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Kyiv accuse le directeur de la centrale de Zaporijia d’être un traître, la moitié du réseau électrique toujours hors d’usage… L’essentiel de la guerre en Ukraine ce 1er décembre

Le nouveau directeur de la centrale nucléaire de Zaporijia, accusé de traîtrise par les Ukrainiens. Fraîchement nommé et déjà décrié. L’opérateur nucléaire ukrainien Energoatom a accusé jeudi le nouveau directeur ukrainien de la centrale de Zaporijia, nommé la veille par la Russie qui s’est approprié le site, d’être un «traître» pour avoir accepté de collaborer avec Moscou. Iouriï Tchernitchouk, un ingénieur ukrainien qui travaillait déjà dans la centrale, a annoncé mercredi dans un communiqué «accepter» la proposition russe de diriger ce site nucléaire. «Iouriï Tchernitchouk, jusque-là ingénieur en chef adjoint de la centrale, qui a exercé ses fonctions pendant la guerre, a trahi l’Ukraine et est passé du côté de l’ennemi», a déploré jeudi le chef d’Energoatom Petro Kotine dans un communiqué. «Au lieu de tout mettre en œuvre pour libérer la centrale au plus vite, il a décidé d’aider les occupants russes à légaliser leur appropriation criminelle du site et incite désormais d’autres employés à le faire», a-t-il également regretté. Energoatom a assuré avoir «renvoyé» Tchernitchouk de ses fonctions.

L’UE veut contraindre la Russie à payer pour les destructions en Ukraine. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a annoncé jeudi qu’il allait étudier avec ses partenaires de l’OSCE, dont la réunion s’est ouverte à Lodz en Pologne, «toutes les possibilités légales» destinées à contraindre la Russie à payer pour la destruction de l’Ukraine. «Nous avons saisi près de 20 milliards d’euros auprès d’oligarques et de personnes soutenant la Russie, et nous contrôlons environ 300 milliards de ressources financières de la banque centrale russe», a-t-il indiqué. «Cet argent doit être utilisé pour la reconstruction de l’Ukraine», a-t-il insisté lors de la réunion ministérielle de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui se tient à Lodz (centre). L’Organisation réunit 57 membres, dont la Russie et l’Ukraine. Varsovie, qui assure cette année la présidence tournante de cette organisation, a refusé l’entrée sur son territoire au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Moscou a dénoncé cette décision «provocatrice». Le chef de la diplomatie européenne a fermement dénoncé l’agression de la Russie contre l’Ukraine, estimant qu’elle constituait une violation du droit international et des principes de l’OSCE.

Joe Biden et Emmanuel Macron réaffirment leur soutien à l’Ukraine. «Alors que la guerre revient sur le sol européen, après l’agression de la Russie en Ukraine et à la lumière des multiples crises auxquelles nos nations et nos sociétés sont confrontées, nous devons redevenir des frères d’armes», a déclaré Emmanuel Macron par l’intermédiaire après le discours de Joe Biden. La France est le «plus ancien allié» des États-Unis et un «partenaire inébranlable», a répondu Joe Biden, faisant référence à l’histoire de leurs relations depuis le marquis de Lafayette pendant la guerre d’Indépendance jusqu’aux plages de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale. Le président Biden a déclaré que les deux pays étaient unis dans le contexte de la «guerre brutale» menée par la Russie en Ukraine et que les deux pays s’efforçaient de faire en sorte que «les démocraties tiennent leurs promesses» sur de nombreuses questions clés.

Près de la moitié du réseau électrique ukrainien toujours hors d’usage. Une semaine après les dernières frappes russes sur les infrastructures énergétiques, la moitié du réseau électrique ukrainien est toujours hors service. C’est ce qu’a indiqué l’opérateur privé DTEK, tout en soulignant les efforts «de jour comme de nuit» des électriciens pour les réparer. «La Russie a détruit 40 % du système énergétique ukrainien avec des attaques terroristes aux missiles. Des dizaines de travailleurs de l’énergie ont été tués et blessés», a affirmé DTEK dans un communiqué publié sur Telegram. Après avoir essuyé des défaites militaires humiliantes sur le terrain, la Russie a commencé en octobre à cibler des installations énergétiques ukrainiennes, provoquant de graves dégâts. Chaque jour, des graves pénuries d’électricité affectent des millions d’Ukrainiens chaque jour. Le 24 novembre, les dernières frappes massives sur ces sites ont laissé dans le noir et le froid des régions entières, y compris la capitale. L’opérateur privé a aussi dit «tout faire pour qu’il y ait de l’électricité dans chaque maison de Kyiv au moins une ou deux fois» par jour.

Après celle qui a explosé à l’ambassade d’Ukraine, une nouvelle lettre «suspecte» interceptée en Espagne. Au lendemain de l’explosion d’une lettre piégée dans l’ambassade d’Ukraine en Espagne, la série continue. Une nouvelle lettre «suspecte» a été interceptée ce jeudi matin non loin de Madrid, dans une importante base militaire, a indiqué le ministère de l’Intérieur espagnol. «Entre trois et quatre heures du matin, les systèmes de sécurité de la base aérienne de Torrejón de Ardoz ont détecté une enveloppe suspecte qui pourrait contenir un certain type de mécanisme», a assuré le ministère. «Des effectifs de la Police nationale et de la Garde civile se sont rendus sur la base pour sécuriser la zone et les enquêteurs de la police analysent cette enveloppe qui était adressée au Centre des satellites», ont ajouté les autorités du pays. Cette base, située non loin de Madrid, est utilisée notamment pour les déplacements en avions officiels des membres du gouvernement espagnol. Mercredi, le chargé de sécurité de l’ambassade d’Ukraine à Madrid avait été légèrement blessé par l’explosion d’une lettre piégée destinée à l’ambassadeur, amenant Kyiv à ordonner un renforcement de la sécurité dans toutes ses représentations diplomatiques.

Plus de 1 300 prisonniers ukrainiens libérés depuis le début de la guerre. C’est ce qu’a annoncé jeudi le président Volodymyr Zelensky après un nouvel échange de prisonniers entre Kyiv et Moscou. «Nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne (les) aurons pas tous récupérés. Après l’échange d’aujourd’hui, ce sont déjà 1 319 héros qui sont rentrés chez eux», s’est félicité le président ukrainien sur Telegram. Selon son chef de cabinet, Andriï Iermak, «50 défenseurs de l’Ukraine ont été libérés» jeudi, dont des «défenseurs de Marioupol et d’Azovstal», l’aciérie de cette ville portuaire du sud de l’Ukraine pilonnée au printemps par l’armée russe avant de tomber. Andriï Iermak a précisé que «des prisonniers qui se trouvaient à Olenivka», une prison contrôlée par la Russie dans l’est de l’Ukraine, avaient été également libérés. Fin juillet, ce centre pénitentiaire avait été bombardé, ce qui avait causé la mort de nombreux prisonniers de guerre ukrainiens. Kyiv et Moscou s’étaient rejeté la responsabilité de la frappe.

Un pro russe à la tête du renseignement en Serbie. Le gouvernement serbe a nommé jeudi Aleksandar Vulin à la tête des services de renseignements du pays. L’homme de 50 ans est pro russe et proche du président Aleksandar Vucic. Ancien ministre de la Défense et de l’Intérieur est connu pour ses déclarations nationalistes qui ont souvent causé des froissements diplomatiques avec les pays voisins de la Serbie. Il est aussi un des rares responsables étrangers européens à s’être rendu à Moscou après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, déclarant que la Serbie «ne ferait pas partie de l’hystérie anti russe». En août, il a même rencontré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov Il lui avait alors assuré que Belgrade n’introduirait pas de sanctions contre la Russie. La Serbie a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie aux Nations Unies mais refuse de se joindre aux sanctions imposées à Moscou par l’Occident. Aleksandar Vulin s’est notamment fait remarquer par son idée de créer un «monde serbe» regroupant les Serbes vivant dans différents pays. De quoi faire penser aux rêves de «monde russe» souhaité par le Kremlin et son patron Vladimir Poutine.