Illustration Julie DESBOIS
Par charentelibre.fr, publié le 6 décembre 2022 à 16h44.
Notre infographie de ce mardi 6 décembre se consacre au congé paternité en France. Étendu à 28 jours en 2021, il ne mobilise pas davantage les foules.
Le congé paternité n’est pas un passage obligé chez tous les papas. L’extension de sa durée de 11 à 25 jours (auxquels s’ajoutent trois jours « naissance ») n’a pas modifié le constat en juillet 2021 : en France, environ 200.000 pères renonceraient à s’en emparer chaque année. Soit trois pères sur dix, situe vie-publique.fr.
Complément de salaire : 20 % de salariés concernés
Une récente étude* de la chaire Diversité et Inclusion de l’école de commerce l’EDHEC cite, parmi les raisons invoquées, « un rythme de travail trop soutenu » (28 %) mais aussi « le refus de faire face à une baisse de salaire » (16 %), alors que l’indemnisation des salariés par les caisses maladies et l’employeur est rarement totale.
Selon cette même étude, « neuf personnes sur dix aimeraient, à l’inverse, un renforcement du congé paternité ». 33 % penchent pour « un allongement de la durée », tandis que 16 % aimeraient « une meilleure indemnisation ».
« Les pères ne demandent pas leur congé paternité le plus souvent pour des raisons professionnelles », illustre vie-publique.fr, tout en rappelant qu’une partie du congé paternité « est devenue obligatoire à compter du 1er juillet 2021 ».
Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales publié en juin 2018 indique ainsi « qu’une proportion relativement réduite de branches et d’entreprises se sont emparées du dispositif en vue de maintenir le salaire pendant le congé paternité ou, très rarement, pour en allonger la durée. ».
En l’état, « moins de 20 % de salariés bénéficieraient d’un complément de salaire », selon ce même document, consultable en cliquant sur ce lien.
Toutes les informations sont à retrouver dans notre infographie :
Infographie CL
* 784 personnes ont répondu à cette enquête publiée le 28 novembre 2022. Les cadres y sont sur-représentés (75 %), de même que les personnes fortement diplômées (77 % ont, au minimum, un bac + 5) et les personnes en emploi (92 %).
