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«J'estime que je mérite de continuer» : Galtier plaide sa cause après le sacre du PSG

Le coach parisien revient sur le titre de champion de France acté samedi soir, à Strasbourg (1-1). Il évoque le traitement de la presse et... son avenir incertain.

Le titre de champion de France : «Je suis heureux. C'est un titre historique, il faut rendre hommage à tous les prédécesseurs. Heureux aussi parce que j'ai regardé le multiplex en Allemagne et on s'aperçoit qu'être champion, c'est très difficile (premier avant la dernière journée de Bundesliga, le Borussia Dortmund a été doublé sur le fil par le Bayern, NDLR). Je le répète encore une fois, même si personne, ne veut l'entendre, c'est une saison très particulière. Il a fallu maintenir le cap même quand on pensait que tout le monde avait la tête sous l'eau et dans des moments très difficiles. Évidemment, je rends hommage à mes joueurs, qui n'ont rien lâché et ont toujours eu l'envie d'aller chercher ce titre, même dans des moments très difficiles. Je suis très heureux et je ne veux surtout pas qu'on le banalise. Aujourd'hui, il nous manquait huit joueurs. Sept d'entre eux ont fait le déplacement, ils étaient présents avant le match à l'hôtel et dans le vestiaire. Ça montre l'état d'esprit qu'il y avait dans ce groupe, quoi que les gens puissent en penser. Neymar n'était pas là, il avait des problèmes pour se déplacer, mais il était omniprésent hier (vendredi), il était là sur la dernière séance d'entraînement dans le vestiaire. Ne tirez pas de conclusion du fait de son absence à Strasbourg. Il a été omniprésent. Il a été d'un niveau incroyable sur la première partie de saison. Ça fait 14 matches sans lui. Hugo Ekitike n'était pas là non plus en raison d'un problème de santé. Autrement, les autres étaient présents dans la préparation du match, à la mi-temps. Et bien sûr pour fêter avec leurs partenaires ce titre de champion de France.»

Le même bonheur que lors du titre avec Lille... ou pas : «C'est différent. Ce sont des émotions différentes. Quand on a été champion avec le Losc, c'était une performance incroyable de finir devant le PSG, mais aussi dans une saison particulière, avec le Covid. On a su être champion. C'était inattendu. Personne ne pouvait penser que le Losc serait champion. Quand vous arrivez au PSG, il y a cette obligation de résultat, et pas que. L'émotion est totalement différente. Je ne suis pas dans le soulagement, je suis très heureux que le PSG soit champion et d'avoir dirigé cette équipe, qu'on ait pu l'amener vers ce titre. Mais les saveurs ne sont évidemment pas les mêmes.»

Il y a eu un PSG avant la Coupe du monde et un PSG.

Christophe Galtier

Saison paradoxale : «Les critiques ? C'est normal que ça brasse... Quand vous êtes éliminés en Coupe de France à Marseille (2-1 en 8es de finale), c'est une contre-performance parce que vous êtes le PSG. Il y avait des absents importants aussi. Quand vous êtes éliminés en Ligue des champions aussi... Tout le monde attend le PSG dans le dernier carré. Mais ce n'est pas simple... Et la C1 a montré cette année que c'est une compétition très difficile, avec beaucoup de surprises. C'est normal que ça brasse quand vous perdez à domicile contre Rennes, Lyon et Lorient (en Ligue 1), même si les contextes étaient différents. La juste analyse que vous (les journalistes) ne voulez pas faire, ce n'est pas intéressant pour vous de la faire, c'est qu'il y a eu un PSG avant la Coupe du monde et un PSG après, avec des joueurs très importants qui, pour certaines, ont manqué 15, 16 ou 17 matches.»

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Ce qui manque au PSG : «Il faut être en forme en février-mars, déjà avant pour se qualifier. On a eu notre parcours en C1 sans défaite... et on a terminé deuxième de notre poule. C'était historique, au nombre de buts marqués à l'extérieur... On a su être performant mais on a malheureusement terminé deuxième. Pour être performant en C1 en 8es, il faut avoir un effectif dans les meilleures dispositions, et ce n'était pas le cas à ce moment-là.»

Les saisons catastrophiques au PSG, c'est quand on n'est pas champion.

Christophe Galtier

Son avenir au PSG : «J'ai dit en conférence de presse d'avant-match qu'il y a tout ce que vous pouvez dire, et c'est votre travail, les analyses, les critiques, les remarques, la méchanceté, le non-respect pour certains, et tout ce que je vis en interne au long de la saison et dans cette deuxième partie de saison, avec mes joueurs, mes dirigeants, la direction du club. Il y a un grand décalage entre ce que les médias peuvent dire et ce que je vis au quotidien. Si je mérite une seconde saison ? Oui. Pourquoi ? Parce que je me suis donné à fond dans cette saison, avec beaucoup d'énergie tout du long. On a su et j'ai su maintenir le cap dans des moments très difficiles, sur un plan professionnel ou personnel. Vous (les journalistes) ne m'avez pas épargné. On est champion de France. On a gagné le trophée des champions. Les saisons catastrophiques au PSG, c'est quand on n'est pas champion. C'est malheureusement arrivé. On a atteint un objectif clairement défini. On n'a pas atteint l'objectif en Coupe de France et en Ligue des champions mais c'était très compliqué en deuxième partie de saison. Mais, personnellement, j'estime que je mérite de continuer. Les dirigeants sont-ils de cet avis ? Vous-même ne le savez pas. Et moi ? Je vous ai répondu tout à l'heure.»

Propos recueillis en conférence de presse