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La BPCE alerte sur les conséquences des surcoûts dus à l’inflation sur les dépenses sportives des collectivités

L’inflation a induit 1,5 milliard d’euros de dépenses supplémentaires en faveur du sport en 2022 pour les collectivités, selon une étude du groupe bancaire, qui estime que « la dégradation du service public dans le sport » est déjà « une réalité ».

C’est un choc qui risque de laisser des traces. L’inflation, portée notamment par l’envol des prix de l’énergie, engendre des surcoûts tels que les politiques sportives des collectivités territoriales pourraient en pâtir, prévient le groupe bancaire BPCE dans une étude sur la filière sport, publiée jeudi 26 janvier.

Plus qu’un risque, « la dégradation du service public dans le sport » constitue d’ores et déjà « une réalité », soulignent les économistes du groupe bancaire mutualiste, qui mettent notamment en avant les fermetures de piscines auxquelles ont procédé plusieurs communes en 2022.

« Cette dégradation pourrait s’aggraver de manière plus silencieuse et s’installer, à moyen terme », ajoutent-ils, d’autant que, pour les collectivités, les nouvelles charges provoquées par l’inflation viennent s’ajouter à des « contraintes financières plus structurelles (perte progressive d’autonomie budgétaire, impopularité de la hausse des impôts locaux, montée des dépenses sociales et liées à l’âge) ».

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Supplément de 840 millions d’euros pour la facture énergétique

Le surcoût occasionné par l’inflation sur les dépenses en faveur du sport des collectivités est loin d’être anodin : les experts de BPCE l’évaluent à 1,5 milliard d’euros en 2022, soit environ 12 % de ces dépenses sportives.

A elle seule, la facture énergétique représente un supplément de 840 millions d’euros. Sachant que l’évolution des coûts de la construction pèse par ailleurs sur les investissements (+ 300 millions d’euros), souligne l’étude BPCE, qui chiffre aussi l’impact de la hausse du point d’indice dans la fonction publique (en juillet 2022 en réponse à l’inflation) sur la masse salariale à + 130 millions.

Ce sont avant tout les communes et les intercommunalités, propriétaires de 77 % des infrastructures sportives, qui prennent de plein fouet ces surcoûts : 1 milliard d’euros pour les premières et 400 millions pour les secondes en 2022, soit des hausses des dépenses de respectivement 13 % et 14 %.

Renoncement à des investissements

Pour les économistes de BPCE, le surcoût inflationniste que doivent encaisser les collectivités locales représente « des risques pour le service public du sport ». Il pourrait conduire les élus locaux à renoncer « en tout ou partie à des projets d’investissement dans des équipements sportifs », alors même que la nécessité n’a jamais été aussi forte de rénover un parc vieillissant et énergivore, ou de créer de nouveaux équipements.

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Les auteurs de l’étude anticipent également une baisse des dépenses de soutien au sport de la part des collectivités en réponse à ce surcoût d’inflation : « certaines pourraient être contraintes de réduire leurs dépenses de fonctionnement », qu’il s’agisse de l’accès aux équipements (fermetures), des subventions aux associations, ou de l’organisation de manifestations sportives.

Et pour les collectivités qui maintiendront malgré tout leurs dépenses d’investissement, cela supposera « vraisemblablement une hausse de l’endettement », avance l’étude BPCE, tout en relevant que ce surcroît d’emprunts risque de limiter les futurs investissements, « notamment dans les collectivités d’ores et déjà très endettées ».

Au bout du compte, les économistes de BPCE, tout en estimant que le sport « reste une priorité politique de premier plan des élus locaux », considèrent que le choc provoqué par l’inflation, de par son ampleur, « devrait affecter significativement et durablement la qualité de l’offre dédiée au sport ». Pas forcément une bonne nouvelle à l’heure où les pouvoirs publics, à la faveur des Jeux olympiques et paralympiques, ont décidé de faire du développement de la pratique sportive une urgence nationale.

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Philippe Le Coeur

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