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L’Afghanistan “revendique son droit à l’eau” au détriment de ses voisins

Conflits.

Sans s’accorder avec ses voisins centrasiatiques, l’Afghanistan réalise des travaux de canal et de complexe hydroélectrique préemptant l’eau des principales rivières régionales, l’Amou-Daria et le Panj. Les pays voisins, qui font déjà face à un assèchement de leurs ressources aquatiques, ne disposent pas de leviers juridiques pour négocier avec les talibans.

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“La construction du canal géant de Koch-Tepa, dans la province de Balkh, dans le nord de l’Afghanistan, à la frontière avec le Turkménistan et l’Ouzbékistan, pourrait priver d’eau les pays d’Asie centrale”, alerte le site tadjik Avesta.

Alimenté par le fleuve Amou-Daria, qui serpente sur 2 580 kilomètres du Pamir à la mer d’Aral, ce canal, dont la mise en œuvre, entamée en 2022, est confiée à l’Afghanistan National Development Company, “sera long de 285 kilomètres, large de 100 mètres, profond de 8,50 mètres, et sa capacité atteindra 650 m3 par seconde, pour un coût total de 684 millions de dollars [631 millions d’euros].

Fin novembre 2022, les quarante premiers kilomètres étaient construits, la finalisation étant prévue pour 2028. L’ouvrage est “si peu modeste qu’il est déjà clairement visible depuis l’espace”, constate le site ouzbek Sreda. Selon le gouvernement afghan, le canal permettra d’“irriguer les terres agricoles [arides] dans les provinces de Balkh, Jawzjan et Faryab et fournira des emplois à 250 000 personnes”. Les talibans espèrent ainsi “donner une impulsion au développement de leur secteur agricole”, détaille Avesta.

Le problème réside dans le fait que le projet “exacerbe la question de la gestion des eaux transfrontalières”, explique Av

Alda Engoian

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