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L’Europe de l’Est, refuge des étudiants en médecine britanniques

Exode.

Faute de places dans les universités du Royaume-Uni, de plus en plus de jeunes se destinant à une carrière médicale choisissent de se former en Bulgarie et en Géorgie, regrette ce magazine économique.

L’hôpital Saint-Mina, à Plovdiv, en Bulgarie, en décembre 2021.
L’hôpital Saint-Mina, à Plovdiv, en Bulgarie, en décembre 2021. Photo Hristo Rusev/Getty Images via AFP

“Le Royaume-Uni manque de soignants mais s’entête à ne pas en former davantage.” Le constat dressé par The Economist explique en bonne partie l’exode d’aspirants médecins et dentistes vers l’Europe de l’Est ces dernières années. En 2021, relate le magazine londonien, quelque 16 000 candidats ont été recalés à l’entrée des filières médicales. “Parmi eux, quelque 2 000 étudiants ont décidé d’émigrer.” Principalement en Bulgarie et en Géorgie. Un choix logique : le cursus y est dispensé en “bon” anglais, coûte moins cher, “même s’il n’existe pas de prêts étudiants comparables”, et le diplôme permet aux jeunes médecins de revenir ensuite exercer au Royaume-Uni.

Illustration de l’ampleur du phénomène dans les colonnes de The Economist : en 2014, aucun médecin formé en Bulgarie et exerçant au Royaume-Uni n’était de nationalité britannique. “Aujourd’hui, les deux tiers le sont.” Autre exemple donné par le magazine économique : “En 2022, davantage d’étudiants en médecine britanniques ont été acceptés à l’université de Plovdiv, en Bulgarie, qu’à celle de Plymouth”, dans le sud-ouest de l’Angleterre.

“Il peut paraître tentant d’enrôler des cohortes de jeunes médecins sans avoir eu à subventionner leurs études”, conclut The Economist. Mais certains ne trouvent pas d’emploi à leur retour sur le sol britannique, à cause d’une mauvaise gestion des effectifs – dans un contexte de pénurie de 47 000 soignants au sein d’un service de santé publique à l’agonie. “Mieux vaut former [au Royaume-Uni] les médecins dont le National Health Service a cruellement besoin que de croiser les doigts en espérant que certains d’entre eux se fraieront un chemin de retour depuis l’Europe de l’Est.”

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