Au moins cinq personnes ont été tuées et 27 blessées dans une frappe russe sur un immeuble d’habitation de la ville de Dnipro, dans l’est de l’Ukraine, a-t-on appris auprès des autorités locales. « Il y a déjà cinq morts, 27 personnes ont été blessées et hospitalisées, dont six enfants », a déclaré le gouverneur de Dnipro, Valentin Reznitchenko, sur la messagerie Telegram, où il a posté la photo d’un bâtiment réduit en ruines.
Un immeuble résidentiel a été touché par un missile russe et s'est partiellement effondré à Dnipro, dans le centre de l'Ukraine. Dix personnes ont été blessées, dont trois se trouvent dans un état critique. Deux enfants figurent parmi les blessés.
⚡️Governor: 10 people injured in Russian missile strike on residential building in Dnipro.
According to Dnipropetrovsk Oblast Governor Valentyn Reznichenko, two children are among the wounded, and three are in critical condition.
📷Valentyn Reznichenko/Telegram pic.twitter.com/pRpvAcMvca
— The Kyiv Independent (@KyivIndependent) January 14, 2023
« Des coupures de courant d’urgence ont été mises en œuvre » après deux frappes contre des infrastructures, a déclaré le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Sinegoubov. A Lviv, les autorités ont mis en garde contre des interruptions dans l’approvisionnement en eau et en électricité.
La diplomatie russe a assuré samedi que l’envoi à l’Ukraine de chars lourds britanniques Challengers 2, annoncé par Londres, allait seulement « intensifier » les combats et avait peu de chances de renverser la situation sur le front. « L’envoi de chars ne va en rien accélérer la fin des hostilités militaires, mais va seulement les intensifier, en provoquant de nouvelles victimes », a indiqué l’ambassade de Russie à Londres dans un communiqué, ajoutant qu’il était « peu probable » que ces chars aident l’armée ukrainienne à « renverser la situation sur le champ de bataille ».
La Turquie n’est « pas en situation » de ratifier l’adhésion de la Suède à l’Otan en l’état, a estimé samedi Ibrahim Kalin, proche conseiller du président Recep Tayyip Erdogan, après un nouvel incident survenu cette semaine. « Nous ne sommes pas en situation d’envoyer la loi (de ratification) au Parlement, nous avons un vrai problème à ce sujet », a-t-il assuré, affirmant que les députés risqueraient de la rejeter.
Ni la Russie ni l’Ukraine « n’est en situation de l’emporter militairement », estime Ibrahim Kalin, proche conseiller du président turc Recep Tayyip Erdogan, se disant convaincu « qu’à la fin, ils devront négocier pour parvenir à une issue acceptable » pour les deux parties.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué samedi la décision britannique de fournir des chars de combat lourds à son pays, affirmant que Londres « envoie le bon signal », alors que Kiev multiplie les demandes en matériel militaire. « Lors d’une conversation avec le Premier ministre Rishi Sunak, je l’ai remercié pour avoir pris des décisions qui non seulement nous renforcent sur le champ de bataille, mais envoient également le bon signal à nos partenaires », a déclaré Volodymyr Zelensky sur Twitter.
La Turquie souhaite promouvoir des « cessez-le-feu localisés » en Ukraine faute de pouvoir atteindre un accord de paix plus global, a indiqué samedi Ibrahim Kalin, proche conseiller du président Recep Tayyip Erdogan.
Le Royaume-Uni va fournir à l’Ukraine des chars Challenger 2, devenant le premier pays occidental à envoyer des chars lourds pour aider Kiev face à l’invasion russe, a indiqué samedi Downing Street dans un communiqué. Lors d’un entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a souligné « la volonté du Royaume-Uni d’intensifier son soutien à l’Ukraine, notamment en fournissant des chars Challenger 2 et des systèmes d’artillerie supplémentaires », a précisé Downing Street.
Les pays européens finiront par reprendre leurs importations de gaz russe, a prédit samedi le ministre de l’Energie du Qatar, pays parmi les plus grands exportateurs de cet hydrocarbure, estimant que l’actuelle volatilité du marché devrait perdurer. Les pays européens ont largement restreint leur approvisionnement en gaz russe après l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février 2022, un conflit ayant provoqué une secousse sur le marché mondial de l’énergie.
« Le gaz russe va revenir, à mon avis, en Europe » même si elle a désormais « une diversité bien plus grande » des sources d’approvisionnement, a déclaré le ministre qatari Saad Sherida al-Kaabi, également patron de QatarEnergy, la compagnie nationale du riche émirat gazier du Golfe. « Les Européens disent aujourd’hui qu’il n’en est pas question » mais « les choses se réparent avec le temps », a ajouté le responsable lors d’un forum sur l’énergie organisé à Abou Dhabi.
La petite ville de Soledar, dans l’est de l’Ukraine, au centre d’une bataille acharnée avec les forces russes et dont Moscou revendique la prise, est toujours « sous contrôle » ukrainien, a déclaré samedi le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko. « Soledar est sous le contrôle des autorités ukrainiennes, nos forces en ont le contrôle », a-t-il déclaré, en ajoutant que cette localité et la ville proche de Bakhmout étaient les points « les plus chauds » du front.
Après la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la guerre en Ukraine hier, le conseiller de Volodymyr Zelensky, Mykhaïlo Podolyak, a rapporté les propos de la délégation russe. « Nous sommes venus en Ukraine non pas pour tuer, ni pour ruiner, ni pour détruire l’État ukrainien. Nous n’apportons que la paix russe. » Des propos qu’il oppose aux bombardements massifs qui ont visé plusieurs villes ukrainiennes ce matin.
Russia at the UN today: "we came to Ukraine not to kill, not to ruin and not to destroy Ukrainian statehood. We're bringing only the Russian peace"…
— Михайло Подоляк (@Podolyak_M) January 14, 2023
Russia in the morning of Jan 14: a new heavy missile attack on Ukraine with the intention of killing as many civilians as possible
Dans la région de Kharkiv (nord-est), « l’ennemi a lancé une nouvelle attaque de missiles sur des infrastructures essentielles », a déclaré le gouverneur Oleg Synegibov. Des coupures de courant d’urgence pourraient avoir dans cette ville, la deuxième d’Ukraine, a-t-il ajouté. Des attaques ont aussi été signalées plus au sud, dans la région de Zaporojie. « L’ennemi attaque à nouveau le territoire de l’Ukraine », a également affirmé le chef de la région de Cherkasy (centre), Igor Taburets, ajoutant s’attendre à des alertes à large échelle en milieu de journée.
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni une nouvelle fois pour discuter de la situation en Ukraine vendredi, près de onze mois après le début de l’invasion russe. « L’Ukraine, la Russie, le monde ne peuvent se permettre que cette guerre continue », a souligné la secrétaire générale adjointe de l’ONU pour les affaires politiques, Rosemary DiCarlo. Mais « c’est la logique militaire qui domine, avec très peu d’espace de dialogue pour le moment, si tant est qu’il y en ait le moindre », a-t-elle ajouté, ne voyant « aucun signe d’une fin des combats ».
Selon l’armée ukrainienne, 530 soldats russes ont été mis hors de combat hier.
These are the indicative estimates of Russia’s combat losses as of Jan. 14, according to the Armed Forces of Ukraine. pic.twitter.com/qpWCJlnxE5
— The Kyiv Independent (@KyivIndependent) January 14, 2023
Sur ces images partagées par le ministère ukrainien de la Défense, un village de la région de Zaporojie est bombardé par la Russie avec des munitions incendiaires, ce qui est interdit par la convention de Genève. Au premier plan, ce qui semble être un dépôt de carburants ou de produits chimiques s’embrase.
Zaporizhzhya region. A peaceful Ukrainian village, shelled by russian incendiary ammunition.
— Defense of Ukraine (@DefenceU) January 14, 2023
Not a single Ukrainian military facility in sight. This is a violation of Protocol III of the CCW Convention and a pathetic attempt at revenge by the losers.#russiaisaterroriststate pic.twitter.com/T5R9JGeQlB
Plusieurs explosions ont retenti samedi matin à Kiev, ont constaté des journalistes de l’AFP, des responsables ukrainiens affirmant que des frappes avaient pris pour cible des infrastructures clés de la capitale de l’Ukraine. « Une attaque au missile sur des infrastructures essentielles » est en cours à Kiev, a indiqué un conseiller de la présidence ukrainienne Kyrylo Timochenko sur Telegram tandis que le maire de la ville Vitali Klitschko a rapporté des explosions dans le quartier de Dniprovskiy, appelant les habitants à « rester dans les abris ».
A Siversk, dans l’est de l’Ukraine, Oleksandre Kouzenko et ses voisins tentent de trouver du réconfort dans leur cave, espérant que leur ville ne connaîtra pas le même sort que celle voisine de Soledar, réduite en ruines par les combats. Réfugiés dans leur sous-sol, ils ont tenu à célébrer l’Ancien Nouvel An, une fête traditionnelle orthodoxe qui célèbre le début de la nouvelle année selon le calendrier julien.
Siversk risque de rapidement redevenir une ville de la ligne de front, alors que les forces russes semblent proches de capturer la ville voisine de Soledar, à quelque 30 kilomètres plus au Sud. Sans gaz, sans électricité, sans eau et sans Internet, la plupart des 1.700 habitants restant à Siversk et dans les alentours, selon les autorités locales, ne sont guère au courant des nouvelles du front. « Nous n’avons pas de radio », lâche Oleksandre Kouzenko, juste le « bouche-à-oreille ».
Chaque semaine, 20Minutes vous propose de mieux visualiser les enjeux du conflit en se concentrant sur quatre infographies.
La ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, qui a multiplié les gaffes durant son mandat, a décidé de démissionner, ont rapporté vendredi plusieurs médias allemands. Selon le quotidien Bild, premier à avoir rapporté cette information, cette démission serait une décision personnelle de la ministre sans être imposée par la Chancellerie.
Christine Lambrecht a été vivement critiquée récemment pour des propos controversés sur la guerre en Ukraine. Elle avait indiqué avoir « de nombreuses impressions particulières » grâce à ce conflit. Elle avait aussi évoqué « beaucoup, beaucoup de rencontres avec des gens intéressants et formidables ». « Pour cela, je dis un grand merci », avait-elle ajouté.
Avant toute chose, si vous avez manqué le live d’hier, il est encore disponible ici.
Et si vous n’avez pas le temps de tout relire, voici le récap' pour avoir l’essentiel.
325e jour de guerre. Les combats continuent à Soledar, et les journalistes de 20 Minutes sont toujours là pour vous tenir informés tout au long de la journée.