France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Julien Bayou : « Il ne faut pas confondre féminisme et maccarthysme »

Après sa démission de la direction d’Europe Ecologie-Les Verts et de la présidence du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, le député de Paris, accusé de violences psychologiques sur son ex-compagne, estime être confronté à un « dévoiement » du féminisme et entend rester député.

Article réservé aux abonnés

Le 19 septembre, la députée (Europe Ecologie-Les Verts, EELV) de Paris Sandrine Rousseau déclenchait l’« affaire Bayou » en déclarant sur France 5 qu’une tentative de suicide avait été commise par l’ancienne compagne du secrétaire national du parti écologiste, sous-entendant des violences psychologiques de la part de ce dernier. Une semaine après avoir démissionné de la direction de son parti, Julien Bayou s’explique.

Des accusations de violences psychologiques ont été portées à votre encontre notamment par la voix de Sandrine Rousseau. Quelle est votre interprétation de cette affaire ?

Il n’y a pas d’affaire Bayou. Il n’y a pas d’accusation. Il n’y a pas de fait sous-tendant les anathèmes que j’ai pu entendre. Une cellule s’est autosaisie à la suite d’un e-mail qui lui a été adressé. Je suis dans la situation de quelqu’un innocent des faits dont on ne l’accuse pas.

Je relisais Le Procès de Kafka [publié en 1925]. C’est vraiment cela. Il n’y a pas d’accusation, je ne peux pas m’en défendre, et pourtant je suis présumé coupable. Mes accusatrices disent elles-mêmes qu’il n’y a rien de répréhensible.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés

Pour définir les violences psychologiques, l’intention est un élément important. Cela repose sur des faits identifiables : des menaces, des intimidations, des moqueries, le fait de rabaisser la personne, de lui imposer des opinions. Il n’y a rien de tout cela. Il s’agit d’une rupture très douloureuse avec des souffrances partagées. Je ne suis pas l’auteur intentionnel des souffrances, réelles, de mon ex-compagne.

Votre ex-compagne vient de saisir la cellule, évoquant des « comportements toxiques ». Pouvez-vous maintenir qu’il n’y a pas d’accusation, pas de fait ?

C’est la confirmation que la cellule travaillait dans le vide depuis trois mois, parce qu’elle refusait jusqu’ici de témoigner, alors que de mon côté, j’ai demandé quatre fois à être auditionné. Si cela peut permettre d’avancer… Reste que « comportement toxique » ne veut rien dire ou tout dire. Pour être factuel, je n’ai jamais commis de violence psychologique à l’égard de mon ex-compagne et je compte bien le démontrer.

Pourquoi avoir démissionné de vos fonctions au parti et à la coprésidence de l’Assemblée nationale ?

Pour parler librement sans engager le collectif que je respecte, il fallait que je démissionne. Pour pouvoir parler pour moi, il fallait d’abord que mon avocate, Me Marie Dosé, éclaire et fasse le point sur la procédure. Je comptais sur sa parole. Pour autant, à ce stade, je ne prévois aucune action en justice.

Il vous reste 71.83% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.