Réservé aux abonnés

Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, ici à l’occasion d’un entretien avec Le Figaro, dans son bureau de Montretout, à Saint-Cloud. François BOUCHON/Le Figaro

CONTRE-POINT - Même dans les années du «détail», les fantômes du passé n’ont jamais servi d’épouvantails aux électeurs du parti.

Né, à l’état microscopique, sous Pompidou, le Front national a éclos sous Mitterrand et accédé à la finale de la présidentielle sous Chirac. Après un ressac lors de l’émergence de Sarkozy, il a repris son ascension sous Hollande et renforcé son implantation sous Macron. Dans un paysage où tous les partis ont subi de plein fouet des séries d’ouragans politiques, le parti lepéniste - le FN, puis le RN - porte beau la cinquantaine.

Marine Le Pen et ses amis auront pourtant l’anniversaire modeste. Bien qu’elles riment ensemble, commémoration et dédiabolisation ne font pas bon ménage. Le parti, qui va vraisemblablement se donner un président né en 1995 - Jordan Bardella -, préfère se projeter dans un avenir qu’il rêve florissant, plutôt que se voir rappeler un passé encombrant. Le paradoxe est qu’il est revenu à la propre fille du fondateur du parti d’en changer le nom et l’image. En un mot, de tourner une page.

À lire aussiL’union des droites plébiscitée par les soutiens RN et Reconquête, pas par ceux de LR

Le Rassemblement national est-il lesté par l’histoire du Front national? Ses adversaires…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 72% à découvrir.

La rédaction vous conseille

Guillaume Tabard: «Une ostracisation qui fit le bonheur électoral du FN»

S'ABONNERS'abonner