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Guerre en Ukraine en direct : Joe Biden « n’a aucune intention d’échanger » avec Vladimir Poutine « pour l’instant »

Le président américain Joe Biden lors de sa conférence commune avec Emmanuel Macron, chef de l’Etat français, jeudi 1er décembre à la Maison Blanche à Washington.

Live en cours

La Maison Blanche a clarifié vendredi les propos tenus la veille par Joe Biden au sujet de sa communication, pour l’instant rompue, avec le président russe. Jeudi, il avait déclaré être « prêt à parler à Poutine s’il cherche un moyen de mettre fin à la guerre », tout en notant que le chef de l’Etat russe ne l’avait « pas encore fait ».

Ce qu’il faut savoir à l’aube de ce vendredi 2 décembre

  • Un maximum de 13 000 militaires ukrainiens ont été tués depuis l’invasion de leur pays par la Russie en février, a affirmé jeudi 1er décembre Mykhaïlo Podoliak, un conseiller du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. « Nous avons des estimations officielles de la part de l’état-major (…). Elles vont de 10 000 (…) à 13 000 morts », a-t-il précisé sur la chaîne ukrainienne Channel 24. La Russie, elle, avait admis en septembre la mort de 5 937 soldats russes depuis le début du conflit, le 24 février. Des chiffres invérifiables d’un côté comme de l’autre.
  • Plus de 1 300 prisonniers ukrainiens ont été libérés lors d’échanges avec la Russie depuis le début de la guerre en février, a annoncé, jeudi, Volodymyr Zelensky après un nouvel échange entre Kiev et Moscou.
  • L’Ukraine va limiter les activités sur son territoire des organisations religieuses affiliées à la Russie et remettre en question le statut de l’Eglise orthodoxe dépendante du patriarcat de Moscou, a annoncé, jeudi, le président ukrainien.
  • Joe Biden et Emmanuel Macron ont réaffirmé jeudi « le soutien continu de leurs pays à l’Ukraine » à l’issue de la visite du président français à Washington. Les deux pays s’engagent notamment à lui fournir « une aide politique, sécuritaire, humanitaire et économique aussi longtemps qu’il le faudra ».
  • Joe Biden s’est dit « prêt » à parler avec Vladimir Poutine si ce dernier « cherche un moyen de mettre fin à la guerre » en Ukraine. De son côté, Emmanuel Macron a assuré qu’il ne « pousserait jamais les Ukrainiens à accepter un compromis qui serait inacceptable pour eux », parce que cela ne permettrait pas de construire « une paix durable ».
  • L’opérateur nucléaire ukrainien Energoatom a accusé, jeudi, le nouveau directeur ukrainien de la centrale de Zaporijia, nommé la veille par la Russie qui s’est approprié le site, de trahison pour avoir accepté de collaborer avec Moscou.
  • Presque la moitié du réseau électrique ukrainien était toujours en panne jeudi, une semaine après les derniers bombardements russes sur les infrastructures énergétiques du pays, a annoncé l’opérateur privé DTEK.

Tout le live

« Pour l’instant », Joe Biden « n’a aucune intention d’échanger avec M. Poutine »

La Maison Blanche a clarifié vendredi les propos tenus la veille par Joe Biden au sujet de sa communication, pour l’instant rompue, avec le président russe. Le président américain « n’a aucune intention d’échanger avec M. Poutine pour l’instant », a déclaré vendredi John Kirby, porte-parole du conseil de sécurité nationale, qui dépend de la Maison Blanche. « Et comme [M. Biden] l’a également déclaré, Poutine n’a montré absolument aucun intérêt pour quelque dialogue que ce soit – c’est en fait plutôt le contraire », a-t-il dit à la presse.

M. Biden avait déclaré jeudi être « prêt à parler à Poutine s’il cherche un moyen de mettre fin à la guerre », tout en notant que le président russe ne l’avait « pas encore fait ». « Si tel était le cas, alors, en consultation avec mes amis français et de l’OTAN, je serais heureux de m’asseoir avec Poutine pour voir ce qu’il a en tête. Il ne l’a pas encore fait », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse commune avec le président français, Emmanuel Macron.

Ces propos sont ce qui s’approche le plus d’un signal d’ouverture de Washington pour un dialogue avec le Kremlin à propos de la guerre en Ukraine, mais Moscou a « bien évidemment » rejeté vendredi la proposition, comprenant que celle-ci impliquait un départ des troupes russes d’Ukraine, une option que la Russie n’envisage pas encore.

M. Kirby a par ailleurs réaffirmé que les Etats-Unis ne poussent pas le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à reprendre les discussions avec Moscou. « La guerre pourrait s’achever aujourd’hui sans négociations si Poutine faisait la chose appropriée et quittait l’Ukraine. Ses troupes n’ont rien à y faire », a-t-il ajouté.

Le Canada sanctionne des entités iraniennes accusées de fournir de l’aide militaire à la Russie

Ottawa a pris des mesures aujourd’hui contre des entreprises iraniennes accusées d’avoir fourni des drones à la Russie. En novembre, le pays avait déjà sanctionné deux entreprises iraniennes d’armement accusées d’envoi de drones et de personnel à la Russie pour attaquer l’Ukraine.

Le Canada impose donc des sanctions contre quatre personnes et cinq entités « pour leur rôle dans les violations flagrantes et systématiques des droits de la personne et les actions commises par le régime qui menacent toujours la paix et la sécurité internationales », précise le ministère des affaires étrangères canadien dans un communiqué.

Parmi les cibles de ces mesures de rétorsion, l’entreprise aérienne commerciale et de fret Safiran Airport Services a « coordonné des vols militaires russes entre l’Iran et la Russie » et est accusée d’avoir aidé à livrer des drones iraniens à Moscou pour qu’ils soient utilisés en Ukraine.

Le Canada s’en prend aussi à Baharestan Kish Company, spécialisée dans la conception et la fabrication de drones militaires en Iran, qui a notamment conclu des accords avec le corps des gardiens de la révolution islamique, l’armée idéologique du pouvoir iranien. En septembre, les Etats-Unis avaient déjà pris des mesures contre ces deux entreprises. Au total, ces dernières semaines, le gouvernement canadien a imposé des sanctions contre 99 personnes et 181 entités iraniennes, dont la police des mœurs.

Après avoir longtemps nié les accusations, Téhéran a admis début novembre avoir livré des drones à la Russie avant le début de la guerre en Ukraine, quelques semaines après l’annonce par l’Union européenne de sanctions à l’égard du régime iranien.

Les Etats-Unis ajoutent le groupe Wagner à leur liste noire des entités portant atteinte à la liberté de religion

Le groupe de mercenaires russes Wagner rejoint la liste noire américaine des « entités particulièrement préoccupantes », où figurent déjà les talibans, les shebab de Somalie, ou encore Boko Haram, a annoncé aujourd’hui le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué.

Depuis des années, Wagner est soupçonné de jouer un rôle dans la réalisation des ambitions du Kremlin, y compris en Ukraine, où les combattants du groupe paramilitaire ont été en première ligne lors de l’offensive déclenchée en février.

Selon Antony Blinken, le groupe de mercenaires a été ajouté du fait de « ses actions en République centrafricaine », où les combats qui ont lieu depuis près d’une décennie ont exacerbé les tensions entre chrétiens et musulmans.
A la faveur du vide créé par le départ du plus gros des troupes françaises depuis 2016, Moscou a dépêché dans ce pays, parmi les plus pauvres du monde, des « instructeurs militaires » en 2018, puis des centaines de paramilitaires en 2020 à la demande de Bangui, menacé par une rébellion. La France accuse régulièrement ces paramilitaires de commettre des exactions contre les civils et d’avoir instauré un régime de « prédation » des ressources de la Centrafrique.

Des associations réclament l’ouverture des places d’hébergement réservées aux réfugiés ukrainiens

Face à l’hiver qui approche, des associations ont demandé aujourd’hui devant la justice administrative que les places d’hébergement actuellement réservées aux réfugiés ukrainiens soient ouvertes à d’autres exilés, se heurtant à l’opposition de l’Etat, qui a invoqué l’hypothèse d’une nouvelle vague ukrainienne.

Depuis la fin d’août et la décélération de leur arrivée, les déplacés qui fuient la guerre en Ukraine sont pris en charge dans un centre d’hébergement du nord-est de Paris, le Paris Event Center. Or le lieu, qui compte entre 200 et 250 lits, n’accueille en moyenne qu’entre 120 et 130 personnes par nuit, selon les chiffres fournis au tribunal par la préfecture d’Ile-de-France. Soit plusieurs dizaines de lits vides par nuit.

Depuis l’été, plusieurs associations réclament que d’autres migrants qui se trouvent à la rue puissent accéder à ces places. Certaines organisations avaient ainsi manifesté en juillet devant le Parc des expositions de la porte de Versailles, où un centre plus spacieux avait été ouvert dans un premier temps pour permettre l’accession de ces lits à d’autres ressortissants, à l’heure où les campements informels ressurgissent dans le nord de Paris.

Evacuations de civils par les autorités prorusses sur la rive orientale du Dniepr

Les autorités d’occupation de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, ont annoncé aujourd’hui qu’elles allaient procéder à l’évacuation de personnes à mobilité réduite de la ville de Kakhovka, dans le cadre d’un plan de relocalisation de civils sur la rive orientale du Dniepr.

La Russie s’est retirée le mois dernier de la rive occidentale du fleuve, où se situe la ville de Kherson, opérant l’un des plus importants replis de troupes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, fin février. Le Dniepr est depuis devenu une grande ligne de front, et les combats entre Ukrainiens et Russes sont intenses entre les deux rives.

L’administration d’occupation russe de Kakhovka a déclaré que les personnes alitées ou handicapées seraient emmenées dans la ville d’Henitchesk dans le sud-est de l’Ukraine. Avant de quitter Kherson, l’armée russe a évacué des dizaines de milliers d’habitants dans des opérations que Kiev a qualifiées de « déportation forcée ».

L’UE s’accorde sur un plafonnement du prix du pétrole russe

Les 27 pays de l’Union européenne ont trouvé aujourd’hui un accord sur le plafonnement du prix du pétrole russe, outil conçu par les Occidentaux pour priver Moscou des moyens de financer sa guerre en Ukraine.

L’accord, qui avait été préparé hier par les ambassadeurs des pays membres de l’UE à Bruxelles, coordonnés sur ce dossier avec leurs alliés du G7, notamment les Américains et les Britanniques, ainsi que l’Australie, restait suspendu à la décision de Varsovie, qui a donné son feu vert ce soir. Le mécanisme envisagé prévoit d’imposer un plafond de 60 dollars par baril au prix du pétrole russe vendu à des Etats tiers, en complément de l’embargo de l’UE qui entre en vigueur lundi.

La Russie, deuxième exportateur mondial de brut, a tiré 67 milliards d’euros de ses ventes de pétrole à l’UE depuis le début de la guerre en Ukraine, alors que son budget militaire annuel s’élève à environ 60 milliards par an, rappelle Phuc-Vinh Nguyen, expert des questions énergétiques à l’Institut Jacques-Delors, à l’AFP.

Le dispositif de l’UE doit interdire aux entreprises de fournir les services permettant le transport maritime (fret, assurances…) du pétrole russe au-delà du plafond de 60 dollars, afin de limiter les recettes tirées par Moscou de ses livraisons à des pays comme la Chine ou l’Inde. L’instrument doit renforcer l’efficacité de l’embargo européen, qui intervient plusieurs mois après celui déjà décidé par les Etats-Unis et le Canada.

L’ONU enquête sur les frappes russes visant le réseau électrique ukrainien

Une commission d’enquête désignée par les Nations unies tente de déterminer si les attaques russes sur les infrastructures ukrainiennes, notamment celles liées à l’énergie, constituent des crimes de guerre. Si c’est le cas, la commission s’efforcera d’apporter sa contribution afin que ces crimes ne restent pas impunis, a affirmé Pablo de Greiff, l’un des enquêteurs, qui s’exprimait depuis Kiev lors d’une conférence de presse.

« Les infrastructures civiles sont protégées par les lois humanitaires internationales. La commission va examiner ce problème dans le détail », a déclaré pour sa part Jasminka Dzumhur, membre de la commission d’enquête. Cette dernière a fait part de ses « inquiétudes » face à une « situation qui continuer d’affecter les droits et les vies d’enfants. » « Le système d’éducation en ligne établi pendant la pandémie de Covid-19 continue d’être utilisé comme l’un des modèles d’éducation pendant ce conflit armé. Cependant, les attaques visant le système d’énergie compromettent l’efficacité de ce modèle », a expliqué Mme Dzumhur.

Des attaques qui, selon elle, compromettent également « la mobilité des patients et réduisent indirectement l’accès au droit à la santé » : « Les patients avec des maladies chroniques et ceux qui ont besoin d’un traitement médical en urgence sont particulièrement affectés par cette situation », a-t-elle poursuivi.

Depuis le mois d’octobre et l’arrivée de l’hiver, le réseau électrique ukrainien est pris pour cible par les frappes russes, laissant régulièrement la population sans courant. La commission d’enquête, composée de trois membres et créée par le Conseil des droits humains de l’ONU en mars dernier, a déjà conclu que la Russie avait commis des crimes de guerre dans des zones occupées par ses forces en Ukraine. Moscou rejette ces accusations.

Des « paquets ensanglantés » adressés à des ambassades ukrainiennes

De mystérieux « paquets ensanglantés » contenant des yeux d’animaux. Voilà ce que plusieurs représentations diplomatiques de l’Ukraine de par le monde ont reçu, a déclaré aujourd’hui le ministère ukrainien des affaires étrangères. Ces incidents font suite à l’envoi d’une série de lettres piégées en Espagne, dont l’une destinée à l’ambassade d’Ukraine à Madrid.

Les paquets, imbibés d’un liquide à la couleur et à l’odeur prononcées, ont été envoyés aux ambassades d’Ukraine en Hongrie, aux Pays-Bas, en Pologne, en Croatie et en Italie, aux consulats généraux de Naples et de Cracovie et au consulat de Brno, en République tchèque, a précisé dans un communiqué le porte-parole du ministère, Oleg Nikolenko.

Selon M. Nikolenko, de plus, l’entrée de la résidence de l’ambassadeur ukrainien au Vatican a été « vandalisée » et l’ambassade ukrainienne au Kazakhstan a reçu une « menace de bombardement », qui n’a cependant pas été suivie d’effet.

« Nous avons des raisons de croire qu’une campagne organisée de terreur et d’intimidation contre des ambassades et des consulats ukrainiens se prépare », estime le porte-parole du ministère. Des tentatives d’« intimidation inutiles », poursuit-il. « Nous continuerons d’œuvrer avec efficacité pour la victoire de l’Ukraine », conclut Oleg Nikolenko.

Vladimir Poutine juge « inévitable » de bombarder les infrastructures ukrainiennes

« Nécessaire et inévitable ». C’est ainsi que Vladimir Poutine a justifié vendredi les bombardements qui ont ravagé, juste à l’arrivée de l’hiver, les infrastructures énergétiques ukrainiennes, laissant des millions de civils dans le noir et le froid.

Lors de leur première conversation téléphonique depuis la mi-septembre et malgré une série de revers militaires cinglants, le président russe a signifié rester inflexible au chancelier allemand, Olaf Scholz.

« Il a été souligné que les forces armées russes ont longtemps évité les frappes de missiles de haute précision sur certaines cibles en Ukraine, mais de telles mesures sont devenues nécessaires et inévitables face aux attaques provocatrices de Kiev », a fait savoir le Kremlin dans un communiqué, résumant les propos de Vladimir Poutine.

Selon le président russe, Kiev est responsable des explosions qui ont détruit en partie le pont de Crimée et d’autres installations russes, et donc Moscou est dans son droit en bombardant les infrastructures énergétiques de l’Ukraine, quitte à laisser dans le froid et le noir la population civile.

Olaf Scholz s’est entretenu avec Vladimir Poutine

Vendredi, lors d’un entretien téléphonique de près d’une heure, le chancelier allemand, Olaf Scholz, « a insisté auprès du président russe [Vladimir Poutine] pour qu’une solution diplomatique soit trouvée le plus rapidement possible, ce qui implique le retrait des troupes russes », a fait savoir dans un communiqué le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit.

Le chancelier a également condamné auprès de M. Poutine « les attaques aériennes russes contre les infrastructures civiles en Ukraine et souligné la détermination de l’Allemagne à aider l’Ukraine à assurer sa capacité de défense contre l’agression russe », poursuit le communiqué.

Les deux dirigeants, qui ont convenu de « rester en contact », ont en outre « évoqué la situation alimentaire mondiale, particulièrement tendue en raison de la guerre d’agression russe ». Ils « ont souligné le rôle important de l’accord sur les céréales récemment prolongé sous l’égide des Nations unies », conclut le communiqué.

Trois morts dans des attaques russes contre la région de Kherson

Le gouverneur régional, Iaroslav Ianouchevytch, a rappelé sur Telegram que les troupes russes avaient bombardé la ville de Kherson et d’autres parties de la région quarante-deux fois au cours des dernières vingt-quatre heures. Kherson a été libérée par les forces ukrainiennes à la mi-novembre après des mois d’occupation russe, mais est depuis sous le feu des troupes russes, qui se sont repliées de l’autre côté du fleuve Dnipr. La ville a également souffert de problèmes d’alimentation électrique, a rapporté Reuters. M. Ianouchevytch a déclaré hier que le courant avait de nouveau été coupé après avoir été récemment rétabli.

Moscou ne veut pas des conditions de Joe Biden pour des discussions avec Vladimir Poutine

Le Kremlin a rejeté vendredi les conditions évoquées la veille par le président des Etats-Unis, Joe Biden, qui s’était dit prêt à discuter avec Vladimir Poutine si ce dernier retirait ses troupes d’Ukraine pour mettre fin au conflit.

« Biden a dit de facto que des négociations seraient possibles uniquement après que Poutine sera parti d’Ukraine », ce que Moscou rejette « bien évidemment », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « L’opération militaire continue », a-t-il ajouté.

Le retrait de la Russie de la rive ouest du Dniepr permet à l’Ukraine de s’attaquer à la logistique selon le ministère de la défense britannique

Le retrait de la Russie de la rive ouest du fleuve Dniepr, le mois dernier, a donné aux forces armées ukrainiennes la possibilité de frapper d’autres nœuds logistiques et lignes de communication russes, a suggéré le ministère de la défense britannique, vendredi 2 décembre, dans son point quotidien.

Cette menace a très probablement incité les logisticiens russes à déplacer les nœuds d’approvisionnement, y compris les points de transfert ferroviaire, plus au sud et à l’est, selon le dernier rapport du renseignement britannique.

« La pénurie de munitions de la Russie [exacerbée par ces défis logistiques] est probablement l’un des principaux facteurs limitant actuellement le potentiel de la Russie à redémarrer des opérations terrestres offensives efficaces à grande échelle », peut-on lire dans le communiqué.

Selon la première ministre finlandaise, l’Europe, sans les Etats-Unis, n’est pas assez forte pour tenir tête à la Russie

La première ministre finlandaise, Sanna Marin, a dressé, vendredi, un bilan peu reluisant des capacités de l’Europe pour faire face à la Russie. En visite en Australie, la dirigeante du pays candidat à l’adhésion à l’OTAN a souligné que l’invasion et l’occupation de l’Ukraine voisine par la Russie ont révélé les faiblesses et les erreurs stratégiques de l’Europe devant Moscou.

« Je dois être très honnête (…) avec vous, l’Europe n’est pas assez forte en ce moment, nous serions en difficulté sans les Etats-Unis », a-t-elle pointé auprès du Lowy Institute, un groupe de réflexion basé à Sydney.

Mme Marin a insisté sur le fait que l’Ukraine devait être aidée par « tous les moyens », ajoutant que les Etats-Unis ont joué un rôle central dans l’approvisionnement de Kiev en armes, en moyens financiers et en aide humanitaire nécessaires pour freiner l’avancée de la Russie.

« Nous devons nous assurer que nous renforçons également ces capacités en matière de défense européenne, d’industrie de défense européenne et que nous pouvons faire face à différents types de situations », a-t-elle préconisé.

Elle a critiqué la naïveté passée de l’Europe pour faire face à la Russie de Vladimir Poutine. « Pendant longtemps, l’Europe a construit une stratégie vis-à-vis de la Russie pour resserrer nos liens économiques, pour acheter de l’énergie à la Russie… Nous pensions que cela empêcherait une guerre », mais cette approche s’est révélée « totalement mauvaise », a critiqué Mme Marin. « Ils ne se soucient pas des liens économiques, ils ne se soucient pas des sanctions. Ils ne se soucient de rien de tout cela. »

La Finlande a obtenu son indépendance de la Russie il y a près de cent cinq ans et, bien que largement sous-armée, a infligé de lourdes pertes à l’armée soviétique qui l’envahissait peu de temps après.

Ce qu’il faut savoir à l’aube de ce vendredi 2 décembre

  • Un maximum de 13 000 militaires ukrainiens ont été tués depuis l’invasion de leur pays par la Russie en février, a affirmé jeudi 1er décembre Mykhaïlo Podoliak, un conseiller du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. « Nous avons des estimations officielles de la part de l’état-major (…). Elles vont de 10 000 (…) à 13 000 morts », a-t-il précisé sur la chaîne ukrainienne Channel 24. La Russie, elle, avait admis en septembre la mort de 5 937 soldats russes depuis le début du conflit, le 24 février. Des chiffres invérifiables d’un côté comme de l’autre.
  • Plus de 1 300 prisonniers ukrainiens ont été libérés lors d’échanges avec la Russie depuis le début de la guerre en février, a annoncé, jeudi, Volodymyr Zelensky après un nouvel échange entre Kiev et Moscou.
  • L’Ukraine va limiter les activités sur son territoire des organisations religieuses affiliées à la Russie et remettre en question le statut de l’Eglise orthodoxe dépendante du patriarcat de Moscou, a annoncé, jeudi, le président ukrainien.
  • Joe Biden et Emmanuel Macron ont réaffirmé jeudi « le soutien continu de leurs pays à l’Ukraine » à l’issue de la visite du président français à Washington. Les deux pays s’engagent notamment à lui fournir « une aide politique, sécuritaire, humanitaire et économique aussi longtemps qu’il le faudra ».
  • Joe Biden s’est dit « prêt » à parler avec Vladimir Poutine si ce dernier « cherche un moyen de mettre fin à la guerre » en Ukraine. De son côté, Emmanuel Macron a assuré qu’il ne « pousserait jamais les Ukrainiens à accepter un compromis qui serait inacceptable pour eux », parce que cela ne permettrait pas de construire « une paix durable ».
  • L’opérateur nucléaire ukrainien Energoatom a accusé, jeudi, le nouveau directeur ukrainien de la centrale de Zaporijia, nommé la veille par la Russie qui s’est approprié le site, de trahison pour avoir accepté de collaborer avec Moscou.
  • Presque la moitié du réseau électrique ukrainien était toujours en panne jeudi, une semaine après les derniers bombardements russes sur les infrastructures énergétiques du pays, a annoncé l’opérateur privé DTEK.

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Vous pouvez retrouver notre direct d’hier en cliquant sur ce lien.

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Russie et alliés

Crimée, annexée depuis 2014

Territoire où se trouve l'armée russe

Où l'armée russe mène des opérations

Mouvements russes

Contre-attaque ukrainienne

Ville tenue par les Ukrainiens

Ville conquise par les Russes

Ville au statut disputé

Centrales nucléaires en service

Le contexte

  • Les 27 pays membres de l’Union européenne ont trouvé un accord sur le plafonnement du prix du pétrole russe, vendredi. Le mécanisme envisagé prévoit d’imposer un plafond de 60 dollars par baril au pétrole brut russe vendu à des Etats tiers, en complément de l’embargo européen qui entre en vigueur lundi.
  • Joe Biden n’a « aucune envie d’échanger avec M. Poutine pour l’instant », a souligné vendredi John Kirby, porte-parole du conseil de sécurité nationale, qui dépend de la Maison Blanche. La veille, le président américain avait déclaré, lors d’une conférence de presse commune avec M. Macron, être « prêt à parler à Poutine s’il cherche un moyen de mettre fin à la guerre » tout en notant qu’il ne l’avait « pas encore fait ». Moscou a affirmé « bien évidemment » rejeter cette idée.
  • Plusieurs représentations diplomatiques de l’Ukraine de par le monde ont reçu vendredi de mystérieux « paquets ensanglantés » contenant des yeux d’animaux, a affirmé vendredi le ministre ukrainien des affaires étrangères. Ces incidents font suite à l’envoi d’une série de lettres piégées en Espagne ces derniers jours.
  • Les Etats-Unis ont ajouté le groupe de mercenaires russes Wagner à leur liste noire des « entités particulièrement préoccupantes », où figurent notamment les talibans, a annoncé vendredi le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué.
  • Les autorités d’occupation de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, ont affirmé procéder à l’évacuation de personnes à mobilité réduite de la ville de Kakhovka, vendredi, dans le cadre d’un plan de relocalisation de civils sur la rive orientale du Dniepr.
  • Une commission d’enquête des Nations unies est chargée de déterminer si les attaques russes sur les infrastructures ukrainiennes énergétiques constituent des crimes de guerre, a affirmé Pablo de Greiff, l’un des enquêteurs, qui s’exprimait depuis Kiev vendredi.

Retrouvez notre direct d’hier en cliquant sur ce lien.

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