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Île-de-France Mobilités : l’État prêt à « travailler » avec Pécresse

Par la voix de Gabriel Attal, le gouvernement a ouvert la porte à la région Île-de-France pour l’aider à éviter une hausse brutale du prix des transports.

Source AFP
Gabriel Attal a annonce lundi que l'Etat est pret a  travailler  avec ile-de-France Mobilites pour l'aider a boucler son budget 2023 et eviter une hausse brutale du prix des abonnements des transports.
Gabriel Attal a annoncé lundi que l'État est prêt à « travailler » avec ïle-de-France Mobilités pour l'aider à boucler son budget 2023 et éviter une hausse brutale du prix des abonnements des transports. © DANIEL PIER / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Temps de lecture : 2 min

S'il refuse d'être le « tiroir-caisse » d'Île-de-France Mobilités (IDFM), l'État est néanmoins prêt à « travailler » avec l'autorité organisatrice des transports pour l'aider à boucler son budget 2023 et éviter une hausse brutale du prix des abonnements, a indiqué lundi Gabriel Attal. « Il y a un besoin de financement pour IDFM », a reconnu le ministre des Comptes publics sur BFMTV/RMC, alors que la présidente de l'institution Valérie Pécresse doit trouver 450 millions d'euros d'ici au conseil d'administration de mercredi pour équilibrer le budget 2023.

« C'est un dossier suivi à très haut niveau, par la Première ministre, les ministres concernés. On va continuer à travailler avec elle (Valérie Pécresse, NDLR) pour trouver des solutions, pour l'aider », a assuré Gabriel Attal. « Mais il faut qu'elle nous aide à l'aider, en regardant les autres possibilités » que la hausse du forfait mensuel Navigo pour boucler le budget 2023, contraint par l'inflation et la flambée des prix de l'énergie.

Actuellement vendu à 75,20 euros par mois, le tarif du passe Navigo pourrait passer à 90 euros, et celui du ticket de métro unitaire de 1,90 à 2,30 euros si IDFM ne trouvait pas de nouvelles sources de financement. Une éventuelle hausse de 20 % que Valérie Pécresse a déjà jugée « inacceptable ».

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Bruno Le Maire plus réservé

« Les Franciliens ne sont pas un tiroir-caisse sur lesquels on peut pomper en augmentant indéfiniment le passe Navigo, et l'État non plus n'est pas un tiroir-caisse », a martelé lundi Gabriel Attal. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire lui a emboîté le pas sur France Inter, affirmant être « comptable de l'argent de tous les Français ».

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« C'est compliqué pour moi d'aller expliquer à quelqu'un qui habite à Nantes, à Nevers ou à Romorantin que je vais prendre de l'argent public qui lui appartient aussi pour aider la région la plus riche de France », a attaqué le numéro deux du gouvernement. Dans une délibération qu'elle doit soumettre au conseil d'administration d'IDFM, Valérie Pécresse a récemment menacé de suspendre une série de paiements liés à de grands projets (Jeux olympiques, Grand Paris Express) si l'État ne fait pas de geste pour éviter une trop forte hausse des tarifs des transports en commun.

Valérie Pécresse, qui ne veut ni baisser l'offre de transport – qui doit tout juste remonter à 100 % – ni renoncer à ses investissements, a demandé à l'État de pouvoir augmenter le versement mobilité – une taxe sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 employés – dans les zones les plus denses, une baisse de la TVA de 10 à 5,5 % et une transformation en subvention des avances remboursables consenties par l'État pendant la pandémie. L'élue (LR) a aussi évoqué une taxe de séjour sur les hôtels de plus de 4 étoiles.