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REPORTAGE - Délogés du camp où ils étaient parqués, les toxicomanes se dispersent dans le nord-est de la capitale. Les riverains sont sur le qui-vive.
«Et voilà, elle fait la poule et picore», lâche, dépité, un habitant du 19e arrondissement parisien. Tout près de la place Stalingrad, le long des quais de Seine, Tania (*), tête baissée, vêtue d’un jean qui accuse la maigreur de ses jambes, fouille le sol de ses mains. Une quête compulsive à la recherche de quelques résidus de caillou de crack. Cette scène qui n’avait jamais disparu des rues du nord-est parisien, bastion historique de cette drogue, se répète aujourd’hui davantage. Depuis le démantèlement, le 5 octobre dernier, du camp de Forceval, où plusieurs centaines de toxicomanes avaient été parquées durant un an dans un square, des dizaines de «crackeux», ainsi comparés à des volatiles, sont revenues dans ce quartier. Retour à la case départ…
Consommatrice de ce produit de longue date et faisant la manche pour acheter ses doses, Tania s’est donc adaptée à la nouvelle situation. Cette femme sans âge, qui réside près de la place Stalingrad et qui allait jusqu’au square Forceval, plus…
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