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Guerre en Ukraine, en direct : le directeur de la centrale de Zaporijia a été arrêté par la Russie, selon Energoatom

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Selon l’opérateur nucléaire ukrainien, Igor Mourachov a été interpellé par une « patrouille russe » alors qu’il se rendait depuis la centrale vers la ville d’Enerhodar. D’intenses combats se déroulent autour de la ville stratégique de Lyman contrôlée par Moscou.

Le directeur de la centrale nucléaire de Zaporijia arrêté par les Russes, rapporte l’agence d’Etat ukrainienne Energoatom

Le directeur de la centrale nucléaire de Zaporijia, située en territoire ukrainien mais occupée par des troupes russes, a été arrêté par une patrouille russe, a déclaré, samedi 1er octobre, l’entreprise publique chargée de l’exploitation du site Energoatom.

Igor Murachov a été interpellé par les forces russes alors qu’il se rendait à Enerhodar, la ville satellite de la centrale, vendredi vers 16 heures (15 heures, heure française), a précisé le président du groupe, Petro Kotine, dans un communiqué. « Il a été sorti de la voiture, on lui a bandé les yeux et il a été emmené en voiture pour une destination inconnue », a-t-il expliqué sur la messagerie Telegram, ajoutant n’avoir dans l’immédiat aucune information sur son sort.

Cela s’est produit quelques heures seulement après que M. Poutine, dans une escalade brutale de sa guerre, a signé des traités visant à absorber le territoire ukrainien, contrôlé par Moscou, dans la Russie.

La plus grande centrale nucléaire d’Europe, une installation actuellement occupée par les troupes russes et située dans une région de l’Ukraine que le président russe, Vladimir Poutine, a entrepris d’annexer illégalement, est devenue l’un des enjeux-clés du conflit en Ukraine, Kiev et Moscou s’accusant mutuellement de bombarder le site au risque de déclencher une catastrophe nucléaire.

Igor Murachov « assume la responsabilité exclusive de la sûreté nucléaire et radioactive » du site et son arrestation « compromet la sûreté des activités de la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine et d’Europe », a souligné Petro Kotine. Il a appelé les troupes russes à « cesser immédiatement les actes de terrorisme nucléaire visant la direction et le personnel » du site et à relâcher M. Murachov.

Moscou n’a pas immédiatement reconnu avoir enlevé le directeur de la centrale, selon Associated Press (AP). L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui a du personnel sur le site de la centrale, n’a pas immédiatement reconnu la déclaration d’Energoatom concernant la capture de M. Murachov, précise encore AP.

Des techniciens ukrainiens ont continué à faire fonctionner la centrale nucléaire de Zaporijia après que les troupes russes s’en sont emparées. Le dernier réacteur a été mis à l’arrêt, en septembre, dans un contexte de bombardements continus près de l’installation.

Gazprom a réduit ses livraisons de gaz en Moldavie

Le directeur de la compagnie Moldovagaz, Vadim Ceban, a déclaré, samedi, que le géant public russe a réduit de 30 % environ ses livraisons de gaz naturel à la Moldavie.

Vendredi, le vice-premier ministre moldave, Andrei Spînu, avait déclaré que Chisinau avait été averti par Gazprom d’une prochaine diminution de ses livraisons. Il a précisé, samedi, que cette diminution était due à des problèmes techniques et que son pays allait demander à Gazprom d’augmenter ses livraisons. « La raison de la réduction de l’approvisionnement en gaz (…) a été expliquée trop tard par Gazprom », a-t-il dit lors d’une conférence de presse, ajoutant que des problèmes techniques ne pouvaient pas être considérés comme « une raison objective ».

La Moldavie, a précisé le vice-premier ministre, peut compter sur environ 53,5 millions de mètres cubes de gaz stockés sous terre en Ukraine et en Roumanie, et elle prévoit de réduire ses besoins en gaz naturel en recourant au fioul pour alimenter certaines unités de production d’électricité. Vadim Ceban a précisé que Moldovagaz avait payé, vendredi, 23,9 millions de dollars (24,4 millions d’euros) à Gazprom pour couvrir le solde de la facture des livraisons de gaz de septembre.

Le nouvel exode russe

Bien avant la ruée vers les frontières, déclenchée par la « mobilisation partielle », des dizaines de milliers de Russes issus de la classe moyenne ont fui leur pays, opposés au régime de Vladimir Poutine et à la guerre qu’il mène en Ukraine. Beaucoup établissent un parallèle avec l’émigration massive du début du XXᵉ siècle.

La Turquie « rejette » les annexions russes en Ukraine

La Turquie « rejette » l’annexion de nouveaux territoires ukrainiens par la Russie, comme elle a refusé de reconnaître l’annexion de la Crimée, a annoncé, samedi, le ministère des affaires étrangères. « La Turquie n’a pas reconnu l’annexion de la Crimée lors d’un référendum illégitime en 2014 et a toujours exprimé son ferme soutien à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à son indépendance et à sa souveraineté », insiste le ministère dans un communiqué publié dans la nuit, après la célébration en grande pompe à Moscou des annexions.

Conformément à cette position, arrêtée depuis 2014, nous rejetons la décision russe d’annexer les régions de Donetsk, Louhansk, Kherson and Zaporijia. Cette décision, qui constitue une grave violation des principes du droit international, ne peut être acceptée.

Le ministère turc avait déjà condamné, la semaine dernière, les référendums « illégitimes » conduits dans ces quatre régions. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui ne s’est pas directement exprimé sur le sujet, tente depuis le début du conflit de maintenir des relations avec Kiev et avec Moscou, et a offert sa médiation pour ouvrir des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine, à qui Ankara fournit des drones de combat. Mais après avoir à plusieurs reprises rencontré son homologue, Vladimir Poutine, et passé des accords notamment sur des livraisons de gaz, payables en partie en roubles, le président turc semble désormais prendre plus nettement ses distances, appelant à la tribune des Nations unies à une « sortie digne pour tous » de la guerre.

Un pont détruit près du monastère chrétien orthodoxe de la grotte de Sviatohirsk, dans la ville de Sviatohirsk, dans l’est de l’Ukraine, le 30 septembre 2022. Des habitants traversent le fleuve Donets près d’un pont détruit à l’est de Kharkiv, le 30 septembre 2022. Volodymyr Zelensky, aux côtés du premier ministre, Denys Chmyhal (à droite) et du président du Conseil suprême de l’Ukraine, tient une demande d’« adhésion accélérée à l’OTAN » à Kiev, le 30 septembre 2022. Pendant le discours d’annexion de Vladimir Poutine, à Louhansk, en Ukraine, le 30 septembre 2022.

Poutine célèbre l’annexion de quatre régions en Ukraine avec un discours antioccidental

Alors que l’absorption des régions de Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporijia suscite un enthousiasme limité, le président russe tente de remobiliser sa population et d’éventuels alliés en attaquant un Occident « totalitaire » et « parasite ».

Près du front de Lyman, l’engagement de la police ukrainienne auprès de l’armée

La contre-offensive ukrainienne, lancée le 6 septembre, dans la région de Kharkiv atteint désormais la province de Donetsk, dans le Donbass. L’effondrement militaire russe, fulgurant autour d’Izioum, est plus lent autour de Lyman, mais réel.

L’armée ukrainienne est en train d’encercler la ville. Des troupes russes ont déjà évacué la poche de Lyman, tandis que d’autres étaient, vendredi 30 septembre, en train de combattre pour trouver une porte de sortie. Les troupes de Kiev ne communiquent que très peu d’informations sur l’état exact du front depuis le lancement des contre-offensives, le 29 août. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est juste félicité, vendredi, de « résultats significatifs » dans la région, alors que Moscou célébrait l’annexion, considérée comme illégale par Kiev et la communauté internationale, de cette province de Donetsk et de trois autres territoires occupés en Ukraine. Notre journaliste, Rémy Ourdan, nous raconte dans cet article le rôle primordial de la police ukrainienne sur le front.

La ville de Lyman sur le point d’être encerclée par les forces ukrainiennes, selon l’ISW

Selon les experts de l’Institute for the Study of War (ISW), à Washington, Lyman, ville stratégique de la région de Donetsk, annexée hier par la Russie, est sur le point d’être reprise par Kiev. « Les forces ukrainiennes vont probablement capturer ou encercler Lyman dans les prochaines soixante-douze heures. Les forces russes ont continué à se retirer de leurs positions autour de Lyman le 30 septembre alors que les forces ukrainiennes continuaient à envelopper les troupes russes dans la région », explique l’ISW dans une analyse publiée vendredi soir.

Ce qu’il faut savoir ce samedi 1er octobre

  • La Russie a sans surprise utilisé son veto, vendredi 30 septembre, pour empêcher l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant ses annexions des régions ukrainiennes de Louhansk, Donetsk, Zaporijia et Kherson. En dehors du veto russe, la résolution a recueilli dix voix en sa faveur et quatre pays se sont abstenus : la Chine, l’Inde, le Brésil et le Gabon. Le texte va désormais être soumis à l’Assemblée générale où tous les Etats membres sont représentés.
  • Vladimir Poutine avait entériné vendredi après-midi l’annexion de ces quatre territoires. « Les gens ont fait leur choix, un choix qui ne laisse aucun doute quant à leur volonté », a déclaré le président russe avant de se lancer dans un long réquisitoire contre l’Occident. Signe d’une certaine désorganisation, le porte-parole du Kremlin a annoncé devoir « clarifier » si la Russie annexait la totalité des régions ukrainiennes de Kherson et de Zaporijia, ou uniquement les parties qu’elle occupe effectivement.
  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est félicité, vendredi, dans son allocution quotidienne des « résultats significatifs » de la contre-offensive ukrainienne dans l’est du pays, au moment où la ville stratégique de Lyman, contrôlée par les Russes, est partiellement encerclée par les troupes de Kiev. De son côté, un haut responsable séparatiste prorusse, Denis Pouchiline, a qualifié la situation de « difficile ». « Les gars tiennent à bout de forces », a-t-il affirmé à un média local cité par les agences russes.
  • Alors que M. Poutine n’hésite pas à brandir la menace nucléaire, le président américain, Joe Biden, a affirmé, vendredi, lors d’un discours à la Maison Blanche, que « les Etats-Unis et leurs alliés ne se laisser[aient] pas intimider », promettant que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) défendrait « chaque centimètre de [son] territoire ».
  • Un bombardement a tué au moins trente civils, vendredi, à Zaporijia ; Volodymyr Zelensky a accusé les « terroristes » russes. Un convoi de civils a été attaqué, vendredi. Un missile a laissé un cratère sur le grand marché automobile d’Orekhovo.
  • Le Congrès américain a voté une nouvelle tranche d’aide de 12,3 milliards d’euros à destination de l’Ukraine, dont 3,7 milliards d’euros d’équipements militaires, portant l’enveloppe américaine à 65 milliards d’euros depuis le début de l’invasion russe.
  • De son côté, la Banque mondiale a annoncé, vendredi, accorder 530 millions de dollars (540 millions d’euros) supplémentaires de soutien à l’Ukraine afin de lui permettre de « faire face aux besoins urgents engendrés par l’invasion russe ».
  • Les pays membres de l’Union européenne s’accordent sur certaines mesures d’urgence pour réduire les factures d’énergie. Les Vingt-Sept ont validé la récupération d’une partie des superprofits des producteurs d’énergie pour les redistribuer aux consommateurs et ont décidé d’imposer une réduction de la demande d’électricité aux heures de pointe.

Bonjour, bienvenue dans ce direct consacré à la guerre en Ukraine

Vous pouvez retrouver notre live d’hier en cliquant sur ce lien.

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Russie et alliés

Crimée, annexée depuis 2014

Territoire où se trouve l'armée russe

Où l'armée russe mène des opérations

Mouvements russes

Contre-attaque ukrainienne

Ville tenue par les Ukrainiens

Ville conquise par les Russes

Ville au statut disputé

Centrales nucléaires en service

Le contexte

Live animé par Anne Guillard et Julien Lemaignen

Image de couverture : RAFAEL YAGHOBZADEH POUR « LE MONDE »

  • La Russie a sans surprise utilisé son veto, vendredi 30 septembre, pour empêcher l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant ses annexions des régions ukrainiennes de Louhansk, Donetsk, Zaporijia et Kherson. En dehors du veto russe, la résolution a recueilli dix voix en sa faveur et quatre pays se sont abstenus : la Chine, l’Inde, le Brésil et le Gabon. Le texte va désormais être soumis à l’Assemblée générale où tous les Etats membres sont représentés.
  • Vladimir Poutine avait entériné vendredi après-midi l’annexion de ces quatre territoires. « Les gens ont fait leur choix, un choix qui ne laisse aucun doute quant à leur volonté », a déclaré le président russe avant de se lancer dans un long réquisitoire contre l’Occident. Signe d’une certaine désorganisation, le porte-parole du Kremlin a annoncé devoir « clarifier » si la Russie annexait la totalité des régions ukrainiennes de Kherson et de Zaporijia, ou uniquement les parties qu’elle occupe effectivement.
  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est félicité, vendredi, dans son allocution quotidienne des « résultats significatifs » de la contre-offensive ukrainienne dans l’est du pays, au moment où la ville stratégique de Lyman, contrôlée par les Russes, est sur le point d’être encerclée par les troupes de Kiev. De son côté, un haut responsable séparatiste prorusse, Denis Pouchiline, a qualifié la situation de « difficile ». « Les gars tiennent à bout de forces », a-t-il affirmé à un média local cité par les agences russes.
  • Alors que M. Poutine n’hésite pas à brandir la menace nucléaire, le président américain, Joe Biden, a affirmé, vendredi, lors d’un discours à la Maison Blanche, que « les Etats-Unis et leurs alliés ne se laisser[aient] pas intimider », promettant que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) défendrait « chaque centimètre de [son] territoire ».
  • Un bombardement a tué au moins trente civils, vendredi, à Zaporijia ; Volodymyr Zelensky a accusé les « terroristes » russes. Un convoi de civils a été attaqué, vendredi. Un missile a laissé un cratère sur le grand marché automobile d’Orekhovo.
  • Le Congrès américain a voté une nouvelle tranche d’aide de 12,3 milliards d’euros à destination de l’Ukraine, dont 3,7 milliards d’euros d’équipements militaires, portant l’enveloppe américaine à 65 milliards d’euros depuis le début de l’invasion russe.
  • De son côté, la Banque mondiale a annoncé, vendredi, accorder 530 millions de dollars (540 millions d’euros) supplémentaires de soutien à l’Ukraine afin de lui permettre de « faire face aux besoins urgents engendrés par l’invasion russe ».
  • Les pays membres de l’Union européenne s’accordent sur certaines mesures d’urgence pour réduire les factures d’énergie. Les Vingt-Sept ont validé la récupération d’une partie des superprofits des producteurs d’énergie pour les redistribuer aux consommateurs et ont décidé d’imposer une réduction de la demande d’électricité aux heures de pointe.

Retrouvez notre direct d’hier en cliquant sur ce lien.

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