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Hakimi libéré et (enfin) lui-même, dur pour Ekitike… Coups de cœur et coups de griffe après PSG-Toulouse

Au-delà du résultat final, découvrez ce qui a retenu l'attention de notre journaliste présent samedi, au Parc des Princes, lors du match PSG-TFC (2-1).

Au Parc des Princes

COUPS DE CŒUR

La fusée Hakimi est lancée

«Il est en pleine confiance après une très grande Coupe du monde. On est très heureux de l'avoir à ce niveau et à ce moment de la saison.» Signé Christophe Galtier, à propos d'Achraf Hakimi. Buteur et passeur décisif, l'arrière marocain est en effet «libéré», c'est son propre terme, depuis quelques semaines. Enfin, serait-on tenté de dire, après avoir longtemps produit des performances trop neutres. Il avait d'ailleurs exprimé son mal-être depuis le Qatar, soulignant qu'il était beaucoup plus responsabilisé avec les Lions de l'Atlas. L'ancien joueur du Real Madrid est aussi favorisé par sa proximité avec Leo Messi à droite, mais c'est surtout lui qui a changé de braquet. Il était temps.

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Messi, ambiance Qatar

Sans Neymar et Kylian Mbappé, tout pour Leo Messi. Pas de quoi décontenancer le septuple Ballon d'or, qui a vite retrouvé sa verve qatarienne en ce début d'année. À l'image de ce qu'on l'a vu faire avec l'Argentine au Mondial, Messi «a pris le leadership de l'équipe et été une locomotive très importante, à l'image de son but mais aussi de toutes les situations qu'il crée», dixit Galtier, qui a «demandé à (son) équipe de jouer et de travailler pour Leo». Et encore, le coach parisien estime qu'il «faut encore plus lui donner le ballon», comme il s'en est confié sur Amazon Prime Vidéo. «Leo tient l'équipe. Il n'y a pas que Kylian et Ney qui sont absents, mais aussi Marco (Verratti), Sergio (Ramos)… Il endosse ce rôle de leader, il l'est naturellement. Aujourd'hui et à Montpellier, il a eu beaucoup d'importance dans notre jeu, c'est un repère important, il prend beaucoup d'initiatives dans le jeu et l'animation», ajoute Galtier, qui s'attend par ailleurs à récupérer Neymar et Ramos à Marseille mercredi, en plus de Verratti.

10 buts et 10 passes décisives en L1 depuis le début de saison pour la Pulga. FRANCK FIFE / AFP

Bitshiabu, titi costaud

Envoyé au feu après la sortie de Renato Sanches (13e, voir par ailleurs), El Chadaille Bitshiabu n'a pas tremblé. Malgré son jeune âge (17 ans) et une faute synonyme d'avertissement et de coup franc, celui qui amène le but toulousain, le titi a fait fort samedi. Prestation pleine de maturité, de calme, de puissance (13 ballons récupérés). Ce n'était que son neuvième match au total avec le Paris Saint-Germain, le septième depuis le début de la saison. Pas le dernier, c'est certain.

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Toulouse n'était pas venu que pour défendre

Comme c'est souvent le cas au Parc des Princes, les visiteurs sont repartis avec des regrets. Dangereux sur coups de pied arrêtés et bien en place tactiquement, quoique un peu trop scolaires en première période, les joueurs de Philippe Montanier n'ont pas démérité samedi. On a été menaçant jusqu'au bout donc il y a un peu de frustration parce qu'on finit avec une grosse occasion. Frustration aussi sur le deuxième but parce que Marquinhos est en position de hors-jeu et qu'il gêne le gardien (Maxime Dupé)», peste le coach du TFC, relevant que «dans l'ensemble, la prestation est bonne». Et d'ajouter : «On veut titiller les gros. Là, on a titillé, mais pas assez...»

Campos pense aux supporters

C'est le genre d'événement qui peut passer inaperçu mais qui a son importance. Il faut parfois prendre les joueurs parisiens par la main pour aller saluer les supporters après les matches. C'est exactement ce qui s'est passé avec Achraf Hakimi, rappelé à l'ordre par Luis Campos. «On a besoin des supporters pour gagner», a rappelé le conseiller football du club de la capitale, dans des propos rapportés par nos confrères d'Amazon Prime Vidéo. Le genre d'attention qui fait évidemment chaud au cœur des habitués de la tribune Auteuil. À noter que Messi, lui, s'est une nouvelle fois affranchi de cette visite au pied du virage, comme c'est souvent le cas. Toujours en fait…

COUPS DE GRIFFE

Donnarumma s'est trompé

«J'ai vu (Gianluigi) Donnarumma un peu sur le côté, j'ai pris le pari qui partirait de l'autre côté». Pari gagnant pour Branco van den Boomen, buteur d'un coup franc malin pour l'ouverture du score. Le positionnement du portier italien sur cette action l'est un peu moins… Quelques jours après le départ de Keylor Navas, c'est le genre de bévue qui fait tache, autant que son jeu au pied défaillant. S'il a atteint la moyenne dans nos notes, c'est que l'ancien joueur de l'AC Milan a réalisé quelques parades, et notamment dans les arrêts de jeu devant Anthony Rouault. Peu mieux faire. Doit mieux faire.

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Ekitike passe au travers, Soler aussi

Après des débuts difficiles, Hugo Ekitike a débloqué son compteur en fin d'année et donné des signes encourageants pour la suite. Sa prestation de samedi n'a en revanche rien de rassurant ou de prometteur… L'ancien joueur de Reims a raté à peu près tout ce qu'il a tenté. Il a eu l'intelligence de s'effacer sur l'action du but de Messi. On ne peut pas lui reprocher de ne pas s'être battu (4 duels gagnés sur 5, 5 ballons récupérés), mais c'est trop faible offensivement. Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas insister avec lui. Ekitike a du talent, c'est clair. Encore faut-il le montrer… Il devrait encore avoir l'occasion d'engranger du temps de jeu tant que Kylian Mbappé sera indisponible. On retrouve aussi Carlos Soler dans la colonne «déceptions». Bien loin du joueur qu'on a vu à Valence, c'est sûr…

Retour à la case infirmerie pour Renato Sanches, touché contre Toulouse... FRANCK FIFE / AFP

La poisse ne lâche pas Renato (et le PSG)

Que c'est dur… Une fois de plus, Renato Sanches est de retour à l'infirmerie. S'il a une vraie carte à jouer au PSG, l'international portugais de 25 ans n'en finit plus avec les pépins physiques, lui qui est sorti à la 13e minute samedi, en larmes. Ce n'est pas la douleur qui a fait craquer l'ancien du Bayern, mais sans doute ce sentiment d'impuissance à force d'être sans cesse trahi par son corps. «Il est sorti très rapidement, il s'est mis au sol donc il doit y avoir une lésion musculaire, même si je n'ai pas encore parlé avec mon staff médical. Et les lésions, c'est toujours quelques semaines. Vu notre calendrier, ça veut dire beaucoup de matches», regrette coach Galtier. La poisse.

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Paris, c'est pas brillant

Marquinhos, Galtier, Hakimi… Tous les Parisiens qui ont parlé après le match ont relevé l'état d'esprit de l'équipe samedi soir. Ils ont bien raison. Mais quand on met en avant les valeurs morales, c'est que le jeu n'était pas au niveau… Certes, le PSG a pris les trois points, ce n'est pas anodin. Pas suffisant non plus, malgré «les éléments contraires» comme l'a rappelé Galtier, la blessure de Renato, ce but encaissé tôt dans le match et bien sûr les nombreux absents (Mbappé, Neymar, Verratti, Kimpembe, Ramos, Mukiele). D'ailleurs, Paris a mieux fini, avec plusieurs occasions de faire le break. Leo Messi a aussi touché les montants à deux reprises. Ce n'est toutefois pas franchement rassurant avant d'attaquer un mois de février chargé, avec des adversaires bien plus référencés que Toulouse. À suivre ? L'OM au Vélodrome mercredi, Monaco en L1, le Bayern en Ligue des champions puis le Losc, de nouveau en L1. Costaud.