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L'océan Arctique est en train de s'acidifier en quatrième vitesse

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur The Guardian

Le processus est trois à quatre fois plus rapide que dans les autres océans: l'Arctique connaît une acidification fulgurante de ses eaux, qui inquiète la communauté scientifique.

En cause, la fonte des glaces de mer, liée au réchauffement climatique, et qui a pour conséquence d'exposer l'eau de l'océan à l'atmosphère, favorisant ainsi son absorption rapide du dioxyde de carbone rejeté par les activités humaines qui y est présent.

Cela a pour effet de diminuer l'alcalinité des océans et son pouvoir tampon: or par réaction chimique, le CO2 se transforme en acide carbonique, ce qui entraîne une forte baisse du pH des eaux, et donc l'acidification de ces dernières.

Une étude publiée ce jeudi 29 septembre dans le magazine Science par une équipe de chercheurs de l'Institut de recherche polaire et marine de l'Université Jimei, en Chine, et de l'École de science et politique marine de l'Université de Delaware, aux États-Unis, démontre que l'océan Arctique connaît une acidification bien plus rapide que les bassins atlantique, pacifique, indien, antarctique et subantarctique.

Amplification polaire

Alors que cette acidification de l'Arctique présente déjà selon les chercheurs des «implications énormes» pour la vie marine, mettant en danger notamment les récifs coralliens, la poursuite de la fonte des glaces de mer, précipitée par l'utilisation de combustibles fossiles, devrait encore intensifier le phénomène au cours des prochaines décennies.

En août 2022, une précédente étude avait révélé que l'océan Arctique s'était réchauffé près de quatre fois plus vite que la moyenne mondiale au cours des quarante-trois dernières années: un phénomène déjà connu sous le nom d'«amplification polaire», mais que les études antérieures estimaient plus faible, considérant que l'Arctique se réchauffait en moyenne seulement deux à trois fois plus vite que le globe.