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"L'air y était irrespirable, avec une odeur de moisi" : Alain, 85 ans, a dû être évacué de son logement social à Clapiers

L'octogénaire a été pris en charge par l'une de ses filles qui, exaspérée, l'a extrait d'un appartement où les moisissures se multipliaient et où un bout de plafond est même tombé. Pour l'heure, elle l'héberge chez elle, à Quissac. 

Depuis samedi dernier, Alain Ayard ne dort plus dans son logement social de Clapiers. La famille de l'octogénaire a dû l'en extraire après la chute d'un bout du plafond de son appartement, situé au 26 rue du Bicentenaire de la République, à l'entrée de la commune.

Les conditions d'hébergement d'Alain Ayard étaient déjà considérablement dégradées depuis le 10 décembre 2022. Des infiltrations étaient apparues au sol et au plafond, notamment dues à la présence de rats rongeant les canalisations dans les combles. Au fil des jours, ces fuites avaient entraîné des taches de moisissure sur les murs et les plafonds, des auréoles dans toutes les pièces de l'appartement et surtout une humidité prégnante difficilement supportable.

"L'air était irrespirable. Ce n'était plus possible" 

Mais le week-end dernier, le dégât de trop est apparu. "Samedi après-midi, une partie du plafond du logement est tombée. Je n'ai pu rester que peu de temps dans l'appartement tant l'air y était irrespirable et délétère avec une odeur de moisi. Ce n'était plus possible", explique l'une des filles de l'octogénaire.

Elle raconte : "J'ai contacté l'élu d'astreinte de Clapiers pour qu'il constate la dangerosité de la situation. Ne pouvant laisser mon père plus longtemps dans cet appartement dont le plafond risquait de s'effondrer à tout moment et où les zones de moisissure se multiplient, j'ai décidé de prendre mon père à mon domicile jusqu'à ce qu'il soit relogé."

Un studio inadapté à Montferrier

Depuis, Alain Ayard, qui "est resté prostré dans son appartement une partie du week-end", est donc hébergé à Quissac, dans le Gard, et donc privé de ses relations sociales, de ses rendez-vous chez l'orthophoniste et de ses sorties hebdomadaires au Tennis-Club qui lui sont si précieuses.

La situation, inextricable, exaspère désormais la famille de l'octogénaire. "On ne croit plus trop ce que l'on nous dit et on commence à être épuisé", confie l'une des filles.

FDI espérait reloger Alain Ayard dans un appartement de substitution dans la commune. Il a proposé un studio, à l'Heliotel de Montferrier-sur-Lez, à plusieurs kilomètres de Clapiers. Inadapté pour l'octogénaire qui ne conduit plus et souffre de troubles cognitifs.

Le bailleur social : "On est sur une piste"

Et maintenant ? L'espoir de pouvoir trouver un logement à Clapiers demeure. "On travaille toujours dessus mais les logements ne se trouvent pas comme ça à Clapiers, assure Arnaud Gagneret, le responsable du territoire centre de la couronne montpelliéraine chez FDI Habitat. Qui ajoute: "On est sur une piste. Il n'y a pas de certitude à 100% mais on y travaille. Je le redis : on ne laissera pas tomber Alain Ayard."

Une bonne nouvelle pourrait-elle intervenir dans quelques jours ? L'octogénaire et toute sa famille se rattachent à cet espoir.