DÉCRYPTAGE - Retrouvez ce qui a plu et déplu à notre envoyé spécial lors de la victoire française en Irlande lundi soir (0-1).
Envoyé spécial à Dublin
COUPS DE CŒUR
Maignan, magic Mike
En deux matches, il a déjà mis tout le monde d'accord et rassuré sur ses capacités à avoir les épaules pour remplacer Hugo Lloris. Mike Maignan (27 ans, 7 sélections) a été décisif et monstrueux lundi soir en Irlande (0-1). « Il y a des arrêts qui valent plus que des buts », assure avec délectation Didier Deschamps, conscient d'être chanceux de pouvoir compter sur un tel élément après la retraite d'Hugo Lloris. Des pays mettent des années à faire éclore le talent d'un gardien quand « DD » profite de deux éléments au talent planétaire… Déjà brillant sur le penalty arrêté contre les Pays-Bas vendredi, « Magic Mike » a sorti une parade des grands soirs à la 90e minute de jeu, au plus fort de la révolte irlandaise, pour sauvegarder le but d'avance, synonyme de victoire. Impossible de rêver plus belle prise de poste. Deux matches, zéro but encaissé et un impact certain sur la destinée des Bleus. Un début de règne idyllique.
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Pavard, le revenant magnifique
Sept matches au placard depuis son match raté en ouverture du Mondial et Benjamin Pavard est (encore) sorti de sa boîte au meilleur des moments. Unique buteur d'une rencontre âpre et disputée, le Munichois a signé un but somptueux –une marque de fabrique chez lui- son 3e en 48 sélections, synonyme de victoire des Bleus. Que ce soit sur la rage dévoilée après sa frappe somptueuse ou ses propos à l'issue du match, reconnaissant des moments délicats, le natif de Maubeuge a encore une fois fait preuve de résilience. Et d'une force mentale à toute épreuve. Il a prouvé à son sélectionneur ce qu'il pouvait apporter à cette équipe de France et qu'il fallait plus que jamais compter avec lui. Pour le plus grand bonheur de Didier Deschamps, heureux de savoir l'ancien Lillois de retour au centre du jeu.
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L'Aviva Stadium, un volcan fabuleux
A vous filer des frissons. L'ambiance à Dublin lundi soir au sein d'une Aviva Stadium des grands soirs vous réconcilie avec les ambiances ternes et les matchs sans saveur. Que ce soit au moment des hymnes, lors des temps forts de leur sélection ou après les arrêts de Mike Maignan, les 51.000 Irlandais ont parfaitement tenu leur rôle de 12e homme. Pour une soirée fabuleuse en termes d'ambiance et un spectacle total dans les tribunes. Avec cette ferveur, l'Irlande accrochera plus d'une nation dans ce groupe. Ce ne sera pas la France.
Des Bleus sacrément courageux
Gagner « moche » dans un contexte plus défavorable comptera forcément pour l'avenir. On attendait d'en savoir plus sur les ressources mentales des Bleus après la démonstration contre les Pays-Bas (4-0) et on a eu un début de réponse lundi soir. Oui, l'Irlande n'est pas un foudre de guerre, oui, il y a beaucoup à dire sur la production bien trop poussive des hommes de Deschamps, toujours est-il qu'aucune nation internationale ne plante quatre buts à chaque sortie. Sauf sur la console de jeu. Dans un match piège, avec un public de feu, l'équipe de France a été sauvée par un éclair de Pavard et un arrêt énorme de Maignan, mais aussi par une vraie force de caractère et un courage certain. Plier mais ne pas rompre, ces Bleus l'ont fait. Rien d'héroïque au regard de l'adversité, mais c'est à saluer.
COUPS DE GRIFFE
Giroud, Mbappé, Kolo Muani, une attaque en berne
On avait quitté les vice-champions du monde tout feu tout flamme vendredi soir (4-0) face à des Néerlandais plombés par un poulet au curry indigeste, en espérant un nouveau festival en terre irlandaise. Raté. Tout n'est pas à jeter, comme expliqué plus haut, mais le trio offensif français composé de Mbappé à gauche, Giroud dans l'axe et Kolo Muani à droite n'a pas été rayonnant à l'Aviva Stadium. Pis, il est passé à côté de sa rencontre. Peu d'échanges, peu de changement de rythme et rien à se mettre sous la dent en dehors d'une occasion ratée pour le buteur de Francfort (8e) en début de match. Un match sans.
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Hernandez, une soirée en enfer
Habituellement il raffole des ambiances comme celle-ci, surchauffées et électriques, mais Theo Hernandez ne gardera pas un bon souvenir de sa soirée à Dublin. Tout au long du match, le Milanais a été en souffrance, multipliant les mauvais choix, dévoilant ses limites sur le plan défensif avec des interventions mal maîtrisées. Offensivement, sa qualité première, il n'a pas été vu à son avantage également, notamment dans ses échanges avec Adrien Rabiot ou Kylian Mbappé. Décevant du début à la fin.
