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Italie : l’élection de Giorgia Meloni suscite des réactions internationales mitigées

La plupart des chefs d’Etat ayant salué avec enthousiasme l’élection de la première dirigeante postfasciste d’un pays fondateur de l’Europe figurent à l’extrême droite du spectre politique.

Au lendemain de la victoire du parti postfasciste de Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia, aux législatives italiennes, les réactions oscillaient lundi 26 septembre entre enthousiasme, appels à l’union et mises en garde sur les droits humains.
Giorgia Meloni, qui devrait devenir à 45 ans la première dirigeante postfasciste d’un pays fondateur de l’Europe, a tenu à rassurer, tant en Italie qu’à l’étranger : « Nous gouvernerons pour tous » les Italiens, a-t-elle promis. Son affirmation n’a pas suffi à rassurer la plupart des Etats occidentaux, qui se sont contentés d’acter son élection.

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En France, la présidence de la République a estimé qu’« en tant que pays voisins et amis, nous devons continuer à œuvrer ensemble ». « Le peuple italien a fait un choix démocratique et souverain. Nous le respectons », a ajouté l’Elysée. Plus tôt, la première ministre, Elisabeth Borne, s’était montrée plus circonspecte, déclarant sur la chaîne BFM-TV que la France serait « attentive » au « respect » des droits humains et du droit à l’avortement.

La Commission européenne espère qu’elle aura « une coopération constructive avec les nouvelles autorités italiennes », selon son porte-parole Eric Mamer. « La Commission et sa présidente travaillent avec les gouvernements issus des élections des pays de l’Union européenne. Il n’en va pas différemment dans ce cas-ci », a-t-il dit lors d’une conférence de presse quotidienne de l’exécutif européen.

L’Allemagne attend de l’Italie qu’elle reste « très favorable à l’Europe », a annoncé à la presse Wolfgang Büchner, porte-parole du gouvernement. « Nous partons du principe que cela ne changera pas », a-t-il ajouté. Un porte-parole du ministère des finances a déclaré que Berlin continuait d’attendre de Rome le respect des règles budgétaires européennes.

« Catastrophe » pour la gauche

Le ministre des affaires étrangères espagnol José Manuel Albares, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, gauche), a affirmé lors d’un petit-déjeuner de presse que « les populismes finissent toujours en catastrophe » et estimé que cette victoire survenait à un moment où « deux modèles s’affrontent » en Europe, sur fond de guerre en Ukraine : « un modèle sur lequel parient le gouvernement espagnol et beaucoup d’autres pays en Europe, qui est celui de la construction européenne », et un « autre modèle, celui de Vladimir Poutine, un modèle autoritaire dans lequel se retrouvent des forces politiques en Europe ».

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Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a timidement salué l’élection de Mme Meloni, affirmant que le Kremlin est « prêt à saluer toute force politique capable de dépasser le courant dominant établi plein de haine envers notre pays (…) et d’être plus constructifs dans les relations avec notre pays ».

L’extrême droite se réjouit

A l’exception des Etats-Unis, dont le chef de la diplomatie, Antony Blinken, qualifiant l’Italie d’« allié vital, [de] démocratie forte et [de] partenaire apprécié » sur Twitter, la plupart des chefs d’Etats ayant salué avec enthousiasme l’élection de Mme Meloni figurent à l’extrême droite du spectre politique.

Le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a salué la « grande victoire » de Giorgia Meloni. « Grande victoire ! Félicitations ! », s’est exclamé M. Morawiecki sur Facebook, utilisant des émojis pour souligner que les deux pays seraient forts ensemble. Un enthousiasme partagé par le premier ministre nationaliste hongrois, Viktor Orban, qui a tweeté : « Bravo, Giorgia ! Une victoire bien méritée. Félicitations ! ». « Nous avons plus que jamais besoin d’amis partageant une vision et une approche communes de l’Europe », a ajouté son directeur politique, le député Balazs Orban.

« Le peuple italien a décidé de reprendre son destin en main en élisant un gouvernement patriote et souverainiste », a tweeté la cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen. Pour le leader du mouvement populiste espagnol Vox, Santiago Abascal, Mme Meloni « a montré la voie vers une Europe fière et libre de nations souveraines », estimant que « des millions d’Européens plaçaient leurs espoirs dans l’Italie ».

Le Monde avec AFP

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