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Le conglomérat fondé par Gautam Adani (à droite en janvier dernier, à Haifa) compte plus de 26.000 salariés dans des activités allant des ports aux aéroports en passant par la production et la distribution d’électricité, l’exploitation de charbon, la fabrication de ciment, la 5G, l’hydrogène vert, ou la récolte des pommes. Dhiraj Singh/Bloomberg, AMIR COHEN/REUTERS

RÉCIT - Le conglomérat a perdu en 2 semaines 105 milliards d’euros. Le fondateur est accusé de fraude comptable.

Le conglomérat Adani a poursuivi, lundi, sa descente aux enfers à la Bourse de Bombay. Les titres de six des neuf entreprises du groupe ont continué de plonger, la pire performance revenant à Adani Transmission, qui a cédé 10 %. En deux semaines, la valorisation boursière d’Adani a fondu de 105 milliards d’euros.

Tout commence le 24 janvier lorsque Hinderburg Research, une société d’investissement américaine, publie une enquête qui accuse le patron du groupe, Gautam Adani, de fraude comptable et de manipulations de cours via un réseau de sociétés écrans.

Le conglomérat fonctionne de manière très centralisée. Tout est entre les mains de Gautam Adani et de sa famille

Le dirigeant d’une grande banque indienne

Troisième fortune mondiale avant ces révélations, le milliardaire nie, puis tente de rassurer. Lundi, le groupe a remboursé 1 milliard d’euros d’emprunts adossés à des actions et qui n’arrivaient à échéance qu’en 2024. Même la ministre des Finances, Nirmala Sitharaman, est montée au créneau samedi: «Ni les fondamentaux macroéconomiques ni l’image de notre économie n’ont été écornés.» Révélateur du poids politique et économique de cet empire…

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