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L’association One Voice «pour les droits des animaux» est en guerre contre la chasse. Estelle Ruiz / Hans Lucas via AFP

ENQUÊTE - Pour les militants de la cause animale et les antispécistes de tout poil, le chasseur, considéré comme l’ennemi public numéro un de la nature, est devenu une cible à abattre sans aucune autre forme de procès. Que cache cette opposition aussi systématique que radicale?

Nouvelles lois, rapports sénatoriaux, débats à l’Assemblée nationale, recours interminables devant le Conseil d’État pour interdire ou autoriser certaines pratiques traditionnelles, commissions d’enquête, pétitions, tribunes et sondages s’enchaînent les uns après les autres à un rythme toujours plus effréné. Jamais la chasse en France n’a fait autant l’objet de réformes, d’attaques et de polémiques. Depuis 2013, son encadrement législatif a été remanié à neuf reprises et aucun gouvernement de droite ou de gauche n’a échappé jusqu’ici à l’épineuse question cynégétique.

Entre les «pro» et les «anti», le dialogue de sourds domine. Sous-tendu depuis une vingtaine d’années par un discours et des actions parfois violentes, le débat est devenu presque impossible et son bruit médiatique assourdissant. «Théorisée dans les pays anglo-saxons et construite aux États-Unis et en Angleterre, l’opposition à la chasse s’est progressivement essentialisée pour se concentrer sur le chasseur occidental et plus…

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