L’ESSENTIEL

  • La Russie a placé jeudi en détention provisoire Evan Gershkovich, un journaliste américain du Wall Street Journal qu’elle accuse d’espionnage, un cas sans précédent dans l’histoire récente du pays qui suscite la « préoccupation » des Etats-Unis. L’arrestation du journaliste intervient dans un contexte de répression accrue en Russie contre la presse depuis l’offensive contre l’Ukraine, qui a fortement tendu les rapports entre Moscou et Washington.
  • La Maison Blanche a en outre annoncé jeudi disposer « de nouvelles informations montrant que la Russie cherche activement à se procurer plus de munitions auprès de la Corée du Nord », et prendre des sanctions contre un homme accusé d’avoir participé aux échanges entre les deux pays.
  • Dans le même temps, les quelques dizaines de militaires ukrainiens qui étaient depuis début janvier formés aux Etats-Unis pour le maniement et l’entretien du système de défense antiaérienne Patriot ont terminé leur entraînement et sont rentrés en Europe, a annoncé jeudi le Pentagone.
  • Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov présidera à New York une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU en avril, mois durant lequel la Russie aura la présidence tournante de l’organe exécutif des Nations unies.

A VOIR

A LIRE AUSSI

10h41 : Le président biélorusse appelle à une « trêve » en Ukraine

Alexandre Loukachenko appelle à une « trêve » en Ukraine et à des pourparlers entre Kiev et Moscou « sans conditions préalables ». On sent que l’autocrate de Minsk a un peu peur d’être entraîné par le grand frère russe dans l’aventure ukrainienne, au risque de voir son pouvoir s’effondrer.

« Il faut s’arrêter maintenant, avant que ne commence l’escalade. Je prends le risque de suggérer une cessation des hostilités », a déclaré Loukachenko lors d’un discours à la nation. « Il est possible - et il le faut - de régler toutes les questions territoriales, de reconstruction, de sécurité et autres à la table des négociations sans conditions préalables », a-t-il ajouté.

10h32 : La Finlande au sein de l’Otan, c’est imminent

C’est un peu le retour de bâton pour Poutine. Il a décidé d’envahir l’Ukraine prétextant une extension de l’Otan. Et finalement l’invasion a justement déclenché cette extension de l’Otan puisque le chef de l’organisation vient d’indiquer qu’il espère hisser le drapeau de la Finlande « dans les jours qui viennent ». Pas un super calcul.

09h58 : JO-2024: Face aux Russes, le CIO avance sur un fil

En ouvrant aux Russes la porte du sport mondial tout en laissant dans le flou leur présence aux JO-2024 de Paris, le CIO traite en funambule ce dossier saturé de pressions diplomatiques, où il joue sa crédibilité.

La trentaine de pays occidentaux qui réclamaient mi-février une « clarification » à l’instance de Lausanne devront patienter : après trois jours de réunion de sa commission exécutive, personne ne sait si des sportifs russes et biélorusses navigueront sur la Seine le 26 juillet 2024.

« Le CIO prendra cette décision au moment approprié, à son entière discrétion, et sans être lié par les résultats de compétitions qualificatives », a décrété mardi son patron, l’Allemand Thomas Bach. En apparence, l’organisation se donne une latitude absolue et proclame l’autonomie du monde sportif face aux ingérences politiques, sa ligne historique depuis la renaissance de l’olympisme, réaffirmée depuis 2013 sous la présidence de Thomas Bach. « Si les gouvernements décidaient de l’éventuelle participation de tel athlète à telle compétition, ce serait la fin du sport mondial tel que nous le connaissons aujourd’hui », déclarait-il mardi, avant d’encore durcir le ton jeudi.

09h04 : Extradition de l’homme d’affaires ukrainien Jevago : le parquet général se pourvoit en cassation

Le parquet général de la cour d’appel de Chambéry se pourvoit en cassation après le refus de l’extradition vers l’Ukraine du richissime homme d’affaires ukrainien et ancien député Kostiantin Jevago, a annoncé le ministère public vendredi.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel s’est opposée jeudi à la demande d’extradition de l’homme d’affaires pour « infractions financières », arguant de la situation de guerre en Ukraine, Etat requérant. « Il n’est donc aujourd’hui pas en mesure de garantir que Kostiantin Jevago sera jugé par un tribunal garantissant les libertés fondamentales », a estimé la justice.

Arrêté le 28 décembre à Courchevel (Savoie), placé quelques jours en détention provisoire puis sous contrôle judiciaire depuis le 5 janvier, le propriétaire du groupe minier Ferrexpo est accusé par les autorités de son pays d’avoir détourné 113 millions de dollars de sa banque, Finance and Credit Bank.

08h56 : « Nous ne pardonnerons jamais », lance Zelensky un an après la libération de Boutcha

« Nous ne pardonnerons jamais » les morts de Boutcha, a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l’occasion du premier anniversaire du retrait russe de cette ville martyre, devenue le symbole le plus criant des atrocités imputées aux troupes de Moscou.

« Trente-trois jours d’occupation (…) Symbole des atrocités du pays occupant », a ajouté M. Zelensky. « Nous allons punir tous les coupables ».

08h28 : Le pétrole brut russe, une manne pour l’Inde

Un an après l’invasion russe de l’Ukraine, les flux mondiaux de pétrole comptent désormais avec l’Inde, qui s’approvisionne en brut bon marché en provenance de Russie avant de le raffiner et l’exporter vers l’ouest. New Delhi a résisté aux pressions occidentales visant à assécher les sources de revenus de Moscou et a, au contraire, renforcé ses liens commerciaux avec son vieil allié, parvenant à faire des économies substantielles et, en parallèle, à maintenir l’inflation du pays sous contrôle.

L’Inde est le troisième consommateur mondial de pétrole brut, après les Etats-Unis et la Chine, et importe 85 % de ses besoins. Ses fournisseurs traditionnels se trouvaient au Moyen-Orient, mais aujourd’hui la Russie a pris la première place. La Chine et l’Inde sont devenus les principaux clients de Moscou. Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’Inde a importé en mars un nombre record de 1,62 million de barils de pétrole russe par jour, soit 40 % de ses importations contre 70.000 barils/jour, soit 1 % avant la guerre.

08h23 : Un an après, l’Ukraine commémore le massacre de Boutcha

L’Ukraine commémore vendredi l’anniversaire du retrait russe de la ville martyre de Boutcha, où les occupants avaient laissé derrière eux des cadavres de civils froidement exécutés, faisant de cette localité proche de Kiev le symbole le plus criant des atrocités imputées aux troupes de Moscou. Le 31 mars 2022, l’armée russe se retirait de cette ville et de tout le nord de Kiev, un mois après avoir lancé l’invasion du pays sur ordre du président Vladimir Poutine. Deux jours après le retrait, le massacre était connu.

Des journalistes avaient découvert à Boutcha le 2 avril des carcasses calcinées de véhicules, des maisons détruites et surtout, éparpillés sur plusieurs centaines de mètres, les cadavres de vingt hommes en civil, dont l’un avait les mains liées dans le dos. Ces scènes qui ont choqué dans le monde entier, Kiev et les Occidentaux dénonçant des exécutions sommaires de civils et des crimes de guerre. Le Kremlin, lui, démentant toute implication et évoquant une mise en scène.

Lors de sa visite sur place deux jours après la découverte, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, visiblement bouleversé, avait dénoncé « des crimes de guerre » qui seront « reconnus par le monde comme un génocide ».

08h11 : La présidence russe de l’ONU est « une mauvaise blague », estime Kiev

En avril, la Russie aura la présidence tournante de l’organe exécutif des Nations unies. A cette occasion, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov présidera à New York une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Plus tôt jeudi, l’Ukraine a qualifié la future présidence russe du Conseil de sécurité de l’ONU de « mauvaise blague ». « La Russie a usurpé son siège ; elle mène une guerre coloniale ; son président est un criminel de guerre recherché par la CPI pour enlèvement d’enfants », avait fustigé son ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.

La Russie doit prendre la tête de l’organe exécutif des Nations unies à partir de samedi, et ce pour un mois, succédant au Mozambique.

07h50 : Bienvenue sur ce nouveau Live

Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Washington s’est dit « extrêmement préoccupé » jeudi par l’arrestation d’Evan Gershkovich, un journaliste américain en Russie, qualifiant de « ridicule » l’accusation d’espionnage portée par Moscou. « Nous sommes extrêmement préoccupés par l’arrestation très médiatisée d’un journaliste américain », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué, en référence au reporter du quotidien Wall Street Journal.

L’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield a estimé jeudi que la Russie « ne devrait pas être » membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. « La Russie est membre permanent du Conseil de sécurité. Elle ne devrait pas l’être en raison de ce qu’elle fait en Ukraine, mais la charte (des Nations Unies) ne permet pas de modifier son statut de membre permanent », a déploré Linda Thomas-Greenfield depuis le Costa Rica où elle participait à un Sommet de la démocratie. La Russie doit prendre la tête de l’organe exécutif des Nations unies à partir de samedi, et ce pour un mois, succédant au Mozambique.