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Julie et le temps de vivre… malgré la mucoviscidose

La Vie, l’amour, tout de suite, M6, 21 h 10

La grossesse comme élément d’émancipation d’une adolescente de 16 ans ? Voilà qui est perturbant. Et c’est pourtant tout le propos de cet assez formidable téléfilm en deux épisodes de M6, la  Vie, l’amour, tout de suite. Parce que l’héroïne, Julie (Sandy Afiuni), n’a pas de temps pour se poser tout un tas de questions : atteinte de mucoviscidose, elle est condamnée, à plus ou moins brève échéance. Ce bébé, c’est le seul rêve à sa portée qu’elle peut accomplir. Tirée d’une histoire vraie, la fiction, touchante, est aussi une réflexion sur la relation entre les adolescents, au moment où ils prennent leurs propres choix, et leurs parents, souvent déroutés. Plus encore : le personnage de la mère (Anne Marivin), qui porte seule toute l’angoisse de la maladie de sa fille, toutes les interdictions, est un magnifique résumé de ce que peut être, et devenir en cas de pépin, la charge mentale au sein d’un foyer.

Julie voulait donc être pompière, ou gendarme. Mais se retrouve en école de pâtisserie. Sa maladie, qui lui attaque les poumons, nécessite des rendez-vous médicaux très réguliers et lui interdit tout un tas d’activités. Sa mère, Cathy, coiffeuse, l’accompagne partout, compte ses médicaments, pose un cadre. Et s’inquiète : elle connaît les risques du moindre faux pas. Son mari (Éric Caravaca) est, lui, plutôt dans le déni, trouve que sa femme « enferme » toute la famille dans la maladie. Julie fait exploser le cadre, en cachant, avec la complicité de son petit ami, ce début de grossesse. En assumant que, du haut de ses 16 ans, son corps et sa vie lui appartiennent et que sa mère ne peut la contraindre à avorter, malgré tous les risques qu’elle encourt.

Le téléfilm est une magnifique parabole de la façon dont les parents se sentent parfois dépossédés et déboussolés quand les enfants grandissent, s’émancipent, font leurs propres choix.