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Kenya : Monnayer les oiseaux et les girafes pour mieux protéger les humains et la nature

"Tsukinowatedori : 2", "Pic de Nuvia : 1". Deux hommes plantés au milieu de la savane kenyane comptent des oiseaux sur fond de Kilimandjaro. En plus du tourisme, ce programme pilote dans la réserve privée de Serenkai vise à mesurer la richesse de la nature et à générer un jour de nouveaux revenus.

Après avoir été fermées en raison du Covid-19, les 10 luxueuses tentes du camp attirent à nouveau les touristes. Ils peuvent observer 5 000 hectares d'éléphants, de girafes, d'antilopes et de lions en bordure du parc national d'Amboseli dans le sud du pays en petits groupes et avoir un aperçu de la vie du propriétaire terrien Masai.

La réserve n'est "pas isolée de la communauté et appartient à la communauté", affirme le directeur du camp, Daniel Mamai. Aucune clôture ne la sépare des terres utilisées par les éleveurs pour le bétail, les moutons, les chèvres et les ânes.

"Nous nous sommes rendu compte qu'avec le Covid-19, le tourisme s'est complètement effondré et nous devons trouver d'autres moyens d'augmenter nos revenus pour continuer à payer le loyer", explique à l'AFP Mohanjeet Brar, directeur général de Gamewatchers safaris. , Locataires fonciers et gestionnaires de réserve.

Un gnou au parc national d'Amboseli, au Kenya, le 23 juin 2022 (AFP - Yasuyoshi CHIBA)
23 juin 2022, Gnou dans le parc national d'Amboseli, Kenya (AFP-Yasuyoshi Chiba)

L'une des pistes mesure la quantité, c'est à faire. Utiliser la quantité de carbone stockée par la végétation et le sol, et la richesse biologique de leurs réserves, pour dériver des crédits de carbone et de biodiversité.

"Nous voulons comprendre ce qu'est un écosystème de prairie sain et comment monétiser cet aspect particulier", explique Mohanjeet Brar.

Par conséquent, les entreprises peuvent compenser les émissions de CO2 ou les activités polluantes. Si le marché des crédits carbone est bien établi, il est loin d'être parfait, mais le marché des crédits biodiversité n'est pas encore créé.

-Pas de pluie-

"La relation entre le carbone, la structure des plantes et l'intégrité de l'écosystème", a déclaré Andrew Davies, chercheur à l'université américaine de Harvard, qui participe au projet. Je suis s'intéresse à la biodiversité", a-t-il déclaré à l'AFP.

Des rangers en patrouille dans la réserve de Selenkay, le 22 juin 2022 (AFP - Yasuyoshi CHIBA)
Patrouille de Rangers dans la réserve de Serenkai, 22 juin 2022 (AFP-Yasuyoshi Chiba)

mieux comprendre ces interactions Pour ce faire, la quantité de le carbone stocké est mesuré dans les arbres et le sol, notamment à l'aide de drones. Côté biodiversité, des caméras et des enregistreurs acoustiques installés à l'intérieur et à l'extérieur de la réserve permettent de voir quels animaux sont présents et leurs densités.

L'observation visuelle complète le dispositif. Les membres de l'équipe seront postés dans des endroits précis le matin et le soir pendant un mois pour élever tous les animaux qu'ils voient et entendent pendant 10 minutes. "Nous avons besoin des données", a déclaré l'un des guides, Nicholas Koyeyo, qui a remarqué qu'un camion girafe frais sur un sol craquelé et poussiéreux avait faim de pluie.

"La biodiversité est grande à l'intérieur et à l'extérieur de la réserve, et qu'est-ce qui motive sa croissance ? Si vous la connaissez d'un point de vue scientifique, vous pouvez lui faire confiance pour la vendre. Vous le pouvez", déclare Andrew Davies.

Au départ, le marché est en place et le Masai peut voir les résultats rapidement, alors il continue à dire qu'il s'agit de vendre des crédits carbone. Deuxièmement, les zoologistes veulent que les crédits de biodiversité soient vendus.

Des masaï dans leur village de la réserve de Selenkay, le 22 juin 2022 (AFP - Yasuyoshi CHIBA)
22 juin 2022, Masai dans le village de Serenkai Reserve (AFP-Yasuyoshi Chiba)

"Notre objectif est d'au moins 60 % (Revenus crédits carbone) revient au propriétaire foncier », explique Mohanjeet Brar.

Gamewatchers Safaris fournit des revenus aux Masai grâce à la location de terres, à l'emploi (tous les rangers et presque toutes les équipes de Selenkay) et à l'eau pour les résidents et le bétail.

-Terrain clôturé-

Cependant, comme le souligne Noolasho Keteko, l'une des femmes du village masaï adjacent à la réserve, les conditions de vie sont difficiles. Huit mères aux cheveux coupés et ornées de bijoux en perles colorées gagnent également de l'argent grâce aux visites touristiques dans les villages de huttes en terre et à la vente de bijoux.

Cependant, elle explique que le camp sera fermé en avril et mai en raison de la saison des pluies et que le village aura besoin d'aide.

Avec des revenus supplémentaires provenant des crédits de carbone et de biodiversité, les nomades peuvent réduire le nombre de têtes de bétail. "Cela permettra à l'herbe et aux arbres de se régénérer plus longtemps et d'être plus équilibrés à l'intérieur et à l'extérieur de la réserve." a déclaré Nicholas Koyeyo.

Des éléphants dans le parc national d'Amboseli, le 23 juin 2022 (AFP - Yasuyoshi CHIBA)
Éléphants dans le parc national d'Amboseli, 23 juin 2022 (AFP-Yasuyoshi Chiba)

Ils ont également dit que la terre serait vendue. Je veux l'empêcher. Entouré de champs et de clôtures, il empêche la faune de se déplacer librement. De hautes clôtures, à quelques kilomètres de la réserve, ont déjà bloqué le paysage pour laisser place aux champs.

Les touristes ne sont pas forcément conscients de tous ces problèmes et apprécient la vue de 12 éléphants se désaltérant à Waterpoint. Mais pour Maxine Gardner, une retraitée américaine de 69 ans, son séjour à Serenkai lui a permis d'être "plus consciente de notre impact" sur la nature.