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Guerre en Ukraine, jour 222 : la France veut rendre « insupportable » le coût de la guerre pour la Russie

► Paris veut rendre le coût de la guerre « insupportable » pour Moscou

La France entend « rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie », qui a envahi en février l’Ukraine, a déclaré lundi 3 octobre la première ministre française Élisabeth Borne en ouvrant un débat sur la guerre en Ukraine à l’Assemblée nationale française. « Notre objectif est le même depuis le début : (…) frapper durement son économie, pour l’empêcher de financer son offensive », a affirmé la cheffe du gouvernement. « C’est la Russie qui a lancé cette guerre. C’est elle qui nous pousse à agir », a-t-elle rappelé.

« Les sanctions continueront tant que Poutine s’évertuera dans la spirale du conflit et de la confrontation. Abandonner les sanctions, ce serait abandonner l’Ukraine. Ce serait renoncer à nos valeurs. Ce serait nous soumettre à la Russie », a-t-elle ajouté Élisabeth Borne. Elle a enfin assuré que la France était « déterminée » à ce que les crimes « commis par la Russie soient documentés, jugés et punis ». « C’est une condition essentielle au retour d’une paix durable », a déclaré la première ministre française.

► Le directeur de la centrale de Zaporijjia libéré

Le directeur général de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, arrêté vendredi par la Russie qui contrôle le site, a été libéré, a annoncé lundi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui dispose d’experts sur place. « Je salue la libération d’Igor Mourachov », a tweeté le chef de l’instance onusienne, Rafael Grossi. « J’ai reçu la confirmation qu’il est rentré chez lui sain et sauf ».

Il avait été interpellé par une « patrouille russe » alors qu’il se rendait depuis la centrale vers la ville d’Ernogodar, contrôlée par les Russes, selon l’opérateur ukrainien Energoadom. Le véhicule transportant le directeur de la centrale avait été stoppé et ce dernier extrait de la voiture puis « conduit, les yeux bandés, vers une destination inconnue », d’après la même source.

Le ministre des affaires étrangères ukrainien Dmytro Kouleba avait condamné samedi cette « détention illégale » au motif inconnu. « Ce crime est un nouvel acte de terrorisme d’État de la part de la Russie et représente une grave violation du droit international », avait-il fustigé.

► La France envisage de nouvelles livraisons d’armements à l’Ukraine, dont des canons Caesar

La France envisage de nouvelles livraisons de matériel militaire à l’Ukraine, notamment six à douze canons Caesar prélevés sur une commande destinée au Danemark, a appris l’AFP lundi de source proche du dossier, confirmant une information du Monde. L’opération, en discussions entre les trois gouvernements, n’est pas finalisée à ce stade, selon cette source.

Paris a déjà livré 18 exemplaires de ce canon de 155 mm monté sur camion, amputant de près d’un quart le parc de l’armée française. Ces canons supplémentaires produits par Nexter seraient prélevés sur une commande de 19 Caesar passée en 2017 par le Danemark. Paris envisage également de fournir à Kiev 20 vingt véhicules blindés Bastion selon une autre source proche du dossier, confirmant une information de La Tribune.

► Poursuite de l’avancée ukrainienne dans l’Est

L’Ukraine poursuit, ce lundi, son avancée dans l’Est après la prise, la veille, de la ville de Lyman, dans la région de Donetsk annexée par la Russie. « Lyman est totalement débarrassée (de l’armée russe). Merci à nos militaires », s’est félicité Volodymyr Zelensky dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Samedi, les soldats ukrainiens étaient entrés dans cette ville stratégique de la région de Donetsk, dont l’annexion vendredi par Moscou a été fermement condamnée par Kiev et les Occidentaux. La perte de Lyman est un revers de taille pour l’armée russe, incapable à ce stade de contrôler la totalité des territoires qu’elle occupe en Ukraine.

► Les députés russes votent l’annexion

Le processus légal de formalisation de l’annexion des régions ukrainiennes suit son cours à Moscou. Après la signature des traités d’annexion vendredi en grande pompe au Kremlin par Vladimir Poutine et les dirigeants des régions séparatistes et occupées, la Cour constitutionnelle russe les a jugés dimanche « conformes à la Constitution ».

Lundi après-midi, les députés de la Douma, la chambre basse du Parlement, ont tous voté en faveur de l’annexion des régions de Donetsk et de Louhansk (est de l’Ukraine), ainsi que de celles de Kherson et de Zaporijjia (Sud). L’adoption de ce texte est prévue normalement dans la foulée, avant qu’il ne passe devant la chambre haute du Parlement, le Conseil de la Fédération.

La Russie va « consulter » la population pour établir les frontières des régions annexées de Kherson et de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, a indiqué lundi à la presse le porte-parole du Kremlin. « Nous allons continuer à consulter la population de ces régions », a déclaré Dmitri Peskov, interrogé pour savoir si la Russie annexait la totalité de ces régions ou uniquement les parties qu’elle occupe.