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Immigration: Jordan Bardella ne votera pas «une loi qui prévoit d'accélérer la régularisation des travailleurs clandestins»

Invité du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI», le président du Rassemblement national a vivement critiqué le texte porté par Gérald Darmanin et Olivier Dussopt.

La réforme des retraites, c'est non. Quant au projet de loi du gouvernement sur l'immigration, présenté en Conseil des ministres le 1er février dernier et qui arrivera au Sénat au mois de mars puis à l'Assemblée nationale dans le courant du mois de mai ou de juin, le Rassemblement national (RN) s'y opposera aussi.

Invité du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI», Jordan Bardella critique la «fermeté» revendiquée par l'exécutif qui a également mis en avant «l'humanité» du contenu de son texte. «Je ne vote pas une loi qui prévoit d'accélérer la régularisation des travailleurs clandestins», fustige ainsi le président du RN. «Dans l'esprit général de la loi, rien ne permet aux Français de reprendre le contrôle de l'immigration : rien sur la fin des aides sociales aux étrangers qui font de notre pays un hôtel pour les peuples du monde entier.»

Les aides sociales réservées aux «familles françaises»

Insistant sur la «question identitaire» qui, selon Jordan Bardella, touche «tous les sujets», le président du RN juge nécessaire de revoir la politique nataliste de la France : «Soit on fabrique les futurs travailleurs français, soit on décide de recourir à l'immigration.» L'une des mesures proposées par le parti de Marine Le Pen est notamment l'instauration de «la priorité nationale» : «L'un des grands enjeux dans notre pays est de recréer une frontière sociale avec les gens qui viennent et qui considèrent la France comme un guichet social», avance Jordan Bardella. C'est pourquoi, explique-t-il, les aides sociales ne doivent être réservées qu'aux «familles françaises».

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L'immigration, martèle Jordan Bardella, «ce n'est pas seulement de l'économie». Elle peut, estime-t-il, entraîner une «insécurité culturelle». Or, avance-t-il, «les Français veulent préserver leur mode de vie, leur langue, leurs coutumes». «L'Europe est entourée de civilisations qui sont en essor démographique. L'un des grands enjeux pour la France est de rester elle-même et pour cela, il faut une politique dissuasive d'immigration», conclut-il.

«Je mets au défi les partis d'opposition de voter notre motion référendaire»

À la veille de l'arrivée du projet de loi sur la réforme des retraites dans l'Hémicycle, Jordan Bardella réaffirme l'opposition des 90 députés RN au texte. «Nous avons obtenu la mise aux voix d'une motion référendaire », insiste-t-il. «Je mets au défi tous les partis qui se disent d'opposition de la voter : c'est un moment de vérité.» L'eurodéputé, pour qui «le Parlement est la mère de toutes les batailles», dénonce par ailleurs les 20.000 amendements déposés par la Nupes.

«Ils se comportent de manière puérile et vont créer un embouteillage législatif qui va empêcher le vote pour ou contre ce texte», fustige Jordan Bardella qui revendique le «sérieux» des amendements déposés par le groupe RN. «Les Français nous ont élu pour mener l'opposition à l'Assemblée nationale», poursuit Jordan Bardella. «Nous allons faire en sorte de mettre ce texte en échec : rien n'est fait à l'heure actuelle.»