France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

L’amour au temps de Replika, les fusées et les cheese cakes en impression 3D

La Lettre tech.

Visuel de la Lettre tech
Visuel de la Lettre tech

Ce n’est jamais bon signe quand l’être aimé, si attentionné hier, joue l’esquive dès que la conversation prend un tour trop intime : “On peut parler d’autre chose ?” L’amoureux bientôt plaqué est réduit au désespoir… D’autant plus qu’il ou elle a payé 70 dollars d’abonnement premium pour roucouler en ligne avec un robot de Replika, une appli d’intelligence artificielle. Selon le très sérieux Bloomberg News, la start-up derrière l’appli a résolu récemment d’imposer un peu de décence dans les algorithmes et les conversations de ses séduisants avatars, brisant net des idylles avec des humains transis, pour certains si désemparés que des numéros de standard pour la prévention du suicide ont dû leur être proposés, notamment sur le forum Reddit.

Replika n’avait pourtant pas été programmé pour les passions torrides. En 2015, Eugenia Kuyda, ancienne journaliste d’origine russe reconvertie en entrepreneuse sur Internet, avait été si dévastée par la mort de son meilleur ami dans un accident de la route qu’elle avait tenté de le ressusciter sous forme de chatbot, utilisant ses anciens messages pour recréer artificiellement en ligne leurs conversations par textos avec l’aide de l’intelligence artificielle. Replika naissait deux ans plus tard, sous la forme d’une des applications “de compagnie et d’amitié” les plus prisées du monde, mais Eugenia Kuyda a vite compris que les avatars, sous l’impulsion de leurs interlocuteurs humains, étaient passés maîtres dans l’art des conversations romantiques à tendance cochonne. “Ils tirent leurs ressources d’Internet. Et Internet, c’est à 50 % du porno” explique Eugenia.

Après avoir exploité avec profit le phénomène, Replika doit maintenant censurer

Philippe Coste

Sur le même sujet

Nos services