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C’est au barrage de Serre-Ponçon, si affecté l’été dernier par la sécheresse, qu’Emmanuel Macron a choisi de présenter 53 mesures pour économiser l’eau. POOL/REUTERS

CONTRE-POINT - Le plan eau, présenté ce jeudi par le chef de l’État, est le sujet idéal pour sortir de la nasse des retraites.

Mardi, Emmanuel Macron s’envolera pour la Chine. Deux jours avant une onzième journée contre la réforme des retraites, au cœur d’une mobilisation qui a commencé de décroître mais reste loin d’être achevée. Aussi nécessaire que soit ce déplacement, il ne fallait pas que, de l’Afrique il y a un mois à Pékin, les seules sorties présidentielles soient sur la scène internationale. La Chine ne pouvait pas lui être ce que la Roumanie fut à de Gaulle en mai 1968. C’est en France, c’est avec des Français que le chef de l’État se devait de s’afficher.

L’annonce du plan eau au lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes) recelait donc ce message: ni empêchement, ni isolement. Ni empêchement car, si les ministres ont eu pour consigne de limiter leurs déplacements, il était important de montrer que le climat social ne faisait pas du président un prisonnier dans son pays. C’est aussi pour cela qu’Élisabeth Borne ira mardi dans la Nièvre, première sortie pour elle sur le «terrain» depuis deux mois. Et ni isolement…

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