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Guerre en Ukraine, en direct : pour Volodymyr Zelensky la région de Donetsk est la priorité absolue de l’Ukraine, car c’est la priorité absolue de la Russie

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en visite à Izioum dans la région de Kharkiv. Le 14 septembre 2022.

Live en cours

Les forces russes occupent près de la totalité de la province de Louhansk depuis le début de l’invasion en février, et progressent lentement dans celle de Donetsk, dans le Donbass.

Ce qu’il faut savoir à l’issue de ce 215e jour de guerre en Ukraine

  • « La situation dans la région de Donetsk est particulièrement difficile », a dit Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne. « Nous faisons tout notre possible pour maîtriser l’activité ennemie. C’est notre objectif numéro 1 puisque c’est également celui de l’occupant. »
  • Kiev a déclaré enquêter sur une nouvelle fosse commune proche de la frontière russe, dix jours après avoir découvert plus de 440 tombes et une fosse commune près d’Izioum, dans la même région de Kharkiv. Les militaires et responsables évoquent 90 à 100 corps, sans donner de détails.
  • Oleksandr Striouk, maire ukrainien de Sievierodonetsk, a dénoncé sur Telegram le « mensonge et la propagande » du « référendum de la Fédération de Russie (…) qui n’en a que le nom ». Ces scrutins, ouverts jusqu’à demain dans quatre régions d’Ukraine contrôlées totalement ou en partie par Moscou, doivent permettre de parer d’une apparente légalité l’annexion par la Russie de ces régions. «  les occupants ont fait venir plusieurs bus de personnes de Crimée à Melitopol et Berdiansk la veille. »
  • L’oligarque Evgueni Prigojine reconnaît, pour la première fois, avoir fondé le groupe de mercenaires Wagner. Ce proche de Vladimir Poutine était accusé depuis des années d’être le financier de groupe de mercenaires au service du Kremlin. Il a admis leur présence en Ukraine, en Afrique et en Amérique latine.
  • Les Etats-Unis ont demandé publiquement, et par des canaux privés, à la Russie de mettre fin à son discours qui agite la menace nucléaire dans la guerre en Ukraine, une arme dont l’utilisation aurait, prévient Washington, des conséquences « catastrophiques ».
  • La ville portuaire d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, aurait été attaquée avec des drones de fabrication iranienne utilisés par l’armée russe, selon ce qu’ont déclaré dimanche les autorités militaires ukrainiennes.
  • Selon des informations repérées par l’agence de presse Reuters, deux hauts parlementaires russes ont exprimé des critiques, dimanche, sur la campagne de mobilisation des réservistes en Russie, exigeant des responsables locaux qu’ils contrôlent la situation et mettent fin rapidement aux « excès » qui ont provoqué la colère de la population.
  • Moscou a aussi durci, samedi, les peines encourues par les déserteurs. Vladimir Poutine a signé des amendements prévoyant jusqu’à dix ans de prison pour les militaires qui désertent ou refusent de combattre. Le président russe a également signé une loi qui facilite l’accès à la nationalité russe pour les étrangers qui s’engagent pour une durée d’au moins un an dans l’armée, au moment où Moscou cherche par tous les moyens à recruter plus d’hommes pour combattre en Ukraine.
  • La Russie poursuit ses « référendums » d’annexion, lancés vendredi dans quatre régions d’Ukraine sous son contrôle total ou partiel, malgré de nouvelles menaces de sanctions des Occidentaux.

Tout le live

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en visite à Izioum dans la région de Kharkiv. Le 14 septembre 2022.

Ce qu’il faut savoir à l’issue de ce 215e jour de guerre en Ukraine

  • « La situation dans la région de Donetsk est particulièrement difficile », a dit Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne. « Nous faisons tout notre possible pour maîtriser l’activité ennemie. C’est notre objectif numéro 1 puisque c’est également celui de l’occupant. »
  • Kiev a déclaré enquêter sur une nouvelle fosse commune proche de la frontière russe, dix jours après avoir découvert plus de 440 tombes et une fosse commune près d’Izioum, dans la même région de Kharkiv. Les militaires et responsables évoquent 90 à 100 corps, sans donner de détails.
  • Oleksandr Striouk, maire ukrainien de Sievierodonetsk, a dénoncé sur Telegram le « mensonge et la propagande » du « référendum de la Fédération de Russie (…) qui n’en a que le nom ». Ces scrutins, ouverts jusqu’à demain dans quatre régions d’Ukraine contrôlées totalement ou en partie par Moscou, doivent permettre de parer d’une apparente légalité l’annexion par la Russie de ces régions. «  les occupants ont fait venir plusieurs bus de personnes de Crimée à Melitopol et Berdiansk la veille. »
  • L’oligarque Evgueni Prigojine reconnaît, pour la première fois, avoir fondé le groupe de mercenaires Wagner. Ce proche de Vladimir Poutine était accusé depuis des années d’être le financier de groupe de mercenaires au service du Kremlin. Il a admis leur présence en Ukraine, en Afrique et en Amérique latine.
  • Les Etats-Unis ont demandé publiquement, et par des canaux privés, à la Russie de mettre fin à son discours qui agite la menace nucléaire dans la guerre en Ukraine, une arme dont l’utilisation aurait, prévient Washington, des conséquences « catastrophiques ».
  • La ville portuaire d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, aurait été attaquée avec des drones de fabrication iranienne utilisés par l’armée russe, selon ce qu’ont déclaré dimanche les autorités militaires ukrainiennes.
  • Selon des informations repérées par l’agence de presse Reuters, deux hauts parlementaires russes ont exprimé des critiques, dimanche, sur la campagne de mobilisation des réservistes en Russie, exigeant des responsables locaux qu’ils contrôlent la situation et mettent fin rapidement aux « excès » qui ont provoqué la colère de la population.
  • Moscou a aussi durci, samedi, les peines encourues par les déserteurs. Vladimir Poutine a signé des amendements prévoyant jusqu’à dix ans de prison pour les militaires qui désertent ou refusent de combattre. Le président russe a également signé une loi qui facilite l’accès à la nationalité russe pour les étrangers qui s’engagent pour une durée d’au moins un an dans l’armée, au moment où Moscou cherche par tous les moyens à recruter plus d’hommes pour combattre en Ukraine.
  • La Russie poursuit ses « référendums » d’annexion, lancés vendredi dans quatre régions d’Ukraine sous son contrôle total ou partiel, malgré de nouvelles menaces de sanctions des Occidentaux.

La situation dans la région de Donetsk est « particulièrement difficile », selon Zelensky

Dans son allocution quotidienne, le président ukrainien a décrit la situation militaire de la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, comme « particulièrement difficile ».

« Nous faisons tout notre possible pour maîtriser l’activité ennemie. C’est notre objectif numéro un, puisque c’est également celui de l’occupant », a-t-il ajouté.

Des membres de l’OTAN effectuent des exercices en mer Baltique

« Les 26 et 27 septembre, la Hongrie, l’Allemagne, la République tchèque, l’Italie, la Turquie, le Royaume-Uni, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, ainsi que la Finlande [non membre de l’OTAN], mèneront [ensemble un] exercice (…) axé sur [la] dissuasion et [la] défense », a fait savoir l’OTAN dans un communiqué.

« Pour la première fois, nous incluons dans nos exercices des activités de défense aérienne et antimissile », en plus des exercices en mer et sur terre, a déclaré le planificateur de l’exercice, le chef d’escadron Craig Docker, du centre d’opérations aériennes combinées d’Uedem.

La mer Baltique est devenue le centre de nombreuses attentions depuis le mois de juin avec l’officialisation des candidatures de la Suède et de la Finlande à l’OTAN. Une telle adhésion ferait de la mer Baltique un « lac OTAN », les autres pays riverains, en dehors de la Russie, faisant déjà partie de l’Alliance.

La Russie n’est cependant pas non plus en reste en ce qui concerne les exercices militaires. Il y a deux semaines, elle a testé son niveau de préparation face à un éventuel conflit dans ses eaux du Nord, avait fait savoir le ministère de la défense russe. Elle avait alors opéré des tirs de missiles de croisière dans l’océan Arctique depuis des sous-marins à propulsion nucléaire.

Reportage dans les ruines d’Izioum, ville ukrainienne libérée et suppliciée

Six chambres de torture ont été découvertes dans cette ville de l’est de l’Ukraine, transformée en prison pour ses habitants pendant les six mois d’occupation russe. Récemment libérée, elle est devenue un des symboles de la guerre.

Lisez le reportage de notre journaliste sur place, Florence Aubenas :

Tout le sel de notre métier consiste à convaincre des personnes qui ne sont pas censées nous parler de le faire. Sinon, on en reste à la communication, ce qui ne donne qu’une vision partielle et partiale de la réalité.

Le FSB, service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie, n’a pas annoncé la fuite de 261 000 hommes après l’annonce de la mobilisation. Il a rendu un rapport aux autorités qui n’était pas destiné à être rendu public. Ce type de rapport est courant dans le cadre de la prise de décision publique – le Kremlin se pose en effet la question de l’interdiction de quitter le territoire russe pour les hommes en âge de combattre, sans pour autant avoir pris de décision à ce stade.

Le média Novaïa Gazeta Europe s’est procuré le rapport et a rendu public ce chiffre. Il n’y a donc pas là de stratégie de la part du FSB.

Vous faites référence au général Alexandre Dvornikov, effectivement surnommé le « boucher de Syrie ».

Mi-avril, plusieurs journaux, dont le Washington Post, annonçaient qu’il allait assurer le commandement de « l’opération spéciale » en Ukraine. Mais son règne a été de courte durée : début août, le renseignement britannique faisait savoir que les échecs de l’armée russe en Ukraine avaient conduit au limogeage par M. Poutine d’au moins six généraux, dont M. Dvornikov pendant l’été.

Entre-temps, Alexandre Dvornikov a participé à plusieurs actions militaires qui ont été qualifiées de crimes de guerre : l’attaque de la gare de Kramatorsk, le 8 avril, qui avait causé la mort de 57 personnes et blessé 109 autres, mais aussi le siège du complexe Azovstal de Marioupol, une cité portuaire du sud de l’Ukraine rasée par les bombardements russes.

Il a, depuis, été remplacé par le général Guennadi Jidko, vice-ministre de la défense russe.

Vladimir Poutine a déjà mené au moins quatre tentatives de mobilisation au cours de 2021, selon l’ISW

Dans cette même évaluation, le groupe de réflexion américain Institute for the Study of War (ISW) rappelle que Vladimir Poutine a déjà mené au moins quatre tentatives de mobilisation au cours de 2021, « drainant probablement le bassin de réservistes disponibles prêts au combat (et volontaires) ».

  • A l’automne 2021, l’armée russe avait lancé une initiative appelée « Réserve de l’armée de combat russe » (désigné par l’acronyme « BARS » en russe) afin de recruter 100 000 volontaires dans une organisation qui les formerait et les maintiendrait aptes au combat tout en restant dans les réserves. « Cet effort a largement échoué, ne générant qu’une fraction de son objectif au moment de l’invasion russe en février 2022 », note l’ISW ;
  • Début 2022, les forces armées russes ont procédé à « une mobilisation contrainte d’une partie de leur réserve régulière en vue de l’invasion » de l’Ukraine fin février, poursuit l’institut. « Les détails concernant la mobilisation préalable à l’invasion sont rares, mais les responsables occidentaux ont rapporté que l’armée russe avait rappelé des “dizaines de milliers” de réservistes pour compléter les unités avant de se déployer en Ukraine », ajoute l’ISW ;
  • Au début du mois de mars, « une troisième vague de mobilisation, de moindre ampleur, a suivi l’invasion elle-même, puisque des rapports ont fait état de milliers de réservistes rappelés pour combler les pertes russes », selon l’ISW ;
  • En juin, Vladimir Poutine a lancé un quatrième effort de mobilisation de sa population avec un appel à la formation de « bataillons de volontaires ». « Cette entreprise était une tentative ad hoc de mobilisation cryptée, explique l’ISW. Le Kremlin a ordonné à toutes [provinces] de générer au moins un bataillon de volontaires chacun et de payer les primes d’enrôlement et de combat sur leurs propres budgets. »

La mobilisation partielle russe « générera des forces supplémentaires, mais de manière inefficace », selon l’Institute for the Study of War

Selon la dernière évaluation du groupe de réflexion américain Institute for the Study of War (ISW, Institut pour l’étude de la guerre), « il est très peu probable que les forces générées par [la] mobilisation partielle [décrétée par Vladimir Poutine le 21 septembre] augmentent sensiblement la puissance de combat de l’armée russe ». Si la mobilisation « générera [bien] des forces supplémentaires, [ce sera] de manière inefficace », précise le groupe de réflexion.

En cause : un changement, en 2008, dans l’approche russe de la constitution de sa main-d’œuvre militaire.

« De 1874 à 2008, les politiques russes et soviétiques en matière de main-d’œuvre militaire ont été conçues pour soutenir la mobilisation massive de l’ensemble des populations (…) en vue d’une guerre de grande envergure. La conscription universelle et l’obligation d’un service minimum de deux ans avaient pour but de garantir que pratiquement tous les hommes en âge de servir recevaient une formation et une expérience suffisantes dans les spécialités de combat pour pouvoir être rappelés au service actif », relate l’ISW.

En 2008 cependant, la crise financière secoue le monde… la Russie y compris. Le modèle de service militaire universel, durant au moins deux ans, coûte trop cher. La Russie choisit donc de passer à un modèle hybride, mêlant armée professionnelle (mieux formée, mais très peu nombreuse) et conscription d’un an. « La réduction de la durée du service obligatoire (…) a rendu les réservistes russes moins aptes au combat. Les conscrits apprennent [tout juste] le minimum de compétences militaires en un an. La deuxième année – qu’ils n’effectuent plus – était celle qui devait normalement [les] amener à un niveau correct », poursuit l’ISW.

Et d’ajouter : « Le passage à un service militaire obligatoire d’un an en 2008 signifie que les dernières classes d’hommes russes ayant effectué un service de deux ans sont maintenant au début de la trentaine. Les hommes plus jeunes (…) n’ont servi que pendant la période abrégée d’un an. »

Des recrues russes près d’un centre de recrutement militaire à Krasnodar, Russie, dimanche 25 septembre 2022.

Les Pays-Bas vont accroître leur soutien militaire à l’Ukraine

Le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a annoncé lundi soir que les Pays-Bas allaient intensifier leur « réponse à la mobilisation de la Russie et aux référendums illégitimes » tenus dans les territoires ukrainiens occupés par les forces russes.

« Plus d’armes, plus de sanctions, et plus d’isolement pour la Russie, a-t-il précisé sur Twitter à l’issue d’un échange téléphonique avec le président ukrainien. La protection de l’Europe est cruciale pour notre sécurité. »

Sur le terrain, l’armée ukrainienne continue de chercher à bousculer les Russes dans l’Est

Trois semaines après une percée fulgurante dans le nord-est du pays qui leur a permis de regagner des milliers de kilomètres carrés, les forces ukrainiennes maintiennent la pression sur l’armée russe dans le Donbass.

Dans la région de Kharkiv (Nord-Est), majoritairement reprise aux Russes lors d’une offensive ces dernières semaines, les Ukrainiens contrôlent désormais une grande partie de la ville de Koupiansk, un nœud ferroviaire crucial utilisé auparavant par la Russie pour ravitailler ses forces déployées plus au sud.

Mais une bande étroite sur la rive est de l’Oskil demeure entre les mains des forces russes, ce qui empêche les Ukrainiens d’avancer vers la région de Louhansk, contrôlée par la Russie. Le week-end dernier, des pluies torrentielles ont compliqué la tâche des troupes de Kiev. « Comme il est difficile d’avancer à cause de la météo, nous ciblons leurs véhicules blindés, leurs dépôts de munitions et les groupes de soldats », a déclaré, samedi, le sergent ukrainien Roman Malyna, dans le vacarme incessant des bombardements.

Plus au sud, les Ukrainiens manœuvrent désormais vers Lyman, à 50 kilomètres au sud-est d’Izioum, dans le nord de la région de Donetsk. Cette ville tient lieu de verrou dans le dispositif russe, entre le front au nord du saillant de Kramatorsk et l’Oskil, par lequel transite l’essentiel du ravitaillement des forces russes déployées dans l’est de l’Ukraine. Vendredi, Kiev a revendiqué la prise de Iatskivka sur la rive orientale de l’Oskil, à 30 kilomètres au nord-ouest de Lyman. Selon l’Institute for the Study of War (ISW), un centre de réflexion établi aux Etats-Unis, « les forces ukrainiennes combattent des positions russes à Karpivka, Nove et Novoserhiïvka », au nord et à l’est de la ville. « Les Ukrainiens poussent à l’est et au nord de Lyman, dans un mouvement d’encerclement (…) poussant l’armée de l’air russe à lancer des missions désespérées pour défendre cette poche. Ils ont perdu quatre ou cinq avions ce week-end », observe l’analyste Mike Martin, du département Etudes de la guerre au King’s College de Londres.

Malgré cette multiplication des offensives ukrainiennes dans le Donbass, l’armée russe et les paramilitaires du Groupe Wagner s’acharnent à tenter de percer en direction de la ville industrielle de Kramatorsk. « De manière surprenante, les forces russes continuent de pousser pour s’emparer de la ville de Bakhmout », en dépit de « progrès limités ces dernières semaines », note Michael Kofman, du think tank Center for a New American Security. Un effort tactique ayant peu de sens militaire, mais qui répond à un « objectif politique », selon lui, alors que le Kremlin compte officiellement annexer le Donbass au terme des référendums en cours, conformément à son but de guerre.

Une voiture endommagée portant la lettre Z, le symbole des forces russes, dans la région de Kharkiv, le 26 septembre 2022.

Le maire de Sievierodonetsk affirme que les Russes ont fait venir de faux votants pour participer au référendum

Oleksandr Striouk, maire ukrainien de Sievierodonetsk, a dénoncé sur Telegram le « mensonge et la propagande » du « référendum de la Fédération de Russie (…) qui n’en a que le nom ». Ces scrutins, ouverts jusqu’à demain dans quatre régions d’Ukraine contrôlées totalement ou en partie par Moscou, doivent permettre de parer d’une apparente légalité l’annexion par la Russie de ces régions.
« Réalisant que [la seule organisation des référendums] ne fonctionnera pas et que les résidents locaux refuseront de “voter”, les occupants ont fait venir plusieurs bus de personnes de Crimée à Melitopol et Berdiansk la veille. Ils étaient censés aider à créer une image pour les médias propagandistes », a déclaré M. Striouk.

Et d’ajouter : « L’ennemi continue de bombarder notre territoire. L’occupant crée des conditions de vie insupportables pour la population civile en attaquant les centrales électriques et les infrastructures publiques. (…) Tenez bon ! ».

Nous n’avons pas été en mesure de vérifier cette affirmation.

La Hongrie, très dépendante de l’énergie russe, dit son opposition à des sanctions sur le nucléaire russe

Au lendemain de consultations européennes concernant un éventuel nouveau train de sanctions visant Moscou, la Hongrie s’est vigoureusement opposée à toute mesure de l’Union européenne (UE) qui toucherait à la coopération nucléaire avec Moscou.

« Malheureusement, certaines entités au sein de l’UE (…) ne cessent d’essayer de mettre des obstacles aux investissements nucléaires », a regretté le ministre des affaires étrangères, Péter Szijjarto, à la tribune de la Conférence générale annuelle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne aujourd’hui. Pour lui, il s’agit « d’attaques contre la souveraineté » de ce pays d’Europe centrale enclavé, qui bénéficie de dérogations à l’embargo européen sur le pétrole et ne veut pas entendre parler d’autres sanctions énergétiques, même indirectes (construction, ingénierie ou services informatiques). C’est « une ligne rouge », a-t-il insisté, ajoutant que de telles mesures « violeraient les règles européennes ».

La Hongrie doit démarrer sous peu le chantier de deux nouveaux réacteurs nucléaires, en collaboration avec le conglomérat russe Rosatom. Ils vont compléter les quatre tranches actuelles, alimentées avec du combustible provenant de Russie et qui assurent près de la moitié de la production d’électricité.

La rupture de la coopération nucléaire avec la Russie est réclamée par les pays partisans de sanctions fortes – les Etats baltes, la Pologne et l’Irlande –, mais elle ne fait pas consensus au sein des Vingt-Sept, selon une source diplomatique européenne. La Bulgarie, déjà privée de gaz russe, est elle aussi inquiète : son unique centrale nucléaire, alimentée en partie avec du combustible russe, produit environ le tiers de l’électricité du pays.

Washington débloque une nouvelle aide pour Kiev, destinée à financer ses forces de l’ordre

Les Etats-Unis ont annoncé cet après-midi une nouvelle aide de 457,5 millions de dollars à l’Ukraine pour financer sa police, ses gardes-frontières et les policiers chargés d’enquêter sur les crimes de guerre. « Les Etats-Unis se tiennent au côté du peuple ukrainien et restent déterminés à soutenir une Ukraine démocratique, indépendante et souveraine », a justifié le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué annonçant cette aide.

Cette nouvelle tranche, qui porte à 645 millions de dollars l’aide totale des Etats-Unis au financement des forces de l’ordre ukrainiennes, s’ajoute aux milliards de dollars d’aide militaire que Washington a déjà débloqué pour Kiev. « Nos envois d’équipements de protection, de matériel médical et de véhicules blindés ont nettement réduit le nombre de morts parmi les civils ukrainiens et leurs défenseurs », a affirmé M. Blinken.

Une employée municipale lors du référendum sur la sécession de la région de Zaporijia et son rattachement à la Russie, dans la ville de Melitopol, le 26 septembre 2022. Une bannière informant d’un référendum sur le rattachement des régions ukrainiennes contrôlées par la Russie à la Russie. La bannière clame : « La Russie, c’est l’ordre ». Melitopol, le 26 septembre 2022. Un homme vote lors d’un référendum sur la sécession de la région de Zaporijia de l’Ukraine et son rattachement à la Russie, dans la ville de Melitopol, le 26 septembre 2022.

Reportage : à Pervomaïsk, les débris de la guerre exposés comme des pièces de musée

Pavlo Netyosov, un Ukrainien de 48 ans, s’est mis en tête de glaner sur les champs de bataille tout ce que les Russes ont laissé derrière eux : armes, débris d’avion, documents personnels… Les expositions qu’il organise attirent un large public, par exemple à Pervomaïsk, dans la région de Mykolaïv, relate notre journaliste Florence Aubenas, présente sur place.

Pour Viktor Orban, les sanctions de l’Union européenne contre la Russie se sont « retournées contre elle »

En ouverture de la session d’automne du Parlement hongrois, dans un discours très critique à l’égard des sanctions de l’Union européenne contre la Russie qui, selon lui, font grimper les prix de l’énergie, Viktor Orban a déclaré que la Hongrie devait s’attendre que la guerre en Ukraine dure longtemps. Le premier ministre hongrois a déclaré que les sanctions de l’UE s’étaient « retournées contre elle » et qu’il n’était pas surprenant que les électeurs rejettent leurs gouvernements, en allusion à la victoire de l’alliance des droites lors des élections législatives italiennes dimanche.

Les soldats russes tués en Ukraine seront lavés de leurs péchés, dit le chef de l’Eglise orthodoxe de Moscou

Quelques jours après l’annonce par Vladimir Poutine de la première mobilisation dans le pays depuis la seconde guerre mondiale, les soldats russes qui mourront dans la guerre en Ukraine seront lavés de tous leurs péchés, a déclaré le chef de l’Eglise orthodoxe de Russie. Le patriarche Kirill Ier est un allié du président russe. Il a déjà exprimé son soutien à l’intervention militaire en Ukraine, a critiqué les opposants à cette guerre et a appelé les Russes à être solidaires du Kremlin.

« L’Eglise prie pour que cette bataille prenne fin le plus rapidement possible, afin que le moins de frères possible s’entretuent dans cette guerre fratricide » a déclaré Kirill Ier, âgé de 75 ans, dans son premier sermon dominical depuis l’ordre de mobilisation. « En même temps, l’Eglise a conscience que si quelqu’un, poussé par le sens du devoir et la nécessité d’honorer son serment (…), meurt dans l’accomplissement de ce devoir, alors (…) il se sera sacrifié pour les autres. Et donc, nous croyons que ce sacrifice lave tous les péchés qu’une personne a commis », a-t-il ajouté.

Le FSB rapporte que 261 000 hommes auraient quitté la Russie depuis l’annonce de la mobilisation

Le FSB, service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie, a signalé que 261 000 hommes auraient quitté le pays après l’annonce de la mobilisation « partielle » dans le pays, rapporte lundi Novaïa Gazeta Europe, qui cite une source proche de l’administration présidentielle. « Les discussions sur la fermeture de la frontière aux hommes en âge de servir ont débuté au sein de l’administration présidentielle mercredi 21 septembre, lorsque les forces de l’ordre ont commencé à signaler le nombre d’hommes quittant le pays. Selon notre source, le FSB affirme dans son dernier rapport, qui date du 25 septembre, que 261 000 hommes ont quitté la Russie entre mercredi et samedi soir », écrit le journal sur son site Internet.

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Russie et alliés

Crimée, annexée depuis 2014

Territoire où se trouve l'armée russe

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Mouvements russes

Contre-attaque ukrainienne

Ville tenue par les Ukrainiens

Ville conquise par les Russes

Ville au statut disputé

Centrales nucléaires en service

Le contexte

Live animé par Alexandre Priam

Image de couverture : Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en visite à Izioum dans la région de Kharkiv. Le 14 septembre 2022. AP

  • « La situation dans la région de Donetsk est particulièrement difficile », a dit Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne. « Nous faisons tout notre possible pour maîtriser l’activité ennemie. C’est notre objectif numéro 1 puisque c’est également celui de l’occupant. »
  • Kiev a déclaré enquêter sur une nouvelle fosse commune proche de la frontière russe, dix jours après avoir découvert plus de 440 tombes et une fosse commune près d’Izioum, dans la même région de Kharkiv. Les militaires et responsables évoquent 90 à 100 corps, sans donner de détails.
  • Oleksandr Striouk, maire ukrainien de Sievierodonetsk, a dénoncé sur Telegram le « mensonge et la propagande » du « référendum de la Fédération de Russie (…) qui n’en a que le nom ». Ces scrutins, ouverts jusqu’à demain dans quatre régions d’Ukraine contrôlées totalement ou en partie par Moscou, doivent permettre de parer d’une apparente légalité l’annexion par la Russie de ces régions. « les occupants ont fait venir plusieurs bus de personnes de Crimée à Melitopol et Berdiansk la veille. »
  • L’oligarque Evgueni Prigojine reconnaît, pour la première fois, avoir fondé le groupe de mercenaires Wagner. Ce proche de Vladimir Poutine était accusé depuis des années d’être le financier de groupe de mercenaires au service du Kremlin. Il a admis leur présence en Ukraine, en Afrique et en Amérique latine.
  • Les Etats-Unis ont demandé publiquement, et par des canaux privés, à la Russie de mettre fin à son discours qui agite la menace nucléaire dans la guerre en Ukraine, une arme dont l’utilisation aurait, prévient Washington, des conséquences « catastrophiques ».
  • La ville portuaire d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, aurait été attaquée avec des drones de fabrication iranienne utilisés par l’armée russe, selon ce qu’ont déclaré dimanche les autorités militaires ukrainiennes.
  • Selon des informations repérées par l’agence de presse Reuters, deux hauts parlementaires russes ont exprimé des critiques, dimanche, sur la campagne de mobilisation des réservistes en Russie, exigeant des responsables locaux qu’ils contrôlent la situation et mettent fin rapidement aux « excès » qui ont provoqué la colère de la population.
  • Moscou a aussi durci, samedi, les peines encourues par les déserteurs. Vladimir Poutine a signé des amendements prévoyant jusqu’à dix ans de prison pour les militaires qui désertent ou refusent de combattre. Le président russe a également signé une loi qui facilite l’accès à la nationalité russe pour les étrangers qui s’engagent pour une durée d’au moins un an dans l’armée, au moment où Moscou cherche par tous les moyens à recruter plus d’hommes pour combattre en Ukraine.
  • La Russie poursuit ses « référendums » d’annexion, lancés vendredi dans quatre régions d’Ukraine sous son contrôle total ou partiel, malgré de nouvelles menaces de sanctions des Occidentaux.

Retrouvez notre direct d’hier en cliquant sur ce lien.

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