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La Chambre des métiers veut épauler les artisans dans la tempête

La Chambre des métiers veut épauler les artisans dans la tempête
Pour Gérard Gomez, le bout du tunnel est loin.

Par Marjorie Queuille, publié le 4 octobre 2022 à 17h18, modifié à17h18.

Les sujets de préoccupation ne manquent pas pour la première rentrée de Gérard Gomez en tant que président régional de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Nouvelle-Aquitaine. Les pistes non plus pour aider des chefs d’entreprise toujours plus nombreux à affronter les crises qui se succèdent

Aujourd’hui, le bout du tunnel semble encore loin, mais on voit la lumière et malgré le coût de l’énergie, on va continuer de la faire briller. » Gérard Gomez, le président régional de la Chambre de métiers et d’artisanat de Nouvelle-Aquitaine, ne manque ni d’esprit ni d’humour. Face à un contexte...

Aujourd’hui, le bout du tunnel semble encore loin, mais on voit la lumière et malgré le coût de l’énergie, on va continuer de la faire briller. » Gérard Gomez, le président régional de la Chambre de métiers et d’artisanat de Nouvelle-Aquitaine, ne manque ni d’esprit ni d’humour. Face à un contexte économique préoccupant, il tient à montrer la voie aux quelque 184 000 chefs d’entreprise néo-aquitains. Un chiffre en hausse constante ces dernières années sur lequel il veut capitaliser.

« En début d’année, tous les indicateurs étaient au vert et laissaient entrevoir de belles perspectives. Depuis, les crises s’enchaînent et j’ai bien peur qu’elles continuent à se succéder. Les artisans restent agiles et confiants. Toutefois ils sont dans l’attente d’être accompagnés au plus près », insiste celui qui a pris la présidence de la CMA régionale à l’automne 2021.

C’est d’autant plus vrai face à la flambée des prix de l’énergie et des matières premières, aux difficultés d’approvisionnement et, de façon générale, à une situation géopolitique très incertaine. Certains métiers subissent même des doubles peines, comme ceux du bâtiment, aux devis plombés par le coût des matières premières et du carburant pour honorer les chantiers, ou les métiers de bouche confrontés à l’envol du prix du blé, entre autres, et aux factures pour faire fonctionner fours et plaques de cuisson.

40.000 postes non pourvus

A ceux-là, et tous les autres, la CMA donne des pistes pour mieux gérer les dépenses liées à l’énergie. « Nous proposons des diagnostics énergétiques pour améliorer la consommation. Nous aidons à comprendre les dispositifs mis en place par le gouvernement et à appréhender les démarches administratives », détaille Gérard Gomez, qui ne cache pas son aigreur à l’encontre des banques, peu enclines à soutenir les initiatives. La plupart des artisans ont néanmoins déjà pris les devants : 46 % limitent leurs déplacements et 30 % font la chasse au gaspillage.

Laquelle ne concerne pas celle aux emplois superflus, bien au contraire. Il est plus que jamais difficile de recruter en Nouvelle-Aquitaine : la région comptabilise 40 000 postes manquants (42 % dans l’alimentaire et 31 % dans le bâtiment). Face à ce casse-tête, accru par de nouvelles façons d’envisager le travail et la part qu’on lui accorde au quotidien, la CMA l’avoue : elle ne possède guère de solution.

A moyen terme, l’apprentissage, qui débouche à 80 % sur un emploi fixe dans les six mois, en est une autre. Et il s’est rarement aussi bien porté : + 6 % d’étudiants en cette rentrée 2022. « Aujourd’hui, la formation en alternance est reconnue comme une vraie plus-value, une voie de réussite et plus une solution par défaut », se félicite Gérard Gomez.

Au final, selon une enquête menée cet été auprès de 2 000 artisans de la région, 73 % prévoient une amélioration de leur activité dans les six prochains mois et 43,7 % se disent même optimistes quant à l’avenir. Dans la lignée de leur président.