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Manifestation de l’intersyndicale contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, place de l’Opéra, à Paris, le 7 février 2023. Francois BOUCHON/François Bouchon / Le Figaro

CONTRE-POINT - Appeler à un durcissement, c’est-à-dire à des grèves et des blocages plus visibles par l’opinion, plus pénalisants pour la vie quotidienne des usagers, c’est reconnaître les limites du «quantitatif» pour viser le «qualitatif».

Ça se tasse dans la rue, ça ne se calme pas vraiment dans l’Hémicycle. Dans ce long marathon de la réforme des retraites, nous sommes dans cette semaine où la contestation sociale et la confrontation politique résonnent l’une par rapport à l’autre. Scénario à haut risque, diront les uns, mais scénario classique, diront ceux qui se souviennent des réformes de 1995, 2003 et 2010.

Nous sommes dans ce moment étrange où le durcissement dans les mots trahit l’amorce d’un affaiblissement du mouvement ; même s’il est encore très timide. «Durcir», c’est en effet le nouveau mot d’ordre des dirigeants syndicaux. Le verbe claque une menace. Il recèle plutôt un aveu: celui qu’un point culminant a été atteint par la voie «classique» des manifestations de rue. Du 19 au 31 janvier, les commentaires pointaient l’amplification du mouvement.

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