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L’avenir de Go Sport mobilise la justice

Les commissaires aux comptes de l’entreprise, Ernst & Young et KPMG, s’alarment du niveau de trésorerie de l’enseigne détenue par la Financière immobilière bordelaise, ancien actionnaire de Camaïeu.

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Un an après avoir été repris par l’entrepreneur bordelais Michel Ohayon, Go Sport traverse une période d’incertitudes. Inquiets depuis la liquidation judiciaire, fin septembre, de Camaïeu, enseigne d’habillement féminin alors détenue par la Financière immobilière bordelaise (FIB), holding de M. Ohayon, les 2 160 salariés de l’enseigne fondée en 1978 ont appris, jeudi 1er décembre, le départ de leur directeur général. « Sans aucune explication », précise un élu du personnel.

Benoit Verdier, en poste depuis onze mois, a quitté ses fonctions, quelques mois seulement après le départ de la directrice administrative et financière, salariée de Go Sport depuis dix-sept ans. Un tandem formé par Wilhelm Hubner, président de Hermione People & Brands (HPB), structure de la FIB chargée de ses actifs dans le secteur de la distribution, et Samuel Alimi, vice-président de HPB et bras droit de M. Ohayon, assurera son remplacement, précise un porte-parole.

Ce changement de direction fait suite à deux avertissements. Le 18 octobre, lors d’une réunion du comité social et économique (CSE), les représentants du personnel ont voté la mise en œuvre d’un droit d’alerte économique. Et le 22 novembre, par lettre recommandée, les commissaires aux comptes de l’entreprise, KPMG et Ernst & Young, ont envoyé à la direction de Go Sport « un rapport spécial d’alerte ».

« Informations erronées »

Dans ce document auquel Le Monde a eu accès, les deux cabinets pointent la « dégradation de près de 10 % du chiffre d’affaires » de l’enseigne « constatée fin août 2022 par rapport au budget » et des « décaissements relatifs à des éléments non récurrents pour un montant de 36,3 millions d’euros, qui obèrent très significativement la trésorerie de la société Groupe Go Sport ». Dans ce rapport transmis au président du tribunal de commerce de Grenoble – le siège de l’entreprise est situé à Sassenage, en Isère –, KPMG et Ernst & Young estiment que, au « stade et au vu du peu d’information » fournie par la direction, ils ne disposent pas « d’un degré de confiance suffisant sur les prévisions d’activité et de trésorerie de la société Groupe Go Sport dont la continuité d’exploitation [leur] semble compromise ».

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A la suite de ce rapport, le procureur du tribunal de commerce de Grenoble a convoqué l’entreprise pour une audience, le 19 décembre, afin de vérifier la situation financière du distributeur et le risque de cessation de paiements.

Par communiqué, mardi 6 décembre, HPB assure cependant que « Go Sport n’est pas en cessation de paiement ». L’entreprise dit avoir « honoré plus de 70 millions d’euros de charges exceptionnelles » et être faiblement endettée. « La requête de M. le Procureur de la République de Grenoble est fondée sur des informations erronées en cours de rectification, ce qui cause un grave préjudice à Go Sport et à ses actionnaires », ajoute HPB, en assurant qu’aucun « amalgame ne doit être fait entre Camaïeu et Go Sport ».

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