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La Chine connaît une flambée de colère sans précédent contre la politique zéro Covid

Dans la région ouïgoure du Xinjiang, un incendie a tué plusieurs personnes qui n’ont pas pu être sauvées par les secours, bloqués en raison des restrictions sanitaires. Le drame a relancé la contestation dans plusieurs villes du pays.

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D’Urumqi (Xinjiang) à Shanghaï, de Canton à Zhengzhou (Henan), de Pékin à Nankin (Jiangsu), des dizaines de milliers de personnes ont, sous une forme ou sous une autre participé ces derniers jours à des manifestations collectives en Chine.

A Pékin juste avant le Congrès du Parti communiste, un homme avait mis en scène sa colère, brandissant une banderole hostile à Xi Jinping, sachant pertinemment qu’il allait se faire arrêter quelques minutes plus tard. Le 24 novembre, c’est au tour d’un habitant de Chongqing de dénoncer publiquement la politique suivie en clamant en pleine rue : « Il n’y a qu’une seule maladie dans le monde : le manque de liberté et la pauvreté ». Ces mouvements de colère ont, malgré la censure, été relayés par des dizaines de millions d’internautes. Du jamais vu depuis l’occupation de la place Tiananmen en juin 1989.

Même si elles prennent des formes très diverses, ces manifestations sont toutes liées à la politique du zéro Covid. Alors que la région du Xinjiang (où vit une forte population Ouïgour) est quasiment coupée du reste de la Chine depuis environ trois mois et que des millions d’habitants y sont confinés, la mort dans la capitale Urumqi de dix personnes jeudi 24 novembre dans un immeuble en feu auquel les pompiers n’ont pu accéder a poussé plusieurs centaines d’habitants à protester devant la mairie contre les excès du confinement.

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« Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine »

Alors que les Chinois se préoccupent généralement assez peu du sort des Ouïgours, ce fait divers scandalise tout le pays. C’est pour rendre hommage aux victimes, samedi 26 novembre que des dizaines de jeunes Shanghaïens se sont rassemblés, avant d’être rapidement rejoints par des centaines de personnes dans ce qui est devenu une manifestation très politique. A Nankin, des étudiants en communication ont, eux, brandi, de simples feuilles blanches, samedi, en hommage aux victimes de l’incendie, s’attirant les foudres d’un responsable de l’université, qui a menacé : « Vous paierez pour ce que vous avez fait aujourd’hui ». A Pékin, ce dimanche, des centaines d’étudiants de l’université Tsinghua – là où Xi Jinping a étudié – ont chanté l’Internationale et revendiqué plus de liberté.

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Ces mouvements suivent de peu la colère des ouvriers de Foxconn, le célèbre sous-traitant d’Apple qui protestaient à la fois contre l’absence de primes qui leur avaient été promises mais aussi contre la politique anti-Covid de l’entreprise. Un mouvement social qui, lui, n’a pas débouché sur une revendication politique.

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