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Ibuprofène et paracétamol, frères rivaux de l’automédication

Une rage de dents qui frappe dans la nuit, des symptômes grippaux modérés, une entorse à la cheville… Nombreux sont les Français à endiguer les petites douleurs du quotidien grâce à l’automédication, qu’il s’agisse de molécules en vente libre à la pharmacie ou de restes d’anciens traitements gardés à la maison.

Il est pourtant important de bien connaître les effets de ces médicaments autoprescrits pour optimiser les soins et s’éviter quelques déconvenues. Parmi les confusions les plus courantes, on retrouve souvent celle entre le paracétamol et l’ibuprofène, deux cachets blancs visant la prostaglandine, bien utiles pour soulager rapidement les maux, lorsqu’ils sont bien ciblés.

Les Doliprane, Efferalgan ou autres Dafalgan sont à proscrire les lendemains de fêtes trop arrosées.

Le paracétamol, qui manque en ce moment sur les étals des pharmacies, fait partie de la famille des antalgiques et traite de nombreux symptômes faibles. Médicament le plus utilisé dans le monde, il est l’un des traitements de choix pour les migraines, les fièvres et les états grippaux. Il peut aussi être utile pour les maux de dos, mais son action connaît rapidement ses limites.

Les Doliprane, Efferalgan ou autres Dafalgan sont à proscrire les lendemains de fêtes trop arrosées, car leur prise, quand elle est associée à l’alcool, détériore le foie, parfois de manière irréversible. Attention également au surdosage pouvant avoir des effets nocifs, la règle est de ne pas dépasser 1 gramme par prise – toutes les six heures – et 3 grammes par jour. Il est également proscrit d’associer plusieurs médicaments à base de la même molécule.

Une posologie contraignante

Là où le paracétamol échoue, l’ibuprofène rattrape le coup. Cet anti-inflammatoire non stéroïdien (ce qui signifie qu’il ne contient pas de cortisone), ou AINS, peut constituer une deuxième lame puissante contre une fièvre difficile à calmer. Il est également très efficace contre les inflammations comme la tendinite, l’arthrose ou la pulpite, là ou d’autres antalgiques n’ont que peu d’effet. Ne contenant pas de paracétamol, il peut d’ailleurs être associé à ce dernier.

Issu de la même famille que l’aspirine, l’ibuprofène est contre-indiqué pour les personnes ayant un système cardio-vasculaire fragile, même si son action fluidifie beaucoup moins le sang que l’acide acétylsalicylique. Pour les dosages, il ne faut pas dépasser deux comprimés de 400 mg par prise, chacune d’elles espacée d’au moins six heures. Il est également conseillé de prendre les cachets en repas, pour ne pas endommager le système digestif. Attention aussi aux femmes enceintes, pour qui la plupart des médicaments antidouleur sont proscrits.

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Qu’importent les symptômes, lorsqu’ils durent plus de cinq jours (trois pour les fièvres), une consultation chez le médecin est indispensable. Il est aussi très important d’échanger avec un professionnel avant de s’automédicamenter, afin de s’assurer que son métabolisme supporte la prise de traitements disponibles sans ordonnance en pharmacie. Ceux-ci sont destinés à soulager sur le moment, mais ne doivent pas être pris à la légère.