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Jules Soulan (Oyonnax): « Angoulême, c’est là où est née ma passion »

Dernier maillon d’une famille de rugbymen, Jules Soulan a notamment emboîté le pas de son père, Éric, ancien trois-quarts puis entraîneur du SCA. Où il a lui-même été formé avant de passer par le centre de formation d’Agen, Dijon, Colomiers puis Oyonnax depuis deux saisons.

Titularisé à huit reprises cette saison...

Dernier maillon d’une famille de rugbymen, Jules Soulan a notamment emboîté le pas de son père, Éric, ancien trois-quarts puis entraîneur du SCA. Où il a lui-même été formé avant de passer par le centre de formation d’Agen, Dijon, Colomiers puis Oyonnax depuis deux saisons.

Titularisé à huit reprises cette saison, l’ouvreur de 28 ans totalise dix feuilles de matches en douze journées. Avec trois essais inscrits et 113 points au pied, le Charentais est un rouage important du leader du championnat.

S’il est déjà repassé par Chanzy sous les couleurs de Colomiers il y a deux ans (succès du SA XV 24-15), Jules Soulan, qui réalise un excellent début de saison à l’image de son équipe, se languit de retrouver une enceinte qu’il connaît si bien jeudi soir (21h) à l’occasion de la 12e journée de Pro D2. Il ouvre l’album de souvenirs.

Je garde tellement d’images en tête, l’emplacement d’un terrain de tennis, la maison du gardien.

Le déplacement à Chanzy, c’est une date que vous avez regardée avec intérêt en début de saison ?

Jules Soulan. Bien sûr, j’y ai beaucoup de mes souvenirs d’enfant. Mon père, je ne l’ai pas connu joueur au SCA, mais entraîneur. Au début, il entraînait les minimes, puis les cadets. J’avais à peu près trois ans quand j’ai commencé à le suivre partout. Puis il a entraîné les seniors en Fédérale 1.

Ce stade Chanzy, il a changé. Mais, je garde tellement d’images en tête, l’emplacement d’un terrain de tennis, la maison du gardien. Je venais avec ma famille assister à tous les matches, je me souviens exactement à quelle place dans la tribune je me trouvais à l’époque. Je me souviens de ma première licence, mais mon souvenir le plus marquant, c’est lorsque Yves Bottela m’a offert mon premier maillot, j’étais tout gamin.

Des joueurs de cette époque vous ont particulièrement inspiré ?

Je retiens dans un premier temps tous les jeunes qui arrivaient en équipe senior avec plein de gaz et d’envie. Mais je retiens aussi forcément Gillou (Gilles Rabet), Jérôme Mathe. Il y a aussi un centre qui m’a marqué, Simon Leader, un Gallois. Il avait des cannes de folie, un style génial avec son casque et il aimait aller au charbon.

Je me souviens aussi des matches avec les « Lascars » (NDLR. Les anciens du SCA), avec les Chiron, Lacazette et consorts. Ils savaient s’envoyer en troisième mi-temps, ça chantait, ça dansait, ça rigolait. Ce sont aussi des souvenirs marquants puisque ça fait partie de l’ADN du rugby.

Je baigne dedans depuis petit, puisque mes grands-pères ont également joué. Il y a aussi la période de joueurs de mon père, à La Couronne, avec Monsieur Chiarabini. Pour moi, ce sont aussi de beaux souvenirs d’avoir vu jouer mon père.

Vous arrivez à Chanzy en position de leader. Vous restez sur huit matches sans défaite. C’est une entame fantastique ?

Je suis très content du début de saison, tant collectivement que personnellement. J’ai rejoint un club hyper structuré, ambitieux, avec de magnifiques installations. On était qualifié d’équipe qui faisait du jeu au pied et des ballons portés, mais cette année, je pense que l’on est encore plus complet.

La fin de saison dernière a été marquante avec notre défaite en demi-finale à Bayonne (32-20). Ce n’est pas une pression d’ambitionner une montée, le groupe tout entier en a envie. On se sait ciblés par toutes les équipes qui veulent s’offrir le leader, on est attendus. On se donne les moyens de tenir l’objectif. On est plusieurs à ne pas avoir connu le Top 14, et nous savons que la montée avec notre club est une belle occasion de le faire.

Le SA XV a fait chuter Agen (16-12) lors du dernier match à Chanzy. Vous êtes avertis que rien ne sera simple ?

On vient pour enchaîner, sans prétention. On doit essayer de gagner partout de par notre statut. Après, le résultat n’est que la conséquence de ce que l’on va produire sur le terrain. À nous de sortir une grosse performance, on se sait attendu.

Je suis toujours attaché à mes anciens clubs, je regarde donc toujours les performances du SA XV. Ils ont réussi à remonter un an après leur descente, c’est une sacrée performance. Ils font des matches solides, aboutis. Il y a un beau mixte entre joueurs d’expérience comme Saubusse, Ugalde et Gibouin, et de jeunes joueurs. Le tout avec un entraîneur d’expérience. Après leur succès à Massy, ils vont avoir un énorme appétit jeudi soir.

Berthaud et Lebas, les autres « ex »

Jules Soulan ne sera pas leur seul joueur d’Oyonnax en terrain de connaissance jeudi soir à Chanzy. Le deuxième-ligne Victor Lebas, huit matches dont cinq titularisations cette saison, est arrivé de Brive l’été dernier. Le Corrézien avait passé deux saisons en Charente entre 2016 et 2018 (54 matches sur 60 !), où il a laissé d’excellents souvenirs.
Le pilier droit Thibault Berthaud a aussi porté pendant deux ans le maillot du SA XV entre 2019 et 2021 (31 matches). Il s’est depuis fait une place de choix en tête de mêlée d’Oyonnax, avec 24 feuilles de match la saison passée, et déjà neuf en douze journées depuis le mois d’août.

Victor Lebas a disputé 54 matches avec le SA XV.
Victor Lebas a disputé 54 matches avec le SA XV.

Photo Renaud Joubert