L’ESSENTIEL
- L’Ukraine s’efforce de réparer ses installations énergétiques, endommagées par une nouvelle salve de missiles russes lundi, et de réapprovisionner les Ukrainiens privés de courant et d’eau au moment où des températures polaires frappent le pays.
- « Un pic de froid » est attendu ce mardi et mercredi, selon Volodymyr Kydrytskiï, le patron d'Ukrenergo, l'opérateur électrique ukrainien. « Le moment que les Russes ont choisi pour cette attaque est lié à leur désir d’infliger (…) un maximum de dégâts à notre système énergétique », a-t-il estimé.
- Les nouvelles frappes russes sur l’Ukraine sont intervenues le jour de l’entrée en vigueur du mécanisme de plafonnement du prix de vente du pétrole russe décidé par les Occidentaux, qui tentent ainsi d’assécher la manne de Moscou pour financer son effort militaire.
- Vladimir Poutine s’est affiché lundi à la télévision au volant d’une voiture traversant le pont de Crimée, infrastructure clef qui relie la Russie à cette péninsule ukrainienne annexée en 2014 par Moscou.
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These are the indicative estimates of Russia’s combat losses as of Dec. 6, according to the Armed Forces of Ukraine. pic.twitter.com/H2lXfdLF9p
— The Kyiv Independent (@KyivIndependent) December 6, 2022
A #Dnipro en ce jour des Forces armées ukrainiennes, j'ai rendu hommage au sacrifice des soldats 🇺🇦 tombés pour défendre leur pays de l'agression 🇷🇺
— Etienne de Poncins (@EdePoncins) December 6, 2022
У #Дніпро в цей день Збройних Сил України вшанував жертовність воїнів 🇺🇦, які полягли, захищаючи свою країну від агресії 🇷🇺 pic.twitter.com/5HW5n0AMKl
La télévision indépendante a dénoncé les accusations « injustes et absurdes » qui ont conduit au retrait de sa licence de diffusion par la Lettonie, où cette chaîne s’est exilée après avoir fui la Russie. « La chaîne cesse de diffuser sur le câble mais reste sur YouTube. Nous continuons de travailler et considérons comme injustes et absurdes ces accusations », a réagi sur Twitter la chaîne, qui était accusée d’avoir présenté la péninsule ukrainienne de Crimée comme russe, d’avoir manifesté son soutien à l’armée russe en Ukraine et d’avoir omis d’assurer des traductions en letton.
#Ukraine Point de situation du 06/12 est disponible sur le gros.
— cedric mas (@CedricMas) December 6, 2022
Il sera en ligne ici dans la matinée https://t.co/UY9tSqtnjI
Les troupes russes ont bombardé les districts de Chuhuivskyi, Kharkivskyi et Kupianskyi de l’Oblast de Kharkiv, selon le gouverneur de la région, Oleh Syniehubov, ce mardi, rapporte The Kyiv Independent.
La Lettonie a annoncé mardi la révocation de la licence de la télévision indépendante russe en exil Dojd, après une série de violations dont la diffusion d’une carte de la Crimée présentée comme faisant partie de la Russie.
La chaîne Dojd (« Pluie ») « cessera d’émettre le 8 décembre », a déclaré sur Twitter Ivars Abolins, à la tête du Conseil national des médias électroniques. « Les lois lettones doivent être respectées par tous », a-t-il insisté.
Un drone a attaqué un aérodrome situé dans la région russe de Koursk, à la frontière avec l’Ukraine, a annoncé mardi son gouverneur, un jour après que Moscou a accusé Kiev d’avoir frappé avec des drones deux de ses bases aériennes. On vous partage ces images.
🇷🇺 #Russia's airport/base in #Kursk ~100km from 🇺🇦 #Ukraine border ist burning pic.twitter.com/eiJtdvkpMS
— C4H10FO2P (@markito0171) December 6, 2022
L’éventualité longtemps occultée d’une guerre nucléaire est brutalement revenue au premier plan avec l’invasion russe de l’Ukraine, même si la délicate architecture de sécurité internationale bâtie après la Seconde Guerre mondiale avait commencé à se déliter depuis des années. Mêmes vagues et imprécises, les menaces du président russe Vladimir Poutine laissant entendre qu’il pourrait utiliser l’arme atomique si ses ambitions ukrainiennes étaient contrariées, ont rompu un pacte tacite fondé sur la retenue, et bouleversé le concept de dissuasion.
« C’est la première fois depuis le début de l’âge nucléaire qu’une puissance dotée utilise son statut et mène une guerre conventionnelle sous l’ombre portée du nucléaire », résume l’ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN, le Français Camille Grand. « On imaginait qu’une telle attitude serait le fait d’Etats voyous. Or, tout à coup, c’est l’une des deux puissances nucléaires majeures, membre du Conseil de sécurité de l’ONU, qui se comporte en "pirate stratégique", c’est nouveau et préoccupant », ajoute-t-il, même si l’emploi de l’arme lui semble encore « improbable ».
Le « tabou nucléaire », concept à la fois moral et stratégique sur le non-emploi de l’arme atomique, forgé après les bombardements américains d’Hiroshima et Nagasaki en 1945, tient toujours, mais pas la rhétorique, désormais totalement désinhibée. En 2022, des télévisions russes peuvent ainsi évoquer les possibilités d’une frappe nucléaire sur Paris ou New York, et un ancien diplomate russe affirmer sans sourciller que si Poutine pense la Russie menacée de disparaître, « il appuiera sur le bouton ».
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L’Ukraine s’efforçait mardi de réparer ses installations énergétiques, endommagées par une nouvelle salve de missiles russes, et de réapprovisionner les Ukrainiens privés de courant et d’eau au moment où des températures polaires frappent le pays. « Un pic de froid » est attendu mardi et mercredi, a prévenu Volodymyr Kydrytskï à la télévision. « Le moment que les Russes ont choisi pour cette attaque est lié à leur désir d’infliger (…) un maximum de dégâts à notre système énergétique », a-t-il estimé.
Près de la moitié des installations énergétiques ont été endommagées après des mois d’attaques systématiques, plongeant les Ukrainiens dans le noir et le froid. Des réparations d’urgence sont en cours, a annoncé l’opérateur électrique, mais des coupures d’électricité devront être appliquées dans toute l’Ukraine.
« A cause des conséquences des bombardements (…), pour maintenir l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité, un système de coupures d’urgence va être mis en place dans toutes les régions d’Ukraine. L’électricité sera fournie prioritairement aux infrastructures essentielles », a souligné Ukrenergo sur Telegram.
Il existe à présent une connexion directe de la compagnie aérienne russe Norwind entre Moscou et Margarita ; au Venezuela. La ligne a été réactivée le 2 octobre après une interruption de sept mois due à la guerre en Ukraine. Elle évite le survol de certains espaces aériens interdits aux Russes en raison des sanctions. Mais, à Margarita, un grand panneau « Bienvenue » écrit en russe accueille les nouveaux arrivants. Près de 3.000 touristes russes sont passés par l’aéroport international ces deux derniers mois.
Margarita était jadis une station balnéaire prisée des touristes européens et nord-américains, mais la crise économique et politique a fait disparaître le pays des destinations privilégiées des tour-opérateurs. Aujourd’hui, les Russes sont le principal contingent étranger. La majorité des touristes russes évitent de parler de la guerre. Les plus fervents partisans du président Vladimir Poutine assurent que « tout va bien », avant de refuser de s’exprimer sur le sujet.
Les touristes russes séjournent généralement dans des hôtels où tout est inclus. Nombre d’entre eux ont entrepris de « russifier » leurs services, avec des annonces en russe et au moins un interprète. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a signé un accord avec la Russie, un allié solide, pour accueillir quelque 100.000 touristes jusqu’au 31 décembre.
Un drone a attaqué un aérodrome situé dans la région russe de Koursk, à la frontière avec l’Ukraine, a annoncé mardi son gouverneur, un jour après que Moscou a accusé Kiev d’avoir frappé avec des drones deux de ses bases aériennes.
En raison d’une « attaque au drone dans la zone de l’aérodrome de Koursk, un réservoir de stockage de pétrole a pris feu. Il n’y a pas de victimes », a déclaré le gouverneur Roman Starovoyt sur les réseaux sociaux.
Les Vingt-Sept de l’UE vont se réunir ce mardi en sommet dans la capitale de l’Albanie avec les dirigeants de six pays des Balkans occidentaux afin de notamment parler élargissement de l’UE. La guerre en Ukraine a souligné l’importance pour les Européens de stabiliser cette région fragile du sud-est de l’Europe, d’y contrer l’influence de la Russie ainsi que celle de la Chine, qui a investi dans les infrastructures de ces pays.
En juillet, l’UE a ainsi ouvert des négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord et l’Albanie (candidates respectivement depuis 2005 et 2014). Ces pourparlers sont aussi en cours depuis plusieurs années avec le Monténégro et la Serbie. En octobre, la Commission a recommandé d’octroyer le statut de candidat à la Bosnie-Herzégovine, une décision qui reviendra au Conseil européen des 15-16 décembre.
Pour le Kosovo en revanche, les obstacles à une candidature sont nombreux. Cette ancienne province serbe majoritairement albanaise a proclamé en 2008 son indépendance que Belgrade ne reconnaît pas. Cinq pays de l’UE ne la reconnaissent pas non plus (Espagne, Grèce, Chypre, Roumanie, Slovaquie).
Sommet UE-Balkans à Tirana pour resserrer les liens et parler élargissement https://t.co/CvBBY2ZLmK
— 20 Minutes (@20Minutes) December 6, 2022
Avec les bombardements russes de lundi, « pour maintenir l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité, un système de coupures d’urgence va être mis en place dans toutes les régions d’Ukraine. L’électricité sera fournie prioritairement aux infrastructures essentielles », a souligné Ukrenergo sur Telegram.
Néanmoins, « certaines centrales électriques ne pourront pas fonctionner à pleine capacité pendant un certain temps », selon l’opérateur électrique. « Combiné avec des gelées qui vont s’intensifier dans les prochaines 24 heures, cela va mener à un déficit en électricité dans le système ».
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Selon le patron d’Ukrenergo, l’opérateur électrique ukrainien, les journées de mardi et de mercredi vont être particulièrement difficiles pour la population car un « pic de froid est attendu ». Près de la moitié des installations énergétiques ont été endommagées après des mois d’attaques systématiques, plongeant les Ukrainiens dans le noir et le froid. Des réparations d’urgence sont en cours, mais des coupures d’électricité devront être appliquées dans tout le pays.