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“Je me sens coupable” : les Britanniques se tournent en nombre vers la santé privée

Crise.

La mobilisation historique des soignants et des ambulanciers du public, les 6 et 7 février, traduit les déboires du National Health Service, pilier de l’identité britannique. Face à l’allongement des délais de prise en charge, un nombre croissant de patients choisit de payer (cher) pour se soigner, constate la presse.

Piquet de grève des employés du NHS devant un hôpital de Liverpool (Royaume-Uni), le 7 février 2023.
Piquet de grève des employés du NHS devant un hôpital de Liverpool (Royaume-Uni), le 7 février 2023. PHOTO PHIL NOBLE/REUTERS

Amer anniversaire pour le National Health Service (NHS). Élevé au rang de quasi-religion, adulé, vénéré par les Britanniques, le système de santé public vacille au moment de souffler cette année sa 75e bougie. Lundi 6 et mardi 7 février, des dizaines de milliers de soignants et d’ambulanciers ont participé à la plus grande grève de l’histoire du NHS. Signe de son état fragile, presque désespéré.

“Cette intensification du mouvement social commencé en décembre pour de meilleurs salaires et conditions de travail fait suite à des années de baisse des rémunérations, de restrictions budgétaires et de pénuries de personnel qui ont laissé le NHS exsangue, alors même que la population vieillissante a plus que jamais besoin de ses services”, observe CNN depuis les États-Unis.

Dans les journaux britanniques, chaque jour apporte son lot d’articles alarmistes sur l’état d’épuisement des soignants ou sur le temps d’attente aux urgences. “Douze heures de sang, de sueur et de larmes”, constate mardi 7 février la dernière immersion en date du grand quotidien The Times dans un hôpital londonien. “Trente-trois heures dans un NHS en crise”, s’inquiétait The Guardian avant Noël.

Un tabou se brise

Au fil des pages fleurissent, dans le même temps, des chroniques au ton un brin gêné, mais révélatrices d’une tendance de fond : les patients britannique

Sasha Mitchell

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