Vu du Liban.
L’accord entre Riyad et Téhéran est “éphémère” et n’ira pas plus loin que des trêves sur quelques fronts au Moyen-Orient, prédit cet article paru dans le média libanais “Daraj”. Résoudra-t-il la guerre au Yémen ? Qu’en est-il de la présidentielle au Liban ? et du conflit syrien ?
L’Arabie saoudite et l’Iran ont accepté de rétablir des relations diplomatiques, jusque-là rompues, grâce à la médiation chinoise. Les deux pays, connus pour avoir causé plusieurs guerres, se sont entendus sur la réouverture d’ambassades et l’envoi d’ambassadeurs. L’optimisme est à la hausse des deux côtés du fossé qui divise la région entre chiites et sunnites.
Mais ce pacte concerne-t-il les guerres (civiles) au Yémen, au Liban, en Syrie, en Irak et en Palestine ? Les fractures au Moyen-Orient sont trop profondes pour être comblées par ce qui n’est fort probablement qu’un accord éphémère, alors que la discorde s’est étendue à des pays où les velléités belliqueuses dépassent le désir de faire la paix.
Fractures profondes
Contrairement à Washington, Pékin n’est pas impliquée dans les détails du conflit. Et les alliances économiques, si elles sont cruciales, ne peuvent effacer une rupture qui existe depuis des siècles et qui est régulièrement évoquée, comme l’illustre le récent tollé autour de Mu’awiya, une série télévisée sur la vie du premier calife des Omeyyades.
L’accord orchestré par les Chinois surgit de nulle part. Que représente Pékin pour les deux pays ? Un partenaire commercial important ? Cela suffit-il ? Ceux qui brûlent de céder à l’optimisme du fait de cet accord feraient sans doute mieux de se montrer patients. Il n’y a pour l’heure aucun résultat clair.
Riyad a un compte à régler avec Washington et, depuis peu, avec Abu Dhabi [capitale des Émirats arabes unis] aussi, tandis que Téhéran ploie sous le poids des sanctions occidentales. Pékin n’a aucune influence sur l’essentiel des lignes de front du conflit et, par conséquent, n’offre aucune solution pour sortir de ces impasses.
“Échapper à leur propre chaos”
Les tenants du prét
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Source de l’article
Daraj (Beyrouth) Daraj, “Escalier”, est un site d’information alternatif né en 2017 à Beyrouth. Son équipe rédactionnelle est composée de journalistes professionnels du Liban et d’autres pays arabes. Par ses rubriques, le site tranche avec les médias arabes traditionnels, en accordant une vraie place au reportage et à l’enquête. Plusieurs de ses sujets sont aussi rares, voire inexistants, dans les autres médias de la région : droits civiques, gender, libido, homosexualité, fake news…
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