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« Je ne veux pas tomber dans l’Hidalgo bashing, mais… » : les critiques contrits de la maire de Paris

Guillemette Faure

Entre les chantiers, le prix du stationnement et la question de la propreté, plusieurs décisions d’Anne Hidalgo hérissent certains de ses administrés. Mais pas question pour autant de hurler avec les loups.

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Comment critiquer ce qui se fait à Paris sans verser au torrent du Hidalgo bashing ? La violence et la mauvaise foi du mouvement #saccageparis ont privé toute une partie de la population parisienne du petit plaisir de critiquer la gestion de la ville, le prix du parking des scooters ou la reproduction des rats de l’avenue Gabriel, sous peine d’être associé aux anti-Hidalgo primaires, ce qui serait dommage, surtout pour ceux qui se sentent plutôt anti-Hidalgo secondaires. A chaque fois que quelque chose les agace à Paris, les voilà condamnés à donner leur avis précédé d’un « je ne veux pas tomber dans l’Hidalgo bashing, mais… ».

A quoi on les reconnaît

Ils n’aiment pas les nouveaux pieds des arbres, alors ils préfèrent dire : « J’avoue que je ne comprends pas bien sa décision. » Ils gardent pour eux leur peu d’enthousiasme à la perspective des Jeux olympiques de 2024. Ils n’aiment pas les budgets participatifs, mais ils savent que ce n’est pas très démocratique, et même un peu conservateur, d’oser le reconnaître. Quand ils parlent d’un problème de la vie parisienne, ils évoquent ensuite un reportage sur New York, Londres ou Tokyo qui évoque des difficultés ­similaires pour les grandes villes. Ils glissent qu’ils circulent à vélo pour être certains que leurs objections ne seront pas assimilées à celles des anti-Hidalgo de la bagnole et des chauffeurs de taxi. Ils aiment montrer qu’ils savent ­distinguer ce qui est du ressort de la ville et ce qui relève de la région, mais finissent quand même par taper sur la Mairie de Paris à la fin – presque malgré eux. Ils font attention à ne pas parler comme des ­chroniqueurs de CNews.

Comment ils parlent

« Je n’aime pas la com’ d’autopromo de la Ville de Paris. L’art de vivre autoproclamé, ça me sape le plaisir. » « J’ai même voté pour elle. » « Je ne veux pas tomber dans l’Hidalgo bashing, mais le réaménagement de la place de la République… » « Je n’ai rien contre elle, c’est ce qu’elle fait qui m’interroge… » « Ce n’est pas de sa faute, mais le temps d’attente entre les bus et les métros… » « Je préfère me faire couper un doigt que de me joindre au chœur des salopards de #saccageparis. » « Il y a quand même un truc qui ne fonctionne pas. » « Elle n’est sans doute pas responsable, mais elle n’a pas non plus fait beaucoup pour… » « Les nouveaux pots de fleurs sont moches, mais il est vrai que le mobilier urbain, c’est plus visible que la politique sociale. » « J’essaie de ­garder à l’esprit que les travaux ont une finalité. » « D’accord, Paris est sale, mais c’est facile de filmer les rues du 7e, autour des ministères et des immeubles à people, pour montrer qu’elles sont plus propres que celles des quartiers où l’on vit ! »

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