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Kayak : Etienne Hubert s'entraîne en haute altitude

Etienne Hubert, dans le lac d'Emosson, en Suisse. (Christophe Rousseau)

Etienne Hubert, dans le lac d'Emosson, en Suisse. (Christophe Rousseau)

Le kayakiste français Etienne Hubert est parti à l'aventure pendant deux jours au lac d'Emosson, en Suisse, pour travailler son souffle à haute altitude, dans le cadre de sa préparation pour les J0 2024.

Andrea Zuccon mis à jour le 29 novembre 2022 à 17h15

Deux ans avant les JO de Paris 2024, le kayakiste Etienne Hubert s'investit pleinement dans sa préparation. Après un séjour en Afrique du Sud, l'Ardennais de 34 ans est parti travailler son souffle en Suisse à l'aventure, direction les hautes altitudes du lac d'Emosson, qui culmine à 1930 m. Accompagné par des amis proches, celui qui a participé aux Jeux Olympiques de Rio (7e en K4 1000 m et 10e en K2 1000 m) et Tokyo (7e de la finale B en kayak monoplace, en 2021), a fait le choix du bivouac pour se reconnecter à la nature loin de son quotidien parisien.

Une matinée pluvieuse et une température tout juste positive l'accompagneront pour ses premiers coups de rame. Calé dans son kayaku, Hubert a débuté sa séance au lever du soleil. « Quand je suis dans mon élément et que je pratique ma passion, le temps s'arrête, reconnaît-il. À Emosson, j'ai parcouru entre 30 et 40 kilomètres sur le lac pour effectuer un travail à basse intensité alors que l'eau était à -10 degrés », dit-il avec le sourire.

Hubert en pleine préparation pour les JO de Paris 2024. (Christophe Rousseau)

Hubert en pleine préparation pour les JO de Paris 2024. (Christophe Rousseau)

Pour chacune de ses sorties, le kayakiste se programme des séances très détaillées, aussi bien physiques que mentales. « Entre septembre et janvier, c'est une période très importante qui me permet de faire un travail anaérobie (effort intense sur une courte durée), précise-t-il. L'effet de l'altitude est également un plus pour l'organisme. » Passé la barre des 2 000 m, le corps se retrouve exposé à un manque d'oxygène appelé hypoxie. « En kayak, c'est important de mettre son corps à rude épreuve. Cette préparation permet d'enrichir notre base (physique) pour préparer au mieux les courses olympiques qui durent deux minutes en moyenne. »

Aventurier dans l'âme

Originaire de Sedan, Etienne Hubert noue un lien fort avec la nature. Quand il n'est pas en stage avec le collectif France, il profite de son temps libre pour explorer de nouveaux horizons. « J'ai trouvé le lac d'Emosson par hasard en regardant une carte, admet-il. Les lacs de Bellecin (Jura) et d'Aiguebelette (Savoie) sont également des points de repère importants pour moi dans les Alpes. Sans oublier les lacs en Sierra de Guara, côté pyrénéen. » En dehors de la compétition, le Tricolore a ce qu'il appelle des « bases arrière personnelles » qui lui permettent de se « ressourcer » ou de préparer ses prochains objectifs.

Hubert seul au monde à Emosson. (Christophe Rousseau)

Hubert seul au monde à Emosson. (Christophe Rousseau)

Ses escapades en France ou à l'étranger lui permettent de se projeter sur son prochain objectif dont il rêve depuis des mois. « Les Jeux Olympiques à Paris approchent à grand pas et je veux être sur la ligne de départ, avoue Hubert. Je mets tout en oeuvre pour arriver au top de ma forme à cet évènement. Sur le plan personnel, je veux me faire plaisir dans un bateau performant. » Le rendez-vous est donc pris pour 2024.

publié le 29 novembre 2022 à 17h15