat américain affirme que les sanctions contre Moscou fonctionnent

Les sanctions internationales adoptées contre Moscou dans le conflit ukrainien poussent l’économie russe « au bord du précipice », a assuré ce soir Jim O’Brien, chef du bureau des sanctions du département d’Etat, lors d’une audition devant le Congrès américain. Ces mesures « rendent [en effet] impossible pour la Russie de se soucier de sa population et de payer ses guerres en même temps », a-t-il précisé.

Ces sanctions ont également un effet plus direct sur la guerre : la Russie n’est plus en mesure de se procurer « les éléments critiques » dont elle a besoin pour cette guerre, a-t-il ajouté.

Le diplomate répondait aux craintes formulées par plusieurs élus de la puissante commission des affaires étrangères du Sénat sur l’effet dissuasif de ces sanctions dans la guerre que la Russie mène contre l’Ukraine. Le chef de file des sénateurs républicains à la commission des affaires étrangères, Jim Risch, a en effet pointé des « failles évidentes dans le régime de sanctions » contre Moscou.

M. O’Brien a toutefois assuré que « d’autres trains de mesures » étaient prévus et que les Etats-Unis travaillaient à « d’autres sanctions ». « Nous devons concentrer notre attention sur l’énergie », et un plafonnement des prix du pétrole russe, a plaidé Elizabeth Rosenberg, la responsable des questions liées aux sanctions économiques au Trésor américain. « Nous avons toutes les chances de progresser ensemble vers la mise en œuvre de cette politique », a-t-elle assuré.

En vidéo : Moscou juge les accusations de sabotage des gazoducs Nord Stream « stupides et absurdes »

Trois importantes fuites ont été constatées sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2, au large de l’île danoise de Bornholm, les 25 et 26 septembre. Copenhague et Varsovie accusent Moscou d’être impliqué dans « un acte de sabotage ».

Washington annonce une aide supplémentaire de 1,1 milliard de dollars pour l’Ukraine

Le Pentagone a annoncé, mercredi, une nouvelle tranche d’aide militaire de 1,1 milliard de dollars (1,13 milliard d’euros) à l’Ukraine, sous la forme de commandes d’armement à l’industrie de défense américaine. Elle comprend notamment dix-huit systèmes d’artillerie de précision Himars, cent cinquante véhicules blindés Humvees, cent cinquante véhicules tactiques tracteurs d’armement, des radars et des systèmes de défense antidrones, a précisé le ministère de la défense américain dans un communiqué.

Cette aide « démontre l’engagement des Etats-Unis à soutenir l’Ukraine à long terme », souligne le Pentagone dans son communiqué. Ces équipements ne seront en effet pas livrés à Kiev avant plusieurs mois, le temps qu’ils soient produits.

L’aide militaire américaine à l’Ukraine s’élève désormais à 16,2 milliards de dollars (16,7 milliards d’euros) depuis le début de l’invasion du pays par la Russie, le 24 février.

Une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU se tiendra vendredi au sujet du sabotage présumé de Nord Stream 1 et 2

« La France, en tant que présidente du Conseil de sécurité [de l’ONU], nous a informés que la Russie avait demandé une réunion sur les fuites de Nord Stream et que cette réunion était prévue vendredi », a fait savoir ce soir la ministre des affaires étrangères suédoise lors d’une conférence de presse.

La Suède et le Danemark ont été chargés de donner des informations aux membres du Conseil sur ces fuites survenues dans leurs zones économiques exclusives, a-t-elle précisé.

Plus de la moitié du gaz contenu dans les pipelines Nord Stream 1 et 2 a déjà fui, selon le Danemark

« Une nette majorité du gaz est déjà sortie des tuyaux » Nord Stream 1 et 2, endommagés par un acte de sabotage présumé, a affirmé le directeur de l’Agence danoise de l’énergie, Kristoffer Böttzauw, lors d’une conférence de presse. « Nous nous attendons à ce que le reste s’échappe d’ici à dimanche », a-t-il ajouté.

Le ministre de la défense danois avait estimé, mercredi matin, qu’en raison de fortes fuites, qui provoquent de vastes bouillonnements en mer, il faudrait attendre « une à deux semaines » pour entamer des inspections sur les ouvrages endommagés.

Du fait de la guerre en Ukraine, les deux ouvrages n’étaient pas en service, mais ils étaient toujours remplis de gaz pour des raisons techniques. Selon des organisations de défense du climat, Nord Stream 1 et 2 contenaient quelque 350 000 tonnes de gaz naturel (du méthane), générateur d’un important effet de serre néfaste au climat. Selon Greenpeace, cela correspond à l’effet de près de 30 millions de tonnes de CO2, soit plus des deux tiers des émissions annuelles du Danemark voisin.

La situation sur le terrain, en carte

La France soutiendra l’Ukraine « dans la durée » face à la « rhétorique agressive » de Moscou

En déplacement à Marseille à l’occasion du départ pour l’Ukraine du navire chargé d’aide humanitaire, la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna, a déclaré :

Au moment où la Russie renouvelle sa rhétorique agressive, où elle organise les simulacres de référendums qui signent son statut d’Etat paria et au moment où des incidents inexpliqués ont lieu dans la mer Baltique, je le dis avec une certaine gravité : nous aurons à maintenir notre engagement dans la durée.

Interrogée sur les fuites sur les gazoducs Nord Stream en mer Baltique, Mme Colonna a expliqué attendre que l’enquête en cours « aboutisse à des conclusions » pour « désigner des responsables », « même si un certain nombre d’indices convergents font penser qu’il ne peut pas s’agir d’un accident et qu’une intervention délibérée a occasionné ces explosions ».

Un navire chargé d’aide française a quitté le port de Marseille

C’est l’acheminement humanitaire le plus important en provenance de France depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Un navire transportant plus de 1 000 tonnes d’aide pour l’Ukraine a appareillé en fin d’après-midi au port de Marseille.

L’arrivée du bateau de la compagnie maritime CMA CGM est prévue pour le 4 octobre au port roumain de Constanta, sur la mer Noire. La cargaison sera ensuite acheminée jusqu’au hub humanitaire de Suceava, en Roumanie, non loin de la frontière avec l’Ukraine, d’où elle sera acheminée par la route.

Londres ne reconnaîtra « jamais » les tentatives russes d’annexion, affirme Liz Truss

Selon le compte rendu britannique de l’appel ayant eu lieu cet après-midi entre Volodymyr Zelensky et Liz Truss, « la première ministre a été claire sur le fait que le Royaume-Uni ne reconnaîtrait jamais les tentatives russes d’annexer un territoire souverain ». La nouvelle cheffe de l’exécutif britannique a par ailleurs « répété que l’Ukraine pouvait compter sur le soutien du Royaume-Uni jusqu’à ce que le président Poutine soit défait ».

« Le Royaume-Uni a toujours été parmi les premiers soutiens à l’Ukraine, a pour sa part écrit M. Zelensky sur Twitter. [En réponse aux référendums fictifs russes], la défense et l’aide financière à l’Ukraine doivent être renforcées. »

Le Canada ne reconnaîtra « jamais » les résultats des référendums d’annexion, a déclaré Justin Trudeau

« Les prétendus référendums tenus par la Russie dans les régions illégalement occupées de Donetsk, de Louhansk, de Kherson et de Zaporijia, en Ukraine, n’ont absolument aucune légitimité », a déclaré le premier ministre canadien, Justin Trudeau, lors d’un entretien cet après-midi avec Volodymyr Zelensky.

« Le Canada ne reconnaît pas et ne reconnaîtra jamais les résultats de ces simulacres de référendums ou toute tentative illégale d’annexion de territoires ukrainiens par la Russie », a ajouté le chef d’Etat canadien. Selon lui, ces référendums contreviennent clairement au droit international et sont motivés par le fait que le président Poutine croit qu’il peut redessiner la carte du monde à sa guise.

En riposte à cette « nouvelle escalade des tensions », Justin Trudeau a annoncé son intention « d’imposer d’autres sanctions contre des personnes et des entités ». Plus tôt dans l’après-midi, la commissaire européenne avait annoncé qu’elle allait proposer un nouveau train de sanction aux Etats membres.

Moscou affirme que les régions ukrainiennes occupées ont fait un « choix libre en faveur de la Russie »

A la suite des « référendums » organisés par les Russes dans les territoires ukrainiens qu’ils occupent, dénoncés comme « fantoches » par les Occidentaux, le ministère des affaires étrangères russe a déclaré dans un communiqué :

Les résultats de ce plébiscite parlent d’eux-mêmes : les habitants du Donbass, de Kherson et de Zaporijia ne veulent pas retourner à leur vie d’avant et ont fait un choix conscient et libre en faveur de la Russie.

Selon la diplomatie russe, les habitants de ces régions « n’avaient pas d’autre solution », alors que Moscou, pour justifier son offensive, accuse Kiev de préparer la répression des populations russophones d’Ukraine. « Le résultat logique (…) a été la décision des habitants du Donbass, de Kherson et de Zaporijia de demander la protection de la Russie », a assuré le ministère. Moscou a de nouveau assuré que « la population du Donbass a été soumise à une extermination systématique et cynique » par les forces de Kiev depuis le début de la guerre avec les séparatistes prorusses, en 2014.

Les trois fuites se situent en mer Baltique, au large de l’île danoise de Bornholm, entre le sud de la Suède et la Pologne, dans des eaux internationales où chacun peut circuler. « Dans le passé, l’URSS basait des sous-marins espions avec des capacités spéciales d’ingénierie sur les fonds marins », rappelait hier l’analyste naval indépendant H I Sutton sur Twitter. « Aujourd’hui, la marine russe dispose de la plus grande flotte de sous-marins espions dans le monde. Ils sont basés en Arctique. Ils seraient capables de dégrader un pipeline dans la Baltique », assure H I Sutton, mais il jugeait l’hypothèse « improbable ».

Le sabotage de ces gazoducs suppose d’intervenir par 70 mètres de fond : « C’est du lourd. Abîmer deux gazoducs au fond de la mer est un événement important, donc un acteur étatique est probable », écrit sur Twitter Lion Hirth, professeur à la Hertie School de Berlin, écartant implicitement l’acte terroriste ou crapuleux. Reste à savoir qui.

Pour opérer dans des eaux plus profondes, comme en Méditerannée, un sous-marin peut utiliser un drone sous-marin qui ira déposer une charge.

Quatorze Russes blessés dans l’explosion de munitions, selon les autorités locales

« En raison d’une erreur humaine, une explosion de munitions s’est produite dans le district urbain de Valouïki et a fait quatorze victimes, a annoncé sur Telegram le gouverneur local, Viatcheslav Gladkov. Ils souffrent de « blessures plus ou moins graves, a-t-il ajouté. Toute l’assistance médicale nécessaire est fournie. Les services opérationnels sont sur place et enquêtent sur l’incident ».

Le district de Valouïki est situé dans l’oblast russe de Belgorod, frontalier de l’Ukraine.

A la frontière géorgienne, des manifestants se sont opposés à l’afflux de Russes

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté aujourd’hui, près du poste frontalier de Kazbegui (Géorgie), contre l’afflux de Russes fuyant vers ce pays du Caucase afin d’échapper à la mobilisation. « Poutine est un terroriste », « la Russie tue », pouvait-on lire sur certaines pancartes brandies par les manifestants, qui agitaient également des drapeaux ukrainiens et géorgiens.

Ce point de passage a enregistré une forte hausse des arrivées depuis que le président russe a décrété, la semaine dernière, une mobilisation « partielle » pour soutenir son invasion poussive de l’Ukraine. Selon les autorités géorgiennes, les entrées depuis la Russie ont pratiquement doublé ces derniers jours pour atteindre environ 10 000 traversées quotidiennes. Cette immigration, dont une première vague s’était produite après le début de l’invasion, à la fin de février, suscite des tensions dans la société géorgienne, où le souvenir d’une guerre avec la Russie en 2008 reste vif.

Le rassemblement d’aujourd’hui, lors duquel l’hymne national ukrainien a été joué, était orchestré par un parti politique d’opposition pro-occidental, Droa. « Cette arrivée incontrôlée et sans précédent de Russes pose des problèmes de sécurité pour la Géorgie », a déclaré Tamar Gvinianidzé, l’une des organisatrices. « La frontière doit être fermée immédiatement parce que le gouvernement s’est montré incapable de gérer cette crise migratoire », a-t-elle ajouté, annonçant la tenue d’une autre manifestation dans les prochains jours.

Le nombre d’arrivées par la route en Géorgie pourrait toutefois baisser dès ce soir. De l’autre côté de la frontière, les autorités de la région russe d’Ossétie du Nord ont en effet annoncé des restrictions sur les entrées de véhicules venant d’ailleurs en Russie afin d’enrayer l’exode en Géorgie.

Des militants géorgiens protestent au poste frontière de Kazbegui, le 28 septembre 2022.

Nord Stream : le renseignement suédois saisi d’une enquête

Le service de renseignement suédois, Säpo, a annoncé prendre la tête d’une enquête pour « sabotage aggravé » après les explosions de lundi sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique. La sûreté suédoise « a repris à la police l’enquête préliminaire concernant les événements survenus sur Nord Stream. Le motif retenu est actuellement de sabotage aggravé », selon un communiqué du service. « Il peut s’agir d’un crime grave qui peut être au moins partiellement dirigé contre les intérêts suédois. Il n’est pas non plus exclu qu’une puissance étrangère soit derrière elle », précise la Säpo.

Explosion de Nord Stream 1 et 2 : « Il y a sûrement un acteur gouvernemental derrière », selon la Finlande

Le ministre des affaires étrangères finlandais, Pekka Haavisto, a déclaré au Helsingin Sanomat, le plus grand quotidien finlandais, que les autorités finlandaises enquêteraient sur « tous les mouvements de navires dans la mer Baltique et essaieraient de découvrir quel type de mouvement a eu lieu à proximité des conduites ». Il a ajouté : « Il y a diverses possibilités, mais l’ampleur de cet acte est telle qu’il y a sûrement un acteur gouvernemental derrière. C’est tout ce que je peux dire à ce sujet pour le moment. » Le ministre finlandais dit qu’il s’est entretenu avec ses homologues suédois et danois : « Ils sont convaincus que cela est causé intentionnellement, ce qui signifie que la possibilité de sabotage est élevée. »

La Maison Blanche estime qu’il est « ridicule » d’insinuer que les Etats-Unis pourraient être responsables du sabotage de Nord Stream

« C’est ridicule. (…) Nous savons tous que la Russie diffuse de la désinformation depuis longtemps et elle le fait à nouveau ici », a commenté Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Plus tôt dans l’après-midi, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, avait exigé que le président américain, Joe Biden, dise si les Etats-Unis étaient impliqués dans la fuite de gaz ayant touché les gazoducs Nord Stream 1 et 2.

Les Européens face à la menace d’une guerre hybride, selon le « New York Times »

Les Européens n’ont pas encore identifié les causes des explosions qui ont frappé les gazoducs, mais plusieurs dirigeants estiment qu’il est peu probable qu’il s’agisse d’un accident, rappelle le New York Times. Le quotidien rappelle que depuis des années « les experts militaires mettent en garde contre le danger que représente la guerre dite hybride », c’est-à-dire celle où sont sapées les fonctions démocratiques, où la vie normale est perturbée et qui sème le chaos et l’incertitude. « Ces fuites rappellent à quel point des systèmes vitaux peuvent être exposés aux attaques extérieures », écrit aussi le quotidien, qui note que, « selon les dirigeants danois et polonais, il n’y a pas de coïncidence » : ces explosions ont été découvertes alors qu’était inauguré Baltic Pipe, un nouveau gazoduc reliant la Norvège à la Pologne et passant à travers le Danemark.

« Cet épisode sonne la fin définitive des projets Nord Stream, qui a renforcé la dépendance de l’Europe à l’égard du gaz russe », note pour sa part le Washington Post. « Personne, du côté européen, ne pense qu’il s’agit d’autre chose que d’un sabotage russe », déclare un responsable européen cité par le quotidien : seule « la Russie avait la motivation, l’équipement et la capacité » de le faire. Certains y voient un message adressé à l’OTAN, sur les capacités des Russes, d’autres une menace pour les infrastructures énergétiques non russes, ou pour les réseaux de câbles de données Internet essentiels se trouvant au fond des océans.

Tobias Federico, directeur général de la société de conseil Energy Brainpool, interrogé par le Wall Street Journal, affirme : « Cet incident fait craindre que toutes les infrastructures critiques en Europe, des oléoducs et gazoducs de la mer du Nord aux câbles électriques reliant l’Europe continentale, la Scandinavie et le Royaume-Uni, en passant par les câbles Internet, ne soient menacées. C’est la preuve d’une capacité de nuisance assez puissante. »

CNN s’intéresse de son côté à l’information du Spiegel : « Au cours de l’été, les Etats-Unis ont averti plusieurs alliés européens, dont l’Allemagne, que les pipelines Nord Stream 1 et 2 pourraient être menacés, voire attaqués. » Ces avertissements étaient fondés sur des évaluations effectuées par les services de renseignement américains, mais ils étaient vagues et n’indiquaient pas clairement qui pourrait être derrière une attaque ni quand elle pourrait avoir lieu.

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Crimée, annexée depuis 2014

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Ville tenue par les Ukrainiens

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Ville au statut disputé

Centrales nucléaires en service

Le contexte

Live animé par Anna Villechenon et Pierre Bouvier

Image de couverture : Labs AP

  • Après les explosions visant les gazoducs Nord Stream 1 et 2, la Russie demande une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. Moscou parle de « provocations concernant les gazoducs » après les fuites signalées en mer Baltique. Le Danemark pense qu’elles sont dues à des « actes délibérés » et « pas à un accident » et la Finlande que « l’ampleur de cet acte est telle qu’il y a sûrement un acteur gouvernemental derrière ». Les Etats-Unis, mis en cause directement par la Russie, estiment l’accusation « ridicule ». Le service de renseignement suédois a ouvert une enquête pour « sabotage aggravé ». Plus de la moitié du gaz contenu dans les deux gazoducs a déjà fui, selon le Danemark.
  • L’UE veut « faire payer au Kremlin le prix de cette nouvelle escalade » avec de nouvelles sanctions. En réaction aux « référendums », la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé une série de mesures, dont « une base juridique » pour plafonner le prix du pétrole russe. Elles doivent encore être approuvées par les vingt-sept pays membres.
  • La Russie ne délivrera plus de passeports aux personnes mobilisées. Des dizaines de milliers de ses citoyens ont déjà fui à l’étranger. « Si un citoyen a déjà été appelé pour effectuer son service militaire ou s’il a reçu une convocation [pour la mobilisation ou la conscription], le passeport international lui sera refusé », peut-on lire sur le portail d’information du gouvernement.
  • Les quatre zones où ont été organisées des consultations – dans les territoires occupés des oblasts de Louhansk, Donetsk, Zaporijia et Kherson ont rapporté des votes favorables au rattachement à la Russie de l’ordre de 87 % à 99 %. Les dirigeants prorusses de Louhansk et de Kherson ont demandé dans la foulée à Vladimir Poutine l’annexion de ces régions ukrainiennes.
  • Les pays du G7 ont juré de ne « jamais reconnaître » les résultats des votes d’annexion qui se tenaient jusqu’au mardi 27 septembre dans les régions occupées de l’Est et du Sud. De son côté, Washington a promis une réplique « rapide et sévère » à ces annexions, qui suivent le schéma de celle de la Crimée, qui a été rendue officielle en mars 2014. La Chine, partenaire le plus proche de Moscou, a appelé à respecter « l’intégrité territoriale de tous les pays ». En visite à Kiev, la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna, a affirmé ne voir « aucune sincérité » dans cette consultation organisée par Moscou.

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