France
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L’Édito. S’il suffisait d’un président au parti Les Républicains…

Au sein du mouvement Les Républicains, la droite dure est forte. Logique puisque ne restent au sein de feue l’UMP que les troupes qui n’ont pas rejoint Renaissance, le parti macroniste qui, dans un mouvement de balancier entre droite et gauche, penche plus fortement du premier côté. Aussi la qualification d’Eric Ciotti et de Bruno Retailleau pour le second tour de l’élection interne à la présidence de LR n’est pas une surprise. Les deux candidats les plus connus sortent en tête d’un tiercé dont l’ordre d’arrivée final, dimanche prochain, demeure encore – un peu — incertain.

Aurélien Pradié, en troisième position avec un résultat honorable (22 % des suffrages), était l’outsider qui souhaitait se faire un nom. Il y est parvenu en permettant, par la même occasion, aux adhérents du parti LR d’exprimer une volonté de renouvellement qui comptera à l’avenir. À condition que le parti survive…

Le score d’Eric Ciotti, crédité de 42,7 % des voix, confirme la volonté d’une partie des adhérents de LR d’ancrer le parti dans une ligne droitière proche de celle du Rassemblement national. Bruno Retailleau, qui a obtenu 34,45 % des suffrages des adhérents LR, incarne plus l’héritage de François Fillon à travers une idéologie conservatrice en matière sociétale et économiquement libérale. Le premier tour de l’élection du futur président de LR ne règle pas le problème de la ligne politique du parti de droite.

La difficulté existentielle des Républicains est bel et bien de définir une doctrine claire et autonome. Ciotti ou Retailleau ? Aucun des deux ne paraît en mesure de faire renaître l’espoir au sein d’une droite républicaine dont même l’enracinement territorial se dégrade au fil des désillusions électorales. Les Républicains luttent aujourd’hui pour ne pas finir comme le Parti socialiste, du fait de l’aspiration macroniste autant qu’en raison de leur propre faillite humaine et idéologique. N’est-il cependant pas trop tard ?