France
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Italie-France : les coups de cœur et les coups de griffe de notre envoyé spécial

Retrouvez ce qui a plu, et moins plu, à notre journaliste présent à Rome après la victoire poussive des Bleus (24-29) lors de leur première rencontre du Tournoi des six nations.

Coups de cœur

Ntamack bon pied, bon œil

Dans un match tendu et sans beaucoup d'espaces, la vista de l'ouvreur toulousain a été précieuse. Coup d'œil aiguisé et technique précises pour, par deux fois, servir ses ailiers d'un petit coup de pied en diagonale par-dessus la défense italienne. Sur le premier, Damian Penaud, à la lutte aérienne avec Ange Capuozzo, ne cueille pas l'offrande. Mais Thomas Ramos, à l’affût, aplatira dans l'en-but. Sur le second, cette fois vers le côté gauche, Ethan Dumortier s'en saisira sans opposition pour, ensuite, aller poser le ballon au pied des poteaux. Deux coups de pied millimétrés qui ont sorti du guêpier un XV de France peu inspiré et très maladroit balle en mains.

Capuozzo frappe encore

La coqueluche du rugby italien n'en finit plus de briller aux yeux de ses compatriotes. Face aux Bleus, l'arrière ou ailier du Stade Toulousain a en effet inscrit son 6e essai en huit sélections. Grâce à lui, la Nazionale a frôlé l'exploit après l'avoir accompli au pays de Galles lors du Tournoi 2022 et face à l'Australie en novembre dernier où les deux essais d'Ange Capuozzo avaient offert un premier succès historique face aux Wallabies. Cette fois, pas d'envolées au long cours. Il s'est «contenté» d'échapper à Grégory Alldritt d'un cadrage débordement juste devant la ligne d'essai.

Fickou force 40

Le trois-quarts centre du Racing 92 disputait à Rome son quarantième match du Tournoi. Un record tricolore depuis le passage à six nations, en 2000. Gaël Fickou a effectué sa première à 18 ans le six mars 2013. À 28 ans (et 75 sélections), il a pris part au Tournoi à onze reprises. Il se rapproche du record français, détenu par Philippe Sella (50 matches disputés en 13 éditions du Tournoi) et pourrait terminer cette édition 2023 sur le podium puisque Sella devance Fabien Pelous (49) et Serge Blanco (42). Ce dimanche à Rome, Gaël Fickou a égalisé Sylvain Marconnet (40) et dépassé Imanol Hanirnordoquy (39).

Coups de griffe

Ollivon, illustration de l'indiscipline tricolore

Le grand Charles n'était pas dans son assiette à Rome. Quatre pénalités concédées, dont l'une qui lui a valu un carton jaune et un essai de pénalité aux Italiens. Il faut dire que le troisième-ligne du RC Toulon avait grossièrement écroulé le maul adverse qui filait vers l'en-but français. Deux minutes plus tôt, Charles Ollivon avait échappé au carton jaune, n'étant sanctionné que d'une pénalité pour son plaquage au cou de l'ailier italien Pierre Bruno. Quatre pénalités, c'est évidemment beaucoup trop pour un seul joueur. Mais il n'a pas été le seul à oublier le respect élémentaire des règles. Au sein d'une équipe de France qui a été sanctionnée à 18 reprises par l'arbitre anglais M. Carley, Paul Willemse et son remplaçant, Romain Taofifenua, ont concédé, chacun, trois pénalités… Bien loin des standards du haut niveau… et du XV de France.

Un speaker

Il est là pour faire monter l'ambiance. Avant le match. Veiller à ce qu'elle ne retombe pas à la pause. Réclamer un dernier effort du public à l'issue de la rencontre. Mais le speaker du Stadio Olympico a fait bien plus que ça dimanche. L'heure précédant le coup d'envoi nous avait mis la puce à l'oreille. Il hurlait. Sans discontinuer. Déjà pénible. Mais la grande surprise, la nouveauté du jour, fut de l'entendre prendre le micro à plusieurs reprises… pendant le match ! Et pas seulement juste après un essai ou une pénalité italienne pour annoncer le score, non. Mais pour encourager les joueurs transalpins, inciter le public à les pousser un peu plus. L'acmé de cette nuisance sonore et de l'abolition du fair-play fut atteinte dans les dernières minutes durant lesquelles le braillard montât encore le niveau de décibels pour, à chaque possession italienne, pronostiquer l'action décisive, le coup d'éclat qui offrirait l'exploit à l'équipe locale. Le miracle ne s'est pas réalisé. Et c'est tant mieux pour nos tympans qui auraient été mis à trop rude épreuve en cas de succès de la Nazionale.