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Guerre en Ukraine : le leader Tchétchène appelle la Russie à utiliser "des armes nucléaires de faible puissance"

Ramzan Kadirov, dirigeant de la région russe de Tchétchénie, a déclaré samedi que Moscou devrait envisager de recourir aux armes nucléaires à faible puissance en Ukraine après une nouvelle déconvenue sur le champ de bataille à Lyman.

Face à la déroute dans l'Est de l'Ukraine en septembre et la perte de la ville stratégique de Lyman ce samedi, l'armée russe s'enlise dans la guerre et l'officialisation de l'annexion des quatre territoires séparatistes n'y changera rien.

Devant la situation qui semble on ne peut plus compliquée pour le Kremlin, se pose la question de l'après. De l'escalade militaire tant redoutée...

Ce samedi, le soutient tchétchène de Poutine, Ramzan Kadyrov, dirigeant de la république russe de Tchétchénie, a apporté sa vision future du conflit. Il a ainsi appelé l'armée russe à utiliser "des armes nucléaires de faible puissance" en Ukraine.

Le plus grand arsenal

Il s'exprimait au lendemain de l'annexion par Moscou de quatre régions orientales ukrainiennes - dont celle de Donetsk, où se trouve Lyman.

La Russie possède le plus grand arsenal atomique du monde qui compte des armes nucléaires tactiques à faible puissance.

D'autres grands soutiens de Vladimir Poutine, dont l'ancien président Dmitri Medvedev, ont laissé entendre que la Russie pourrait avoir besoin de recourir aux armes nucléaires, mais l'appel de Kadirov à ce jour le plus explicite.

Critique du commandement russe

"À mon avis, des mesures plus drastiques doivent être prises, jusqu'à la déclaration de la loi martiale dans les zones frontalières et l'utilisation d'armes nucléaires de faible puissance", a déclaré Ramzan Kadyrov dans un message posté sur Telegram.

Tout en fustigeant la "communauté occidento-américaine", il estime que ce tournant dans la guerre doit se faire en dehors de tous les traités militaires. "Il faut mener l''opération militaire spéciale' au sens plein du terme, et non s'amuser à jouer", a-t-il ajouté.

Une façon par ces déclarations de faire passer le chef du Kremlin pour un stratège modéré.

Ramzan Kadyrov a également critiqué, en mal, le commandement russe. Estimant que la perte de la ville de Lyman est la cause d'un problème de "communications, d'interaction et d'approvisionnement en munitions nécessaires" aux soldats.

Le dirigeant Tchétchène a toutefois mis en garde Poutine de reprendre sa ligne de commandement dans le droit chemin : "Le népotisme de l'armée ne mènera pas au bien. Il n'y a pas de place pour le népotisme dans l'armée, surtout dans les moments difficiles", a-t-il conclu.