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Guerre en Ukraine en direct : face aux avancées tranchantes de l’armée ukrainienne, Poutine espère une « stabilisation » de la situation militaire

Le président russe Vladimir Poutine durant une visioconférence dans la résidence de Novo-Ogaryovo, en dehors de Moscou. Le 5 octobre.

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Ce mercredi, l’Ukraine avait annoncé regagner du terrain dans la région de Lougansk (est), après ses succès dans celles de Kherson (sud) et Kharkiv (nord-est). Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est félicité de la reprise de trois nouveaux villages dans la région de Kherson, assurant que « le mouvement continue ».

Ce qu’il faut savoir à la fin de ce 224e jour de guerre en Ukraine

  • «  Les gens savent. Notre peuple n’est pas stupide. Et il voit qu’on ne veut pas lui dire ne serait-ce qu’une partie de la vérité. Cela peut entraîner une perte de crédibilité », a déclaré Andreï Kartapolov, à la tête du comité de défense de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, et ancien commandant militaire.
  • Vladimir Poutine a signé, mercredi, la loi d’annexion de quatre régions ukrainiennes et les décrets nommant formellement à leur tête les dirigeants que Moscou y avait déjà mis en place. Les textes signés par le dirigeant russe disposent que les régions de Donetsk, de Louhansk, de Kherson et de Zaporijia sont acceptées « au sein de la Fédération de Russie en conformité avec la Constitution de la Fédération de Russie ».
  • Le président russe a également signé, mercredi, un décret revendiquant l’annexion de la centrale nucléaire de Zaporijia. Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de bombardements sur le site, qui ont fait resurgir le spectre d’une catastrophe nucléaire majeure similaire à celle de Tchernobyl, en 1986.
  • Les Etats membres de l’Union européenne se sont mis d’accord, mercredi, sur une nouvelle série de sanctions contre la Russie après l’annexion de quatre régions ukrainiennes, a annoncé la présidence tchèque de l’UE.
  • L’Union européenne devrait mettre en place un plafonnement temporaire des prix du gaz naturel jusqu’à ce qu’un nouvel indice des prix soit instauré, a déclaré, mercredi, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, devant le Parlement européen.
  • Serhi Haïdaï, le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk (Est), jusqu’ici sous le contrôle quasi-total de Moscou, a revendiqué mercredi sur Telegram une percée.
  • Mardi, l’Ukraine avait déjà revendiqué une percée dans le nord de la région de Kherson, tandis que la quasi-totalité de la région de Kharkiv (Nord-Est) apparaît désormais sous contrôle ukrainien, ouvrant la voie vers celle de Louhansk. Un responsable des autorités d’occupation, Kirill Stremooussov, a cependant assuré que le repli russe dans le Sud était tactique et temporaire. « Le regroupement sur le front dans les conditions actuelles permet de rassembler les forces et de porter un coup » aux troupes ukrainiennes, a-t-il affirmé à l’agence russe RIA Novosti.
  • L’armée ukrainienne réalise des avancées « assez rapides et puissantes dans le sud de notre pays », a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne publiée sur les réseaux sociaux mardi. « Des dizaines de localités ont été libérées rien que cette semaine » dans les quatre régions annexées en fin de semaine dernière par la Russie, dit-il.

Ce qu’il faut savoir en ce 224ᵉ jour de guerre en Ukraine

  • Les forces russes sont en difficulté dans le nord de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, où l’armée ukrainienne mène une contre-offensive depuis plusieurs semaines, selon des représentants de l’occupation russe et des blogueurs spécialisés qui suivent les mouvements militaires. Le ministère de la défense russe a même montré des cartes militaires faisant état du repli de son armée. Les autorités ukrainiennes n’ont pas donné à ce stade d’informations précises sur les opérations en cours dans la région de Kherson.
  • L’armée russe n’a pas pour autant annoncé de retrait et les autorités d’occupation russes dans le sud de l’Ukraine ont appelé à ne « pas paniquer », malgré cette série de revers cuisants, alors que plus de 200 000 personnes ont été mobilisées dans l’armée russe depuis l’annonce d’une mobilisation « partielle » le 21 septembre.
  • L’armée ukrainienne réalise des avancées « assez rapides et puissantes dans le sud de notre pays », a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne publiée sur les réseaux sociaux mardi 4 octobre. « Des dizaines de localités ont été libérées rien que cette semaine » dans les quatre régions annexées en fin de semaine dernière par la Russie, dit-il.
  • Les Etats-Unis vont envoyer pour 625 millions de dollars d’aide militaire supplémentaire. Ils se sont engagés à poursuivre leur soutien en fournissant une aide militaire, qui comprend des armes et des équipements, en particulier des Himars. Le nouveau volet d’aide militaire américaine comporte aussi 32 canons Howitzer, des dizaines de milliers de munitions légères et de munitions d’artillerie, des systèmes de mines, et 200 véhicules blindés.
  • Plusieurs missiles ont frappé Kharkiv dans la nuit, endommageant ses infrastructures et provoquant des coupures de courant. Le gouverneur de la région administrative de Kharkiv, Oleh Synehoubov, a précisé sur Telegram qu’une personne avait été tuée et qu’au moins deux autres, dont une fillette de 9 ans, avaient été blessées.
  • Le Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, a approuvé mardi à l’unanimité le rattachement à la Russie des quatre régions administratives ukrainiennes occupées dont le président russe, Vladimir Poutine, avait approuvé vendredi l’annexion.
  • Le président biélorusse reconnaît son soutien à la guerre de la Russie. Alexandre Loukachenko a déclaré que la participation de son pays se limitait à empêcher le conflit de s’étendre à la Biélorussie, à protéger des attaques les troupes russes déployées dans son pays et à leur prodiguer des soins médicaux.

Tout le live

Ce qu’il faut savoir à la fin de ce 224e jour de guerre en Ukraine

  • «  Les gens savent. Notre peuple n’est pas stupide. Et il voit qu’on ne veut pas lui dire ne serait-ce qu’une partie de la vérité. Cela peut entraîner une perte de crédibilité », a déclaré Andreï Kartapolov, à la tête du comité de défense de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, et ancien commandant militaire.
  • Vladimir Poutine a signé, mercredi, la loi d’annexion de quatre régions ukrainiennes et les décrets nommant formellement à leur tête les dirigeants que Moscou y avait déjà mis en place. Les textes signés par le dirigeant russe disposent que les régions de Donetsk, de Louhansk, de Kherson et de Zaporijia sont acceptées « au sein de la Fédération de Russie en conformité avec la Constitution de la Fédération de Russie ».
  • Le président russe a également signé, mercredi, un décret revendiquant l’annexion de la centrale nucléaire de Zaporijia. Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de bombardements sur le site, qui ont fait resurgir le spectre d’une catastrophe nucléaire majeure similaire à celle de Tchernobyl, en 1986.
  • Les Etats membres de l’Union européenne se sont mis d’accord, mercredi, sur une nouvelle série de sanctions contre la Russie après l’annexion de quatre régions ukrainiennes, a annoncé la présidence tchèque de l’UE.
  • L’Union européenne devrait mettre en place un plafonnement temporaire des prix du gaz naturel jusqu’à ce qu’un nouvel indice des prix soit instauré, a déclaré, mercredi, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, devant le Parlement européen.
  • Serhi Haïdaï, le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk (Est), jusqu’ici sous le contrôle quasi-total de Moscou, a revendiqué mercredi sur Telegram une percée.
  • Mardi, l’Ukraine avait déjà revendiqué une percée dans le nord de la région de Kherson, tandis que la quasi-totalité de la région de Kharkiv (Nord-Est) apparaît désormais sous contrôle ukrainien, ouvrant la voie vers celle de Louhansk. Un responsable des autorités d’occupation, Kirill Stremooussov, a cependant assuré que le repli russe dans le Sud était tactique et temporaire. « Le regroupement sur le front dans les conditions actuelles permet de rassembler les forces et de porter un coup » aux troupes ukrainiennes, a-t-il affirmé à l’agence russe RIA Novosti.
  • L’armée ukrainienne réalise des avancées « assez rapides et puissantes dans le sud de notre pays », a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne publiée sur les réseaux sociaux mardi. « Des dizaines de localités ont été libérées rien que cette semaine » dans les quatre régions annexées en fin de semaine dernière par la Russie, dit-il.

Poutine espère une « stabilisation » de la situation militaire

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mercredi 5 octobre que la situation militaire se « stabilisera » dans les territoires ukrainiens dont il revendique l’annexion mais où ses forces subissent une série de revers face à l’armée ukrainienne. Quelques heures plus tôt, l’Ukraine avait annoncé regagner du terrain dans la région de Lougansk (est), après ses succès dans celles de Kherson (sud) et Kharkiv (nord-est).

« Nous partons du principe que la situation va se stabiliser et que nous pourrons développer ces zones de manière pacifique », a estimé M. Poutine. Il a signé un décret pour que la Russie s’approprie formellement la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud). De son côté, le chef de l’AIEA Rafael Grossi a annoncé son départ pour Kiev pour discuter du besoin « plus urgent que jamais », de l’établissement « d’une zone de protection autour de [cette] centrale .

Alors même qu’elle recule sur le terrain, la Russie a proclamé l’annexion de quatre régions d’Ukraine (Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia) qu’elle contrôle partiellement, à l’issue de « référendums » dénoncés par Kiev et ses alliés occidentaux.

Signe d’un désarroi en Russie, les revers de l’armée ont conduit un haut responsable parlementaire à appeler celle-ci à « arrêter de mentir » sur ses défaites.

« Notre peuple n’est pas stupide. Et il voit qu’on ne veut pas lui dire ne serait-ce qu’une partie de la vérité. Cela peut entraîner une perte de crédibilité », a déclaré Andreï Kartapolov, à la tête du Commission de la défense de la Douma, la chambre basse du Parlement, et ancien commandant militaire.

Un Irlandais de la légion internationale tué en Ukraine

Rory Mason, un Irlandais âgé de 23 ans, a été tué dans la région de Kharkiv, où il combattait dans la légion internationale pour la défense de l’Ukraine. Les autorités irlandaises ont une nouvelle fois déconseillé de se rendre en Ukraine pour participer à la guerre.

Moscou veut un vote à bulletins secrets à l’ONU sur ses annexions en Ukraine

La Russie tente d’obtenir que le vote des 193 membres de l’Assemblée générale de l’ONU sur un texte condamnant son annexion de quatre régions ukrainiennes se déroule à bulletins secrets. Le projet de résolution rédigé par les alliés occidentaux de l’Ukraine qui condamne les « référendums illégaux » organisés par Moscou dans les régions de Donetsk, de Louhansk, de Zaporijia et de Kherson, ainsi que les « tentatives d’annexion illégales » de ces territoires par Moscou, doit être soumis au vote la semaine prochaine après s’être heurté au veto russe au Conseil de sécurité.

L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia, a écrit aux Etats membres de l’ONU pour dénoncer une initiative « politisée et provocatrice » visant, selon lui, à « diviser l’Assemblée générale ». Il réclame la tenue d’un vote à bulletins secrets en faisant valoir que certains pays pourraient avoir « des difficultés à s’exprimer publiquement » en raison des pressions occidentales.

Selon des diplomates à l’ONU, une telle décision ne pourrait être prise que lors d’un vote public. La Russie s’est retrouvée à plusieurs reprises isolée à l’Assemblée générale de l’ONU depuis le début de son invasion de l’Ukraine, la dernière fois ce fut lors de l’adoption d’une résolution condamnant l’organisation des référendums d’annexion : 100 voix l’avaient approuvée, 11 l’avaient rejetée et 58 s’étaient abstenues.

Manifestation à Paris contre la présence de Leroy Merlin en Russie

Selon la liste établie par la Yale School of Management, il reste une vingtaine d’entreprises françaises en Russie, dont Leroy Merlin. Le collectif Stand With Ukraine a organisé une manifestation devant un magasin de l’enseigne, à proximité du Centre Georges-Pompidou.

Volodymyr Zelensky annonce la reprise de nouveaux villages dans la région de Kherson

Le président ukrainien a annoncé mercredi que trois nouveaux villages avaient été repris par les forces de Kiev à l’armée russe dans la région de Kherson. « Novovoskressenské, Novogrygorivka et Petropavlivka, dans la région de Kherson, ont été libérés au cours des dernières vingt-quatre heures », a déclaré M. Zelensky dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, assurant que la contre-offensive ukrainienne « se poursuit ».

Mort de Daria Douguina : les services américains évoquent la piste ukrainienne

Les services de renseignement américains pensent que certains, au sein du gouvernement ukrainien, ont autorisé l’attentat contre Daria Douguina, écrit le New York Times.

La fille d’Alexandre Douguine, idéologue nationaliste russe, proche du Kremlin et parfois décrit comme « le cerveau de Poutine », est morte dans l’explosion de sa voiture dans la nuit de samedi 20 à dimanche 21 août. Le quotidien écrit que les services américains n’ont pas été mis dans la confidence et n’ont pris aucune part à l’attentat, que ce soit en fournissant des renseignements ou par une autre forme d’assistance.

Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a nié toute implication de l’Ukraine dans l’explosion, mais rapidement le FSB, le service fédéral de sécurité russe, a accusé les « services spéciaux » ukrainiens d’avoir tué Daria Douguina. La Russie n’a pas encore riposté à cet assassinat.

Les responsables américains qui ont parlé avec le New York Times n’ont pas révélé qui au sein du gouvernement ukrainien aurait autorisé la mission, qui a mené l’attaque, ni si le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, l’a approuvée.

Les lance-roquettes multiples britanniques entrent en action

Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à envoyer des lance-roquettes multiples en Ukraine. Les Himars américains sont épaulés par les M270 fournis par la Grande-Bretagne, dont Oleksii Reznikov, le ministre de défense ukrainien, avait annoncé l’arrivée, en août. La chaîne britannique Sky News les a filmés en action. L’Allemagne a aussi fourni des MARS III – analogues aux M270.

Les Russes entrant dans l’Union européenne sont moins nombreux depuis une semaine

Le nombre de Russes entrant dans l’Union européenne a baissé de 20 % la semaine dernière par rapport à la semaine précédente, a annoncé mercredi Frontex. Près de 53 000 ressortissants russes sont entrés dans l’UE entre le 26 septembre et le 2 octobre, dont 29 000 par la Finlande, 8 877 par l’Estonie et 8 536 par la Pologne via l’Ukraine, selon l’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes.

« Les restrictions en matière de politique de visas côté européen et les mesures prises par la Russie pour décourager les hommes mobilisés qui veulent quitter leur pays devraient limiter de plus en plus l’arrivée de citoyens russes dans l’UE », a expliqué Frontex.

La Pologne et les pays baltes ont imposé des limitations draconiennes aux Russes dans le cadre des sanctions décidées cette année après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « Les entrées illégales devraient augmenter si la Fédération de Russie décidait de fermer ses frontières aux appelés potentiels », ajoute l’agence.

La Commission européenne a invité le 30 septembre les Etats membres à être plus restrictifs dans l’octroi des visas aux Russes et dans les contrôles aux frontières. L’UE avait un accord de facilitation pour la délivrance de visas avec la Russie, mais il a été suspendu. La délivrance et la révocation des visas sont une compétence des Etats membres.

Bonjour, « Petite » Erreur,

Cela ne doit pas être facile en mer, avec le bouillonnement. Le torchage, appelé « flaring » en anglais, va à l’encontre de toutes les initiatives politiques, économiques et industrielles visant à lutter efficacement contre le réchauffement climatique et préserver les ressources. Mais surtout, selon une étude publiée dans Science, le torchage du gaz naturel libère cinq fois plus de méthane, un gaz à puissant effet de serre, que ce qu’on estimait auparavant. Dans son rapport de suivi mondial sur le torchage, la Banque mondiale rappelle qu’« un kilogramme de méthane réchauffe vingt-cinq fois plus la planète qu’un kilogramme de dioxyde de carbone ».

Des sépultures contenant les corps de civils découvertes à Lyman, selon les médias ukrainiens

Plus de cinquante sépultures contenant les corps de civils ont été découvertes à Lyman, rapporte le média ukrainien Hromadske. « Les Russes ont creusé des tranchées et forcé des personnes qu’ils soupçonnaient de collaborer avec l’armée ukrainienne à récupérer les corps des morts pour les inhumer. » Certaines sépultures sont marquées de plaques nominatives, et certaines ne sont que numérotées. Beaucoup n’ont pas été identifiés « car leurs corps ont pu rester longtemps dans les rues », poursuit le site, qui ajoute que lorsque l’armée russe s’est retirée elle a emmené ses blessés mais a laissé ses morts sur place. L’armée ukrainienne a repris la ville le 1er octobre.

Hromadske ajoute que les corps de deux civils torturés et tués par les Russes ont été découverts à Novoplatonivka, dans l’oblast de Kharkiv.

Un élu de la Douma appelle l’armée russe à ne plus « mentir » sur ses défaites

« Les gens savent. Notre peuple n’est pas stupide. Et il voit qu’on ne veut pas lui dire ne serait-ce qu’une partie de la vérité. Cela peut entraîner une perte de crédibilité », a déclaré Andreï Kartapolov, à la tête du comité de défense de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, et ancien commandant militaire. S’exprimant sur la chaîne Telegram du propagandiste russe Vladimir Soloviov, M. Kartapolov a appelé l’armée à « arrêter de mentir ». « L’ennemi est sur nos terres. Tous les villages frontaliers de la région de Belgorod sont pratiquement détruits », a-t-il poursuivi. « Nous apprenons [les nouvelles] de n’importe qui, des gouverneurs, des correspondants de guerre, mais les rapports du ministère de la défense ne changent pas », a-t-il ajouté.

Les forces ukrainiennes revendiquent de nouveaux gains territoriaux dans l’Est et le Sud, où les troupes de Moscou sont en difficulté après avoir déjà perdu l’essentiel de la région de Kharkiv dans le Nord-Est. Le ministère de la défense russe ne reconnaît que très rarement les revers de ses troupes, se contentant de publier chaque jour un rapport dans lequel il énumère les lourdes pertes qu’il assure infliger à son adversaire. Vladimir Poutine, qui a annexé la semaine dernière quatre régions ukrainiennes, a dit lundi espérer que la situation militaire allait « se stabiliser » en Ukraine.

Nord Stream 1 et 2 : les fuites de méthane revues à la baisse

Les fuites des gazoducs Nord Stream 1 et 2 ont relâché quelque 70 000 tonnes de méthane, selon une estimation mercredi de chercheurs français à partir d’observations atmosphériques. « Ce sont des chiffres importants, équivalents à 2 % des émissions françaises ou aux émissions d’une ville comme Paris sur un an, ce n’est pas une bonne nouvelle, mais pas une bombe climatique », a relevé Philippe Ciais, chercheur au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement.

Ces estimations sont bien moins élevées que les premières produites par des experts ou des ONG dans les jours suivant les explosions sur les gazoducs, le 26 septembre, qui se fondaient sur des estimations des quantités de gaz contenues dans les tuyaux. Plusieurs les évaluaient autour de 300 000 tonnes. Le gaz naturel est du méthane.

Les chercheurs du CEA ont effectué des simulations à partir des relevés de stations du réseau européen d’observation Icos, qui surveille les flux des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre. Les relevés des stations qui ont suivi les émanations de méthane ont été modélisés selon quelque 10 000 scénarios. Au gré des vents, les émanations sont d’abord remontées vers le sud de la Suède, puis ont tourné vers l’ouest pour passer au-dessus de la Norvège et du Royaume-Uni, avant d’être repérées, en bien plus faibles quantités, jusqu’à la pointe de la Bretagne.

« On est un peu surpris » par ces résultats, a reconnu Philippe Ciais, lors d’une visioconférence. « Est-ce qu’il y avait moins de gaz dans les tuyaux ? Est-ce qu’une partie du méthane s’est dissoute dans l’eau, ce qui ne paraît pas trop possible ? Nous n’avons pas d’explication », a-t-il reconnu, tout en soulignant « qu’au fur et à mesure que le “pipe” se vide la pression diminue », ce qui a pu jouer sur les quantités de gaz expulsé. « Peut-être qu’après un lâcher très important au départ, les flux ont diminué jusqu’à descendre en dessous du niveau détectable par rapport au signal naturel » dans l’atmosphère, avance Antoine Berchet, qui a mené les modélisations.

Les relevés montrent un pic très fort de rejets le 27 septembre, qui retombent à partir du 28, avant un nouveau pic, moins élevé, le 1er octobre. Les chercheurs ont souligné que cette première étude devrait quoi qu’il en soit « être confirmée par d’autres modélisateurs ».

Le chef de l’AIEA en route vers Kiev pour discuter de la centrale de Zaporijia

Rafael Mariano Grossi, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), est en route pour l’Ukraine. « En route vers Kiev pour des réunions importantes. Le besoin pour une zone de protection autour de la centrale est plus urgent que jamais », a-t-il tweeté après que la Russie s’est formellement approprié le site, selon un décret signé par son président, Vladimir Poutine.

M. Grossi, qui a visité la centrale au début de septembre, prône la mise en place d’un périmètre de sécurité, que l’Ukraine et la Russie s’engageraient à « ne pas attaquer ou bombarder ». « Nous partageons l’objectif, mais la question est de savoir comment le mettre en œuvre », a réagi mercredi l’ambassadeur russe auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, en marge d’une réunion de l’alliance des producteurs de pétrole OPEP+. « M. Grossi a des idées concrètes, qui seront discutées demain [jeudi] à Kiev et la semaine prochaine en Russie », a-t-il ajouté.

M. Oulianov n’a pas confirmé des informations de l’agence de presse russe TASS selon lesquelles le chef de l’AIEA voudrait se rendre de nouveau dans la centrale de Zaporijia, mais il s’est montré sceptique sur la faisabilité d’une telle mission du fait « d’une situation sécuritaire volatile » et de « bombardements réguliers » dans la région. « Cela prendrait du temps » à préparer, a-t-il dit.

La France va consacrer 2 milliards d’euros à la commande de munitions en 2023

La France va augmenter ses commandes de munitions en 2023 pour ses forces armées. « Nous vous proposons une somme exceptionnelle de 2 milliards d’euros pour les seules munitions pour nos forces armées, c’est-à-dire 500 millions d’euros de plus que l’année 2022, 60 % de crédits en plus par rapport à 2019 », a affirmé le ministre en présentant le projet de budget 2023 devant les députés de la commission de la défense nationale et des forces armées.

Comme annoncé à plusieurs reprises et comme cela doit être le cas encore en 2024 et en 2025, le budget des armées augmentera de 3 milliards d’euros en 2023 pour atteindre 43,9 milliards d’euros (hors pensions), conformément à la loi de programmation militaire (2019-2025).

Dans cette enveloppe, « il y a des choses qui étaient déjà prévues, il y a aussi des choses évidemment que nous avons choisi d’accélérer au regard de ce que nous connaissons sur le flanc oriental », a-t-il remarqué. Les commandes porteront entre autres sur 200 missiles antichars MMP (missiles moyenne portée), 100 missiles antiaériens SAMP/T (sol-air moyenne portée de nouvelle génération).

Le montant des livraisons de munitions s’élèvera à 1 milliard d’euros, pour près d’une centaine de missiles air-air MICA équipant les Rafale et Mirage 2000, près de 700 bombes air-sol de 250, 500 et 1 000 kilos, 10 000 obus de 155 mm pour les canons Caesar et plus de 50 millions de munitions de petit calibre, a détaillé le ministère.

Dans un rapport publié en février peu avant l’invasion russe, des députés jugeaient « indispensable de reconstituer les stocks de munitions et de pièces pour permettre un entraînement de haute intensité » et estimaient le besoin de financement à 6 milliards d’euros. Le « maintien en condition opérationnelle », c’est-à-dire l’entretien des matériels, essentiel pour assurer la disponibilité des équipements, fera l’objet d’une « enveloppe exceptionnelle de 5 milliards d’euros », selon M. Lecornu.

Les avions et hélicoptères des trois armées bénéficieront de 57 % de cette enveloppe. La modernisation de la dissuasion nucléaire mobilisera 5,6 milliards d’euros de crédits de paiement en 2023.

Le point sur l’avancée des forces ukrainiennes dans les régions de Louhansk, de Kherson et de Kharkiv

Vladimir Poutine a assuré mercredi que la situation militaire se « stabilisera » dans les territoires ukrainiens dont il revendique l’annexion. Quelques heures plus tôt, l’Ukraine avait annoncé regagner du terrain dans la région de Louhansk, après ses succès dans celles de Kherson et de Kharkiv.

La percée contre les lignes logistiques russes dans l’Est. La manœuvre sur le front de Kherson.

Le communiqué du ministre délégué à la ville et au logement donne quelques indications : l’Etat va verser une aide financière de 150 euros par mois aux familles françaises qui hébergent des réfugiés ukrainiens. Le ministère précise qu’il « s’agit bien de 150 euros par famille quel que soit le nombre de personnes accueillies ».

Ce « soutien financier », qui devrait selon le gouvernement concerner de « 5 000 à 12 000 familles », « couvrira la période du 1er avril au 31 décembre 2022 » et sera versé « sous réserve d’avoir accueilli pendant au moins quatre-vingt-dix jours de tels bénéficiaires », selon le communiqué.

La première ministre, Elisabeth Borne, avait annoncé lundi devant l’Assemblée nationale la mise en place d’une aide financière « à partir de fin novembre », estimant qu’il fallait « soutenir » les Français « qui se sont engagés » dans cet accueil.

Le ministère de la ville et du logement précise que l’aide financière concerne les personnes qui accueillent tout bénéficiaire de la « protection temporaire » accordée par l’Union européenne aux personnes fuyant la guerre en Ukraine, « quelle que soit leur nationalité ». « Les ménages ayant conventionné avec l’Etat et une association seront éligibles de droit à ce soutien. Les autres ménages devront recevoir une certification de la part de la collectivité de rattachement du logement où les personnes sont accueillies, afin de pouvoir ensuite solliciter ce soutien », précise le ministère.

Au bord de la rivière Siversky Donets

Un soldat du bataillon Dnipro-1 patiente au bord de la rivière Siversky Donets, obstacle naturel entre les soldats ukrainiens et russes durant la bataille de Lyman. Oblast de Donetsk, le 4 octobre 2022. Pont, détruit, qui servait à relier les rives de la Donets avant l'invasion russe. Oblast de Donetsk, le 4 octobre 2022. Les soldats du bataillon Dnipro-1 participèrent à la prise de Lyman quelques jours plus tôt. Le bataillon est une unité paramilitaire spéciale formée de volontaires ukrainiens. Oblast de Donetsk, le 4 octobre 2022. Trois soldats du bataillon Dnipro-1 débarquent sur la plage d'un sanatorium à quelques kilomètres de Lyman. Le pont reliant Sloviansk à la ville récemment libérée n'étant pas réparé, les Ukrainiens doivent traverserle cours d’eau en bateau. Oblast de Donetsk, le 4 octobre 2022. Les soldats du batailon Dnipro-1 en bateau sur la rivière Donets. Le territoire est désormais libéré des Russes. Oblast de Donetsk, le 4 octobre 2022.

La Russie s’approprie la centrale nucléaire de Zaporijia

« Le gouvernement devra veiller à ce que les installations nucléaires de la centrale (…) soient acceptées comme propriété fédérale », peut-on lire dans le décret, publié alors même que se profile une visite en Ukraine et en Russie du directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi.

L’opérateur nucléaire ukrainien Energoatom s’est indigné de « la création de pseudo-entreprises avec les noms d’entreprises ukrainiennes ». Cette décision russe montre « l’agonie du monde imaginaire fou du pays agresseur », a encore fustigé Energoatom.

Arrivée en Roumanie d’un navire chargé de 1 000 tonnes d’aide française pour la reconstruction de l’Ukraine

L’« Aknoul » dans le port de Constanta, mercredi 5 octobre.

L’Aknoul, le navire parti à la fin de septembre de Marseille avec à bord plus de 1 000 tonnes d’aide pour l’Ukraine, a accosté mercredi au port roumain de Constanta, en mer Noire. Le bateau contient du matériel de sécurité civile dont quinze véhicules d’incendie et de secours, huit embarcations, du matériel de sauvetage et de déblaiement, des ponts en pièces détachées ou encore cinq groupes électrogènes. Il transporte aussi du matériel de déminage, 25 tonnes de matériel médical et 60 000 rations alimentaires, selon le ministère des affaires étrangères français.

Ce chargement est le plus important envoyé depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, parmi la trentaine de convois humanitaires routiers et aériens organisés par la France. Et il est le premier partiellement tourné vers la reconstruction et l’aménagement d’infrastructures d’urgence. Le matériel devait être acheminé dès mercredi vers le centre humanitaire de la ville de Suceava, proche de la frontière ukrainienne. Les opérations dureront jusqu’au 9 octobre, a précisé Mihai Lupu, le représentant des services d’urgence roumains qui organisent la logistique. L’aide sera ensuite acheminée par rail et camions ukrainiens aux bénéficiaires, parmi lesquels figurent les villes de Tchernihiv, au nord de Kiev, détruite à 70 % par les bombardements selon son maire, et Odessa.

Kiev Kiev Kharkiv Kharkiv Lviv Lviv Sébastopol Sébastopol Odessa Odessa Dnipro Dnipro Tchernihiv Tchernihiv Marioupol Marioupol Donetsk Donetsk Louhansk Louhansk Brest Brest Kherson Kherson Vinnytsia Vinnytsia Tcherkassy Tcherkassy Soumy Soumy Zaporijia Zaporijia Mykolaïv Mykolaïv Kryvy Rih Kryvy Rih Izioum Izioum Sievierodonetsk Sievierodonetsk Mer Noire Biélorussie Russie Roumanie Moldavie Ukraine 100 km

Russie et alliés

Crimée, annexée depuis 2014

Territoire où se trouve l'armée russe

Où l'armée russe mène des opérations

Mouvements russes

Contre-attaque ukrainienne

Ville tenue par les Ukrainiens

Ville conquise par les Russes

Ville au statut disputé

Centrales nucléaires en service

Le contexte

Live animé par Solène L'Hénoret et Pierre Bouvier

Image de couverture : Le président russe Vladimir Poutine durant une visioconférence dans la résidence de Novo-Ogaryovo, en dehors de Moscou. Le 5 octobre. Gavriil Grigorov / AP

  • « Les gens savent. Notre peuple n’est pas stupide. Et il voit qu’on ne veut pas lui dire ne serait-ce qu’une partie de la vérité. Cela peut entraîner une perte de crédibilité », a déclaré Andreï Kartapolov, à la tête du comité de défense de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, et ancien commandant militaire.
  • Vladimir Poutine a signé, mercredi, la loi d’annexion de quatre régions ukrainiennes et les décrets nommant formellement à leur tête les dirigeants que Moscou y avait déjà mis en place. Les textes signés par le dirigeant russe disposent que les régions de Donetsk, de Louhansk, de Kherson et de Zaporijia sont acceptées « au sein de la Fédération de Russie en conformité avec la Constitution de la Fédération de Russie ».
  • Le président russe a également signé, mercredi, un décret revendiquant l’annexion de la centrale nucléaire de Zaporijia. Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de bombardements sur le site, qui ont fait resurgir le spectre d’une catastrophe nucléaire majeure similaire à celle de Tchernobyl, en 1986.
  • Les Etats membres de l’Union européenne se sont mis d’accord, mercredi, sur une nouvelle série de sanctions contre la Russie après l’annexion de quatre régions ukrainiennes, a annoncé la présidence tchèque de l’UE.
  • L’Union européenne devrait mettre en place un plafonnement temporaire des prix du gaz naturel jusqu’à ce qu’un nouvel indice des prix soit instauré, a déclaré, mercredi, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, devant le Parlement européen.
  • Serhi Haïdaï, le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk (Est), jusqu’ici sous le contrôle quasi-total de Moscou, a revendiqué mercredi sur Telegram une percée.
  • Mardi, l’Ukraine avait déjà revendiqué une percée dans le nord de la région de Kherson, tandis que la quasi-totalité de la région de Kharkiv (Nord-Est) apparaît désormais sous contrôle ukrainien, ouvrant la voie vers celle de Louhansk. Un responsable des autorités d’occupation, Kirill Stremooussov, a cependant assuré que le repli russe dans le Sud était tactique et temporaire. « Le regroupement sur le front dans les conditions actuelles permet de rassembler les forces et de porter un coup » aux troupes ukrainiennes, a-t-il affirmé à l’agence russe RIA Novosti.
  • L’armée ukrainienne réalise des avancées « assez rapides et puissantes dans le sud de notre pays », a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne publiée sur les réseaux sociaux mardi. « Des dizaines de localités ont été libérées rien que cette semaine » dans les quatre régions annexées en fin de semaine dernière par la Russie, dit-il.

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