L’ESSENTIEL

  • Mercredi dans un discours télévisé, Vladimir Poutine a fait une allusion à la bombe atomique en se disant prêt à utiliser « tous les moyens » dans son arsenal face à l’Occident qu’il a accusé de vouloir « détruire » la Russie. « Ce n’est pas du bluff », avait-il aussi assuré.
  • Les Etats-Unis ont demandé, via des canaux privés, à la Russie de mettre fin à son discours agitant la menace nucléaire dans la guerre en Ukraine. L’utilisation de cette arme aurait, a prévenu Washington, des conséquences « catastrophiques ».
  • Vladimir Poutine a annoncé la semaine dernière une « mobilisation partielle », qui concerne 300.000 réservistes. Devant le mouvement de fuite du pays que cette décision a provoqué, le président russe a fait passer la peine de prison pour les déserteurs à 10 ans.

A VOIR

A LIRE AUSSI

09h09 : La « honte » de cette fusillade dans une période où les Russes « devraient être unis »

Dans un communiqué, le Comité d’enquête russe a précisé que le suspect de la fusillade dans un centre de mobilisation était un habitant de cette ville âgé de 25 ans. « J’ai honte qu’une telle chose se produise à un moment où, au contraire, nous devrions être unis, et ne pas se battre les uns contre les autres, mais contre les menaces réelles », a ajouté le gouverneur.

Cet incident survient alors que des protestations se sont fait entendre en Russie contre la mobilisation partielle ordonnée le 21 septembre par Vladimir Poutine.

09h00 : Des maisons et une école endommagées par des bombardements dans la région de Mykolaïv

Vitaliy Kim, le gouverneur de Mykolaïv, a publié sur Telegram une mise à jour des dégâts causés pendant la nuit dans sa région par les bombardements russes.

D’après lui, « une attaque a été menée contre une zone industrielle à la périphérie de la ville », « plus de 15 maisons et une école ont été endommagées » dans un village, tandis qu' « un immeuble résidentiel de deux étages et une entreprise agricole » dans un autre village. Aucune victime n’a été toutefois enregistrée dans la nuit.

08h48 : Des images du centre de mobilisation durant la fusillade

On vous partage ces images au moment où un coup de feu a été tiré dans le centre de mobilisation. Attention toutefois, d'après nos informations le militaire est grièvement blessé mais sa mort n'a pas été confirmée. 

Video of a Russian man opening fire and killing the military commandant in a draft centre in the city of Úst-Ilimsk in Irkutsk region. The military commandant was the head of the local draft committee. He has died, according to reports. pic.twitter.com/knnWNJxE9Y

— Andrew Roth (@Andrew__Roth) September 26, 2022

08h38 : Fusillade dans un centre de mobilisation de l’armée en Russie, au moins un blessé

Un homme a ouvert le feu lundi dans un centre de recrutement de l’armée russe en Sibérie, blessant grièvement un militaire chargé du recrutement, a indiqué un responsable, en pleine mobilisation partielle pour combattre en Ukraine.

« Le commissaire militaire Alexandre Elisseïev est en réanimation, dans un état très grave (…) Le tireur a été immédiatement arrêté. Il sera obligatoirement puni ! », a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région d’Irkoutsk, Igor Kobzev, qui précise que la fusillade a eu lieu dans le centre de recrutement militaire de la ville d’Oust-Ilimsk.

08h29 : Petite coupe militaire

A small haircut pic.twitter.com/s410af4pGx

— UkrARMY cats & dogs (@UAarmy_animals) September 25, 2022

08h20 : Coup d'œil dans le rétro

Vous n'avez pas suivi les informations sur l'Ukraine ce week-end ? Si vous voulez une piqûre de rappel, vous pouvez vous replonger dans notre live de dimanche : 

Et de samedi : 

08h09 : Tokyo « profondément préoccupé » par le risque nucléaire que fait peser la Russie sur l’Ukraine

Le Japon va interdire les exportations de produits pouvant être utilisés dans la confection d’armes chimiques vers la Russie et est « profondément préoccupé » par le risque nucléaire, a déclaré ce lundi le secrétaire général du cabinet Hirokazu Matsuno. Reuters a rapporté que le Japon avait également ajouté 21 organisations russes, telles que des laboratoires scientifiques, à la liste des entités soumises à des interdictions d’exportation.

« Le Japon est profondément préoccupé par la possibilité que des armes nucléaires soient utilisées lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie », a déclaré Matsuno aux médias, ajoutant que le Japon continuerait de travailler avec la société internationale pour soutenir l’Ukraine et sanctionner la Russie.

07h56 : Des images de systèmes antiaériens ukrainiens impliqués dans la contre-offensive de Kiev

#Gepard & SA-8 Anti Aircraft Systems involved in 🇺🇦 offensive in triangel #Kharkiv, #Donetsk, #Luhansk 💪 pic.twitter.com/bNYop7BeI6

— C4H10FO2P (@markito0171) September 26, 2022

07h45 : L’industrie en Ukraine, autre grande victime de la guerre

Dans le gigantesque complexe ArcelorMittal de Kryvyï Rig (Sud), trois des quatre hauts fourneaux sont à l’arrêt, tout comme la mine de fer et le reste tourne au ralenti. En Ukraine, la guerre frappe l’industrie, poumon de l’économie nationale. Le dernier haut-fourneau en activité, immense cathédrale de métal qu’enserrent de colossaux tuyaux, est en activité réduite lors de la venue de l’AFP. Une poignée d’ouvriers se relaie autour d’une petite rivière de métal rougeoyant.

Dans un autre hangar de ce site de 70 km2, grand comme les deux tiers de la Ville de Paris, des billettes, grosses poutres d’acier carrées, sortent sur un vaste tapis roulant. Mais deux autres installations similaires attendent en silence, un peu plus loin, que le travail reprenne. Plus grand site « intégré » d’Ukraine, comprenant une mine de fer et une aciérie, le complexe de Kryvyï Rig est un joyau national, acheté en 2005 par ArcelorMittal pour 4,85 milliards de dollars. Ses produits ont permis l’édification de Burj Khalifa, plus haut gratte-ciel du monde, à Dubaï.

Mais depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février, le complexe connaît un énorme coup de frein. D’abord arrêté pendant un mois, alors que les troupes russes étaient aux portes de Kryvyï Rig, il a ensuite redémarré, à un rythme bien moins élevé. Fin août, la production atteignait « entre 15 et 20 % » de ce qu’elle était sur les huit premiers mois de 2021, estime Artem Filipiev, le directeur adjoint du site.

07h34 : Un ex-militaire russe fuit l’ordre de mobilisation par « dégoût »

Dès qu’il a entendu le président russe Vladimir Poutine annoncer une « mobilisation partielle » pour la guerre en Ukraine, Alex, un ancien officier russe, a sauté dans sa voiture et roulé jusqu’en Finlande avec une seule valise. « Je ne veux pas tuer mon peuple slave, mes frères, mes sœurs », dit le quadragénaire depuis une modeste chambre d’hôtel dans le pays nordique, où il est arrivé jeudi.

« J’ai un dégoût physique d’être en présence de nos citoyens russes qui soutiennent la guerre », explique celui qui est aujourd’hui ingénieur en informatique. Né en Crimée, péninsule du sud de l’Ukraine annexée en 2014 par la Russie, Alex témoigne sans que son identité complète ne soit révélée, de peur des conséquences pour sa femme et sa fille qu’il a dû laisser en Russie.

Pour lui, « tout a changé » lorsqu’il a participé à une manifestation à Saint-Pétersbourg au lendemain de l’annonce de la mobilisation et qu’il a vu que si peu de ses concitoyens y participaient. C’est alors, dit-il, qu’il a réalisé qu’il n’y avait « plus rien à faire » pour la Russie et qu’il s’est convaincu que le pays allait s’effondrer : « Je sais ce que l’armée russe est de l’intérieur, je suis profondément convaincu que Poutine va perdre ». « Des esclaves qui ne veulent pas se battre ne vaincront jamais quelqu’un de leur vie », assure l’ancien officier.

07h22 : Dans le Donbass, la guérilla technologique de geeks ukrainiens en treillis

Drones volants ou terrestres, reconnaissance ou destruction : une poignée de geeks devenus soldats travaillent à une guérilla « de nouvelle génération », dans le sous-sol d’une maison proche du front, dans le Donbass sous contrôle ukrainien. Composants électroniques, ordinateurs portables, documents étalés sur deux tables dans une salle à peine éclairée… C’est là que travaillent ces jeunes engagés ukrainiens dont la moyenne d’âge ne dépasse pas les 25 ans.

Dans une autre pièce, l’ancienne buanderie de la maison, on répare les drones en utilisant des pièces détachées prises sur d’autres appareils endommagés « au combat » contre les Russes. Dehors, en bruit de fond, les tirs d’artillerie du front tout proche.

Et dans une remise au fond du jardin, un jeune homme de 19 ans, dont le nom de guerre est « Varnak », transforme des grenades conçues pour des lance-grenades en bombes à larguer depuis les drones. Il suffit de leur ajouter des ailettes et de changer le système de détonation, dit-il en souriant.

Dans le garage de la maison, une plateforme bourrée d’électronique est montée sur quatre roues : l’équipe met une dernière main à la préparation d’un drone kamikaze, qui sera capable de transporter une mine antichar pour détruire un tank ennemi, ou tout autre type d’explosif.

07h14 : Les avertissements américains se succèdent

Un peu avant les déclarations d’Antony Blinken, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche avait déjà mis en garde contre les conséquences « catastrophiques » en cas d’utilisation de l’arme nucléaire par Moscou. « Nous avons la capacité de parler directement à haut niveau (aux Russes), de leur dire clairement quel est notre message et d’entendre le leur », avait aussi dit Jake Sullivan sur NBC.

« Cela s’est produit fréquemment ces derniers mois, cela s’est même produit ces derniers jours », a-t-il indiqué, sans toutefois vouloir préciser la nature exacte des canaux de communication employés, afin de « les protéger ».

07h03 : Washington demande à Moscou de cesser ses menaces nucléaires

Les Etats-Unis ont demandé via des canaux privés à la Russie de mettre fin à son discours agitant la menace nucléaire.

« Nous avons été très clairs avec les Russes, publiquement et en privé, pour qu’ils cessent de parler d’armes nucléaires », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un entretien à la chaîne CBS News diffusé dimanche. « Il est très important que Moscou nous entende et sache que les conséquences seraient horribles. Et nous avons été très clairs à ce sujet », a souligné le secrétaire d’Etat. « Toute utilisation d’armes nucléaires aurait des effets catastrophiques pour le pays qui les utilise, bien sûr, mais aussi pour beaucoup d’autres ».

06h54 : Des dizaines de milliers de pèlerins juifs en Ukraine

Des dizaines de milliers de juifs hassidiques se sont rassemblés dans la ville ukrainienne d’Ouman pour leur pèlerinage annuel, malgré les appels à renoncer à cause du conflit en cours, ont annoncé les autorités dimanche.

Chaque année, des pèlerins hassidiques viennent du monde entier dans cette ville pour le nouvel an juif, Rosh Ha-Shana, sur la tombe de Rabbi Nahman de Breslev (1772-1810), une des principales figures du hassidisme, un courant orthodoxe du judaïsme. Même si Ouman, ville du centre de l’Ukraine, se trouve relativement loin des fronts où s’affrontent les armées ukrainienne et russe, les autorités ukrainiennes et israéliennes avaient exhorté les pèlerins à ne pas venir pour les célébrations prévues de dimanche à mardi cette année.

06h40 : Bienvenue sur ce nouveau Live

Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit en Ukraine. Et en ce début de semaine, la menace nucléaire agitée par Vladimir Poutine fait encore réagir les Occidentaux. Washington a ainsi une nouvelle mis en garde le Kremlin des conséquences « catastrophiques » en cas d’utilisation de cette arme.