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La bonne étoile de la danseuse chazelloise s’appelle Disney

Sa vie de danseuse a débuté à...

Sa vie de danseuse a débuté à l’Atelier de danse de Katia Seguin à Angoulême. Elle a dix ans. Elle fait un peu de danse urbaine en autodidacte. « J’avais un côté très garçon manqué », se rappelle-t-elle. Partagée entre le hip-hop et le judo. Quand elle voit les filles en tutu, alors qu’elle vient de découvrir l’école de danse, celle qui remportait sa première « battle » de break dance à neuf ans, prévient sa mère : « Jamais tu ne me verras ainsi en collants ! »

Mais très vite, elle est rattrapée par son « ouverture d’esprit ». Jusqu’à présent, son apprentissage est guidé par sa « mémoire visuelle et photographique ». Mais elle sent que pour progresser, elle n’échappera pas aux exercices à la barre et aux pointes. Quinze jours après, la jeune fille se met au classique.

Son grand-père lui fait danser le rock

Mais l’origine de sa passion pour la danse remonte à ses « grandes vacances dans la Creuse, chez mes arrière-grands-parents paternels ». Elle y passait trois semaines l’été. Et à chaque fois, se faisait plaisir, au bal de la fête du village, en dansant le rock avec son grand-père malvoyant. « J’avais entre cinq et dix ans. Ces moments sont restés gravés dans ma mémoire. Je me souviens encore de chaque détail : la piste de danse, l’orchestre, tout le monde bien habillé, le concours de pétanque… »

« Je sais depuis toute petite que je ne pourrais jamais rester assise toute la journée dans un bureau », reprend celle qui devient la mascotte de la troupe des Sky Dancers. Chez Katia Seguin, elle se lie d’amitié avec Anastasia, la fille de la prof. Toutes les deux partent prospecter à Paris. Morgane se retrouve à danser dans un clip musical au Portugal. Puis elle enchaîne avec le téléfilm The Family Show.

« À 13 ans, je passe le casting « Dance Talents » l’émission de Disney Channel. » La fille du couvreur-charpentier de Chazelles ne gagne pas mais se retrouve parmi les six finalistes. Une étape clé pour Morgane Brigaud, qui rencontre le chorégraphe star Kamel Ouali. « Grâce à lui, j’ai trouvé une ouverture de parole, une écoute, qui m’ont permis de prendre confiance en moi. »

Disneyland et Paris

Elle multiplie les projets (spectacles, vidéos, photos). À 18 ans, après avoir été à l’école à Chazelles, au collège à La Rochefoucauld et au lycée à Guez-de-Balzac à Angoulême, la voilà à Bordeaux. Elle y décroche son examen d’aptitude technique en danse contemporaine et en jazz, avec mention. En 2020, à 21 ans, elle obtient son diplôme d’État de danseuse, également avec mention.

Pour poursuivre son rêve, la jeune danseuse décide de s’installer à Paris. Les cachets s’enchaînent. Elle était au casting d’Halloween, le spectacle de la saison estivale du parc Astérix dans lequel elle endosse le rôle de « la petite fille ». Pour les fêtes, elle rêve d’intégrer la « Wow Parade » de Disneyland Paris. Elle réussit l’audition. « Deux jours avant que je commence, on m’appelle pour me demander si je ne veux pas jouer dans le spectacle du Roi Lion », s’enflamme la danseuse. Le parc lui propose un contrat de neuf mois. Elle signe !

Après avoir « bossé comme une acharnée pendant un an et demi », la danseuse vient de s’octroyer quelques jours de vacances. « J’avais besoin de souffler. Il est indispensable que j’écoute mon corps », un outil de travail fragile. Une pause de courte durée. Morgane Brigaud rêve maintenant de comédie, de chorégraphie. « J’essaie d’être une artiste pluridisciplinaire », décrit celle qui explore en ce moment l’acrobatie. « Pour m’endormir tranquille le soir, j’ai besoin de faire un jour une pub, le lendemain de la comédie, le surlendemain chorégraphe et le jour suivant, danseuse. »

Un esprit farouchement indépendant dans un corps rompu au collectif chorégraphique.
Un esprit farouchement indépendant dans un corps rompu au collectif chorégraphique.

Photo Marie Fouquet

Après une saison de neuf mois du Roi Lion à Disneyland Paris, c’est désormais repos pour la jeune Chazelloise.
Après une saison de neuf mois du Roi Lion à Disneyland Paris, c’est désormais repos pour la jeune Chazelloise.

Photo Clémence Blaeys