L’ESSENTIEL
- D’après le dernier rapport du think tank américain Institute for the Study of War (ISW), les mauvaises conditions météorologiques sur le front ont ralenti le rythme des opérations militaires ces derniers jours. L’ISW estime que forces ukrainiennes et forces russes sont gênées dans leurs opérations par les fortes précipitations et les sols boueux. Le sol devrait toutefois bientôt geler et entraîner un rebond des combats.
- Petro Kotine, le directeur d’Energoatom, la société d’énergie nucléaire ukrainienne, a affirmé dimanche qu’il y avait de nombreux signes que Moscou s’apprêtait à quitter la centrale nucléaire de Zaporojie.
- Le ministère britannique de la Défense a confirmé que dans le cadre de son programme d’aide, le Royaume-Uni avait fourni des missiles Brimstone 2, un missile à guidage laser, aux forces armées ukrainiennes.
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La Russie a recours à la violence sexuelle «systématiquement et ouvertement», dénonce Olena Zelenska. C'est pour elle «la façon la plus cruelle, la plus animale de prouver une domination». «Tout le monde sait qu'il y a un grand nombre de viols» commis par l'armée russe en Ukraine, mais selon la Première dame ukrainienne, les victimes parlent encore moins que d'habitude en raison de la guerre, de peur que leurs agresseurs ne reviennent et ne recommencent. «En ce moment, le bureau du procureur enquête sur plus de 100» cas de crimes sexuels présumés, a affirmé Olena Zelenska, rappelant que le premier cas qui a donné lieu à des poursuites était celui d'une femme violée par des soldats qui venaient de tuer son mari. Elle appelle à reconnaître ces violences sexuelles comme un crime de guerre.
Après les frappes russes de mercredi dernier, des millions d'Ukrainiens s'étaient retrouvés sans courant. Selon l'opérateur national Ukrenergo, le pays fait encore face lundi à un déficit d'électricité concernant 27% des foyers et des coupures d'urgence sont toujours en vigueur sur tout le territoire.
La région de Kiev est à 40% privée de courant, a précisé son gouverneur, Oleksiï Kouleba.
Selon le bilan quotidien de la présidence ukrainienne, quatre civils ont été tués et 11 blessés ces dernières 24 heures dans le pays.
Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a annoncé avoir reçu pour une visite de soutien lundi à Kiev les ministres des Affaires étrangères des pays baltes et nordiques, dont la Suède et la Finlande, qui ambitionnent de rejoindre l’Otan.
« Nous avons discuté du durcissement des sanctions (envers Moscou), de la reconstruction des infrastructures énergétiques et du soutien financier » à l’Ukraine, a-t-il indiqué sur Twitter.
La réunion prévue entre Russes et Américains pour discuter de la possible reprise de leurs inspections dans le cadre du traité New Start, un accord clé de désarmement nucléaire, a été reporté sine die, a annoncé lundi la diplomatie russe. « La session de la commission consultative bilatérale sur le traité Start russo-américain, initialement prévue au Caire du 29 novembre au 6 décembre, n’aura pas lieu aux dates indiquées, a indiqué le ministère russes des Affaires étrangères, cité par l’agence TASS. L’événement est reporté à une date ultérieure. »
Ce report survient au neuvième mois de l’offensive russe en Ukraine, et alors que les tensions entre Moscou et les Occidentaux sont au plus haut. La dernière réunion de cette commission consultative remonte à octobre 2021.
Pour rappel, près d’une dizaine de Russes ont été arrêtés en Norvège ces dernières semaines pour avoir fait voler des drones ou photographié des sites sensibles. L’un d’entre eux, un citoyen russe qu avait quitté la Russie pour échapper à la mobilisation dans l’armée, a été condamné mercredi à 90 jours de prison ferme pour avoir fait voler un drone « à plusieurs reprises » dans le sud du pays.
Même s’il n’a photographié et filmé que des paysages, la justice norvégienne a estimé qu’il avait enfreint l’interdiction de survol du territoire que la Norvège, comme plusieurs autres pays occidentaux, a prise à l’égard des Russes à la suite de l’offensive en l’Ukraine.
L’ambassadeur norvégien à Moscou a été convoqué lundi au ministère russe des Affaires étrangères en signe de protestation après l’arrestation de plusieurs Russes en Norvège, accusés d’avoir fait voler des drones.
Robert Kvile s’est vu signifier le caractère « inacceptable » de ces arrestations, que Moscou a dénoncé comme « politiquement motivées » et n’ayant « rien à voir avec les principes d’une justice équitable et impartiale », a précisé le ministère russe dans un communiqué. Moscou a appelé les autorités norvégiennes à « mettre fin à ces actions russophobes et à la persécution des citoyens russes sur la base de leur nationalité ».
Le mois dernier, l’ambassade de Russie à Oslo avait déjà critiqué la « psychose » qui s’est emparée, selon elle, de la Norvège, pays membre de l’Otan avec lequel la Russie partage une frontière de 198 km dans le Grand Nord.
Emmanuel Macron se rend cette semaine à Washington pour sa deuxième visite d’Etat, un « honneur » dont le président français espère profiter pour pousser auprès de Joe Biden son plaidoyer diplomatique sur la guerre en Ukraine et hausser le ton face au protectionnisme américain.
Au-delà du protocole, l’Elysée espère donc avoir un dialogue « exigeant ». Tout d’abord sur l’Ukraine. Depuis l’invasion russe, Emmanuel Macron fait entendre une petite musique qui a longtemps agacé le partenaire américain : soutien total à Kiev, mais aussi dialogue avec Moscou pour que, quand les Ukrainiens le décideront, la guerre se termine « autour de la table des négociations ».
Le chef de l’Etat français continue de concilier cet « en-même-temps » diplomatique en organisant le 13 décembre à Paris une conférence de soutien à la résistance civile de l’Ukraine tout en promettant de reparler, « dans les prochains jours », à Vladimir Poutine. Or Washington semble se rapprocher de cette position depuis que son chef d’état-major, le général Mark Milley, a évoqué une possible fenêtre d’opportunité pour des négociations.
Armed Forces of Ukraine seized military equipment of invaders for almost $2 billion.
📰 Oryx pic.twitter.com/uxPjO1ZZ4P
— NEXTA (@nexta_tv) November 28, 2022
Un navire russe porteur de missiles est apparu en mer Noire, selon une porte-parole de du Commandement sud de l’armée ukrainienne. En plus de ce porte missiles, dix autres navires russes ont pris position en mer Noire, selon la marine ukrainienne.
D’autres bateaux sont présents en mer d’Azov et en mer Méditerranée, pour un total de 76 ogives pouvant être tirées.
Fondée par un ancien colonel des marines, la société militaire américaine privée Mozart s’est spécialisée dans la formation des soldats ukrainiens et dans l’évacuation des civils des zones de conflit. Selon le New York Times, elle entend faire front aux miliciens russes de Wagner. Le quotdien a suivi les paramilitaires à Soledar, en Ukraine. Un article repris par le Courrier International :
🇺🇸🇷🇺🇺🇦 Fondée par un ancien colonel des marines, la société militaire américaine privée Mozart s’est spécialisée dans la formation des soldats ukrainiens et entend faire front aux miliciens russes de Wagner. “The New York Times” l’a suivie
— Courrier inter (@courrierinter) October 22, 2022
⬇️https://t.co/zhkvwEtwfW pic.twitter.com/hWO8hlwK99
Des paramilitaires qui seraient, toujours selon le New York Times, en train d'affronter Wagner à Bakhmout :
US Marine colonel Andrew Milburn founded his own PMC called Mozart and arrived in Bakhmut to fight the Russians. It's "Mozart" vs. "Wagner" now. pic.twitter.com/6Sf48jKmZl
— NOËL 🇪🇺 🇺🇦 (@NOELreports) November 20, 2022
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, lui, averti dans un discours vidéo dimanche soir que « la semaine qui commence peut être aussi difficile que la semaine passée », marquée par des bombardements russes qui ont provoqué des pannes de courant massives alors que les températures hivernales s'installent.
« Nos forces de défense se préparent. Tout l'Etat se prépare. Nous élaborons tous les scénarios, y compris avec des partenaires » occidentaux, a-t-il ajouté, appelant les Ukrainiens à prêter attention aux alertes anti-aériennes. Il a par ailleurs signalé une situation « très difficile » sur le front, notamment dans la région de Donetsk, dans l'Est, où se concentrent les combats depuis le retrait des forces russes de la ville de Kherson dans le Sud.
Les responsables ukrainiens ont dit lundi s’attendre à une nouvelle vague de bombardements russes cette semaine, les précédentes salves ayant visé des infrastructures critiques et provoqué des coupures massives d’eau et d’électricité, notamment dans la capitale Kiev.
« Il est fort probable que le début de la semaine soit marqué par une telle attaque », a déclaré lundi la porte-parole du commandement Sud de l’armée ukrainienne, Natalia Goumeniouk, soulignant qu’un navire russe porteur de missiles était apparu en mer Noire. « C’est un porte-missiles de surface qui embarque huit missiles de type Kalibr. Cela indique que des préparatifs sont en cours », a-t-elle ajouté à la télévision ukrainienne.
⚽ Une vidéo d'Al-Jazeera sur l'arrestation d'Ukrainiens pro-nazis au Qatar ?
⚠️Attention, cette séquence portant le logo d'Al-Jazeera n'émane pas de la chaîne, qui nous indique ne jamais l'avoir publiée et dénonce une "vidéo complètement fausse" 1/2 pic.twitter.com/68AX39Mytp
— AFP Factuel 🔎 (@AfpFactuel) November 27, 2022
Drapeau de la Serbie sur les épaules, un supporteur observe un silence solennel pendant que retentit l’hymne national à la télévision : quoi de plus normal dans un bar de Belgrade, en pleine Coupe du monde de football ? Sauf que la scène se déroule à Moscou.
Exclue des grandes compétitions sportives en raison de son offensive militaire contre l’Ukraine, la Russie, pays hôte de la Coupe du monde 2018, vit le Mondial au Qatar par procuration en soutenant l’équipe serbe, qui affrontera lundi le Cameroun après avoir perdu contre le Brésil. Majoritairement peuplées de Slaves de confession chrétienne orthodoxe, la Russie et la Serbie ont en effet des relations étroites, forgées par des siècles d’histoire et que l’intervention russe en Ukraine n’ont pas entamées.
Selon les dernières estimations des forces armées ukrainiennes, environ 590 soldats russes ont été mis hors combat ces dernières 24 heures.
These are the indicative estimates of Russia’s combat losses as of Nov. 28, according to the Armed Forces of Ukraine. pic.twitter.com/jmp7nU9VjP
— The Kyiv Independent (@KyivIndependent) November 28, 2022
Finally Kherson's homes have light again!🇺🇦
📷: Presidential office pic.twitter.com/x6ad9p1s9X
— Anton Gerashchenko (@Gerashchenko_en) November 27, 2022
In recent weeks, russia has been rapidly building fortifications in occupied territories. This is how they look from the perspective of Ukrainian Armed Forces. pic.twitter.com/RqJYZx6Ob5
— Defense of Ukraine (@DefenceU) November 27, 2022
Un MT-12 Rapira russe, capturé et réutilisé par l’armée ukrainienne.
A former Russian MT-12 Rapira now in service with the Ukrainian First Separate Special Purpose Brigade. pic.twitter.com/IQuwY0UB6q
— OSINTtechnical (@Osinttechnical) November 28, 2022
Malgré sa libération depuis deux semaines, la ville de Kherson « continue de subir quotidiennement des bombardements de l’artillerie russe », rappelle le ministère britannique de la Défense. « Rien que le 24 novembre, 10 personnes sont mortes. Le 27 novembre, un pic de 54 bombardements a été recensé dans la zone », indiquent les renseignements londoniens.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 28 November 2022
Find out more about the UK government's response: https://t.co/XWuPnTsw1W
🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/YurfEk2Bth
— Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) November 28, 2022
Et si l’armée russe quittait la centrale nucléaire de Zaporojie, après des mois d’occupations et de craintes de la communauté internationale à chaque missile tombant à proximité ? La possibilité a été émise dimanche par Petro Kotin, directeur d’Energoatom, la société nationale d’énergie nucléaire, à la télévision nationale. « Ces dernières semaines, nous recevons effectivement des informations selon lesquelles des signes sont apparus indiquant qu’ils se préparent peut-être à quitter » la centrale, a-t-il annoncé avec de très grosses pincettes.
Le président ukrainien s’est exprimé dans un message vidéo dimanche soir, mettant en garde la population et ses forces de défense contre une prochaine série de frappes russes. « Nous comprenons que les terroristes préparent de nouvelles frappes. Nous le savons avec certitude. Et tant qu’ils auront des missiles, ils ne s’arrêteront pas, malheureusement », déclare-t-il.
We understand that terrorists are preparing new strikes and as long as they have missiles, they won’t stop.
— Anton Gerashchenko (@Gerashchenko_en) November 27, 2022
But our ability to help each other and take care of the most vulnerable-our mutual assistance is one of elements of protection against terror and our strength @ZelenskyyUa pic.twitter.com/g9qhEZiyZE
Nous entamons une nouvelle semaine de guerre, et plus précisément le 278e jour (et autant de lives Ukraine de 20 Minutes, même un peu plus parce qu’on les a lancés dès que ça a commencé à chauffer). Sauf accord de paix soudain, le 300e jour de guerre est donc prévu pour le mardi 20 décembre.
Vous avez un peu décroché de l’actu pendant le rôti chez mamie ? Pas de panique, vous pouvez encore consulter notre live d’hier pour être à jour avant d’arriver à la machine à café.
Rishi Sunak va affirmer ce lundi que le Royaume-Uni doit défendre plus fortement ses valeurs de liberté et d’ouverture, en particulier face à la Chine et la Russie, dans son premier discours majeur de politique étrangère.
« Nos adversaires et nos concurrents ont une stratégie sur le long terme. Face à ces défis, le court-termisme et les vœux pieux ne suffiront pas », doit déclarer le Premier ministre britannique, selon des extraits diffusés par Downing Street en amont du discours qu’il doit prononcer à Guidhall, le palais de la City de Londres, devant un parterre de diplomates et de représentants du monde des affaires.
Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev va effectuer une visite à Paris mardi et mercredi pour renforcer les liens entre la France et ce pays d’Asie centrale, une région hautement stratégique que Paris et l’Europe ne veulent pas laisser aux influences russes, chinoises, turques ou américaines. Tout juste réélu, il a choisi de venir en France au lendemain d’une visite à Vladimir Poutine à Moscou ce lundi.
Le Kazakhstan, pays traditionnellement dans la sphère d’influence russe, a jusqu’à présent adopté une posture d’équilibre sur la guerre en Ukraine, en ne soutenant pas Moscou sans pour autant se placer sur la ligne occidentale.
Bonjour à toutes et à tous. En ce lundi 22 novembre, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée, comme chaque jour, pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Sur le terrain, la météo a un impact sur les combats. Le froid et les sols boueux ralentissent en effet la progression des troupes, selon les experts du think tank américain Institute for the Study of War. Toutefois, les températures continuant à baisser, le sol devrait bientôt geler et donc entraîner un rebond des combats.