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Hébergement des sans-abri : quatre villes veulent suivre Strasbourg

Comme Strasbourg, les villes de Paris, Lyon, Bordeaux et Marseille comptent poursuivre l'État pour sa « défaillance » dans l'hébergement des sans-abri.

Source AFP
Paris, Lyon, Bordeaux et Marseille devraient, comme Strasbourg avant elles, attaquer l'Etat pour sa  defaillance  dans l'hebergement des sans-abri. (image d'illustration)
Paris, Lyon, Bordeaux et Marseille devraient, comme Strasbourg avant elles, attaquer l'État pour sa « défaillance » dans l'hébergement des sans-abri. (image d'illustration) © Fabien Cottereau / MAXPPP / PHOTOPQR/SUD OUEST/MAXPPP

Temps de lecture : 2 min

Un point d'honneur à défendre les sans-abris. Paris, Lyon, Bordeaux et Marseille envisagent de se joindre à Strasbourg, qui a annoncé poursuivre l'État pour sa « défaillance » à mettre à l'abri les personnes à la rue, ont indiqué jeudi 8 décembre des adjointes municipales à la solidarité réunies à Lyon.

« On envisage de reprendre l'action qui a été entamée à Strasbourg. La ville de Lyon a acté qu'elle s'engage dans cette procédure. L'État doit prendre ses responsabilités. Les communes n'ont plus les moyens de combler ses manquements », a déclaré Sandrine Runel, adjointe (PS) aux solidarités de la ville de Lyon, lors d'une conférence de presse conjointe avec ses consoeurs de Paris et Bordeaux.

Marseille, dont l'adjoint a été empêché de participer à la réunion en raison de la grève des trains, s'associe à cette démarche, selon les participantes. Lundi, la maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a annoncé que sa ville allait poursuivre l'État, lançant un appel national aux « élus » et « associations » qui le souhaitent à rallier son action. « Nous voulons dénoncer la part sombre du gouvernement, qui laisse des enfants, des femmes isolées, des familles à la rue, dans le froid », a ajouté Sandrine Runel, en présence de Léa Filoche (Paris), Harmonie Le Cerf Meunier (Bordeaux), et Floriane Varieras (Strasbourg).

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« Rien ne se passe »

L'élue lyonnaise a voulu lancer « l'appel de Lyon », en invitant durant deux jours plusieurs de ses collègues d'autres municipalités. Les élues ont interpellé Olivier Klein, ministre du Logement, qui avait annoncé un plan « zéro enfant à la rue » le 27 septembre. « Le gouvernement tient des discours contradictoires, et rien ne se passe. Les villes n'ont pas les compétence, ni les moyens, ni les capacités de combler les manquements de l'État », estimé Léa Filoche, adjointe à la mairie de Paris.

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Les adjointes aux solidarités doivent se réunir mercredi prochain pour acter le nombre de villes prêtes à engager le recours. Outre Paris, Lyon, Bordeaux et Marseille, d'autres villes devraient se joindre à Strasbourg, selon les adjointes présentes à la réunion. « Nous nous rendons compte que toutes nos villes rencontrent les mêmes difficultés. C'est un problème systémique, auquel le gouvernement doit répondre », a déclaré Harmonie Le Cerf, adjointe à Bordeaux, où 559 personnes sont sans hébergement.