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Hong Kong : des badges numérotés pour la première manifestation en trois ans

Surveillance.

Quelques Hongkongais ont pu manifester le 26 mars, pour la première fois depuis trois ans. Mais la levée des restrictions sanitaires révèle la mise en place de nouvelles règles, encadrant de très près les rassemblements.

À Hong Kong, la première manifestation autorisée depuis plusieurs années s’est tenue le dimanche 26 mars, avec un encadrement strict comme le montre cette vidéo du South China Morning Post. Environ 80 personnes ont marché sous la pluie pour protester contre la construction d’installations de traitement des ordures à proximité de leurs logements. Il s’agissait du premier rassemblement autorisé depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2019 et depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale en 2020. Les dernières restrictions sanitaires ont été levées au début du mois.

Cités par le SCMP, plusieurs manifestants ont regretté les règles encadrant la manifestation : rassemblement limité à 100 personnes, badges numérotés obligatoires, masques de protection interdits pour faciliter l’identification des participants. Le journal raconte que les manifestants ont dû suivre un itinéraire délimité par un cordon et soumettre leurs pancartes à l’approbation des nombreux policiers présents sur place. Il leur a par ailleurs été conseillé de ne pas porter de vêtements noirs (caractéristiques des manifestants prodémocratie) et de ne pas chanter de slogans politiques. Selon la police, il s’agissait d’empêcher les “hors-la-loi” de rejoindre la marche.

“Je suis vraiment attristé par cette organisation. Aujourd’hui à Hong Kong, manifester est devenu très compliqué”, raconte un participant “en larmes”, au média hongkongais. Trois cents habitants s’étaient initialement inscrits à la marche, mais ont renoncé à y participer, selon le journal.

La Loi fondamentale en vigueur dans la région administrative spéciale garantit le droit de manifester et la liberté d’expression. Mais, en 2020, Pékin a imposé une loi de sécurité nationale qui criminalise les actes de “sécession” , “subversion”, “terrorisme”, et “collusion avec les pays étrangers”. Des chefs d’accusation utilisés pour restreindre la liberté d’expression. La loi avait été imposée malgré de fortes manifestations prodémocratie en 2019. Un mouvement brutalement réprimé avec l’arrestation de nombreux activistes. D’autres ont quitté le pays, et des journaux ont cessé de paraître, rappelle la BBC.

Après cette première manifestation sous contrôle, la date du 4 juin, anniversaire du massacre de la place Tian’anmen, est attendue. Les commémorations rassemblent habituellement un grand nombre de personnes, mais toutes ont été interdites depuis 2020, officiellement en raison du Covid-19.

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